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125 éléments trouvés

  • Déroulement de la troisième phase du cycle du CLM : les visites de solutions

    « Depuis le mardi 17 août 2024, les différentes équipes de terrain du VIH sont déployés dans les dix départements géographiques du pays. Une démarche qui s’inscrit dans le cadre des visites de solutions suite à la collecte des données dans les sites de prises en charges des PVVIH et des Populations Clés. Ce déploiement prendra fin le vendredi 27 août prochain », a relaté la coordonnatrice générale du Community Lead Monitoring (CLM), Soeurette Policar. Les visites de solutions constituent la troisième étape du cycle de CLM. Elles ont pour objectif de générer les solutions et les présenter, avec le rapport des enquêtes menées préalablement dans les sites de prise en charge. En effet, les équipes de terrain ont pour tâche d’identifier avec les responsables de ces sites ce qui peut être corrigé et proposer des pistes de solution dans le but d’améliorer la qualité des services offerts aux PVVIH. Les explications fournies par Mme Policar, les équipes de terrain sont composées de deux moniteurs, d’un coordonnateur et un membre de la société civile qui peut être, soit un représentant du Groupe communautaire consultatif (GCC), soit un membre directeur du comité du CLM ou un assistant des données. Cette démarche constitue de cette structure. Parallèlement, au cours de ces visites, on procèdera également à la tenue des focus groupes à travers plusieurs départements du pays (Ouest, grand-Anse, Artibonite et Nord-Est). Cette initiative relève à recueillir des informations relatives à la qualité des soins et services que les personnes infectées par le VIH et les populations clés reçoivent.

  • Visite de courtoisie du numéro 1 du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, HCR et du représentant de l’ONUSIDA à ODELPA

    Le vendredi 6 septembre dernier, une délégation du HCR et de l’ONUSIDA en Haïti a effectué une visite de courtoisie au siège de l’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté, à Delmas 54 & 56. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre des relations de partenariat et de collaboration entre les trois institutions. Elle reflète la volonté de ces acteurs de lutter contre la violence basée sur le genre dans les communautés vulnérables de Port-au-Prince, par la sensibilisation et le renforcement des capacités des jeunes. Au cours de cette visite, les membres de la délégation ont eu l’occasion de rencontrer le responsable de l'organisation ainsi que d'autres membres de l'équipe chargée de la mise en œuvre du projet de sensibilisation, d’éducation, d’appui psychologique et de renforcement économique des jeunes issus des zones marginalisées de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. Les échanges ont porté sur l’impact à moyen et à long terme du projet sur les bénéficiaires et les perspectives futures. À noter qu’en l’espace d’un an et demi, environ 280 jeunes originaires de Cité Soleil, Croix des Bouquets, Tabarre, Saint Martin et Fort National, dans les communes de Port-au-Prince et de Delmas, ont été formés sur des thématiques liées à la violence basée sur le genre (VBG), le VIH, les droits humains, les techniques de communication sur les réseaux sociaux et l’entrepreneuriat. Les représentants des partenaires techniques de l’ODELPA ont vivement exprimé leur appréciation pour le travail accompli par l’organisation au profit des plus faibles. Ils ont également réaffirmé l’engagement du HCR et de l’ONUSIDA à renforcer cette collaboration pour atteindre les objectifs communs. La visite s'est conclue par une photo souvenir pour sceller ce lien renforcé entre ODELPA, l’ONUSIDA et le HCR.

  • Lancement officiel du Comité national représentatif de la Communauté Trans Haïtienne 

    L’hôtel El Rancho a accueillie, le mercredi 28 aout 2024, le lancement officiel du comité national représentatif de la Communauté Trans Haïtienne  (CNRCTH). Cette cérémonie a été déroulée en présence du Président du Forum de la société civile, Dr Fritz Moise ; la Directrice exécutive de l’Organisation de Développement et de lutte contre la Pauvreté (ODELPA), Madame Sœurette Policar ; la Directrice pays de Housing Works, Dr Eva Marly Steide ; des représentants de l’ambassade des États-Unis d’Amérique et du Mexique ; des membres et leaders de la communauté LGBTQIA+, des leaders de la société civile, entre autres. Elle visait à faire découvrir au grand public cette structure fraichement créée et ayant pour but de lutter contre la discrimination et la stigmatisation auxquelles sont victimes les personnes Trans au sein de la société.   En effet, le CNRCTH compte 5 membres issus de plusieurs organisations distinctes : l’Action Citoyenne pour l’Egalite sociale en Haïti (ACESH), Organisation Trans d’Haiti ( OTRAH) , Kouraj pou pwoteje Dwa Moun (KOURAJ), Action Citoyenne pour l’Intégration des Femmes Vulnérables Haïtiennes (ACIFVH) et l’Organisation Socio-Culturelle pour la Protection des  Droits Humains en Haïti ( OSCPDHH). Du haut de la pyramide, se trouve Francesca Juliyanah BUTEAU, Présidente ; Dominique ST-VIL, Responsable de l’administration ; Hetera Saskia Caila ESTIMPHIL, Responsable des Finances ; Carla THELUSMA, Responsable de la logistique et Dave B. Lucas, Délégué. Ils sont mandatés pour une durée de 5 ans, renouvelable.    La mission de la CNRTH est de faire des plaidoyers pour la reconnaissance et la protection des droits de cette frange au niveau national et international. Cet organisme coiffe le Réseau National de la Communauté Trans Haïtienne (RNCTH), cette structure déjà existante et qui poursuit l’objectif de regrouper les différentes associations et personnes Trans dans tous les départements géographiques du pays afin de créer un environnement plus inclusif et sécuritaire pour ces derniers.    La création du CNRCTH, une réponse contre la transphobie    Du haut de l’estrade, cernés de regards, d’une voix assez forte, le numéro 1 du comité a qualifié ce jour d’historique. Selon cette dernière, ce jour ne se résume pas seulement au lancement de cette nouvelle structure, il se veut plutôt être un pas en plus vers la révolution pour la visibilité, la dignité et le respect des droits des personnes Trans en Haïti. La création de ce comité est le résultat des décennies de luttes, de sacrifices, et de rêves longtemps refoulés.    « Nous vivons dans un pays où l'homophobie et la transphobie ne cessent de croître. Chaque jour, nous sommes confrontés à la violence, à la discrimination, à l'injustice. Nos corps sont battus, nos esprits brisés, nos âmes torturées par une société qui refuse de nous voir comme des êtres humains à part entière. Nous sommes trop souvent réduits à des objets de haine, à des cibles faciles pour ceux qui cherchent un exutoire à leur ignorance et à leur peur. La situation est alarmante. Le taux de violence contre les personnes trans atteint des sommets inacceptables. Nous vivons dans l'insécurité, nous craignons pour notre vie, non seulement à cause de notre identité, mais aussi à cause d'une société qui, trop souvent, ferme les yeux sur notre souffrance », a relaté Francesca Juliyanah BUTEAU.   Et de poursuivre : « Le CNRCTH n'est pas seulement une structure pour les personnes trans, c'est une structure pour toute la société haïtienne. Parce que notre combat n'est pas un combat isolé, c'est un combat pour les droits humains, pour la justice, pour l'égalité. C'est un combat pour une Haïti où chacun, quelle que soit son identité de genre, son orientation sexuelle puisse vivre librement, sans peur, sans haine, sans discrimination ».   S’engager dans la lutte, un impératif     De son côté, Dominique ST-VIL, dans ses allocutions, a incité les hommes trans à s’engager dans la lutte contre la transphobie et aussi de participer dans les activités relatives à la sensibilisation et la promotion de la transidentité. Aussi, développent-ils des moyens stratégiques de plaidoyers auprès des institutions publiques et privés pour le respect de la dignité sociale de cette catégorie. Au cours de la cérémonie, nombreuses sont les personnalités qui ont salué l’initiative de ces personnes trans qui se sont armées de courage et de détermination pour défendre la cause de leurs pairs malgré le poids des stéréotypes. A en croire les membres de ce corpus, le lancement de cet évènement marque le début d’une nouvelle ère pour les femmes et les hommes transgenres dans le pays.   Esperancia JEAN NOEL esperanciajeannoel@gmail.com

  • Sous l’emprise de la violence, les jeunes brisent la glace

    « Les violences basées sur le genre (VBG) naissent à partir des inégalités entre les sexes, l’abus de pouvoir et les normes néfastes. On dénombre différents types (physiques, économiques, sexuelles, verbales et autres) et peuvent avoir de graves conséquences sur votre vie, votre avenir, votre santé et même la société », a déclaré Madame Daïka FANFAN, intervenant à la dernière journée de formation, le vendredi 26 juillet 2024. Cette activité a été réalisée par l'Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), du 23 au 26 juillet 2024, en son local. Supportée financièrement par le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR), cette deuxième cohorte a accueilli une trentaine de jeunes en provenance de Fort-national et Saint Martin. Intervenant sur les VBG et ses corollaires, la facilitatrice a mis un accent particulier sur les types et les formes de violences également les conséquences qui en découlent. Elle a proposé des travaux de groupes permettant à l’assistance de distinguer la typologie de ce fléau dont la majorité des victimes sont des filles et des femmes. Madame FANFAN, n’a pas raté l’occasion de prodiguer quelques conseils aux bénéficiaires. « Lorsque vous êtes victimes de violences, peu importe sa forme, ne gardez pas le silence. Parlez-en à votre entourage pour trouver de l’aide », a-t-elle relaté. Une présentation qui a poussé certains participants de rompre le silence. Avec beaucoup d’émotions, ils ont partagé leurs histoires. Certaines plus tristes et poignantes que d’autres. Le tableau sombre de Nancy « Nous sommes en 2016, il était 4 heures environ, en sortant du travail, en compagnie de ma cousine, arrivées sur la route de Delmas, nous avions été attaquées par des hommes armés. Ils nous ont braqué et nous ont demandé nos valises. Ma cousine s’est vite pliée à leur volonté, moi j’ai résisté, parce-que je sais combien c'est difficile d’obtenir des documents relatifs à l’identité en Haïti. Ce jour-là, j’ai vécu un enfer que je m’en souviendrai jusqu’à ma mort », a-t-elle balbutié pour éviter de fondre en larmes. Avant de continuer, elle a émis un grand soupir : « Je me suis fait bastonner pendant plusieurs minutes, au final on m’avait pris la valise. Et j’avais tout perdu. Ma cousine, quant à elle a été tombée en syncope. Elle a rouvert les yeux le lendemain à l’hôpital. Depuis, je me suis dit que je dois laisser le pays, pour essayer de dissiper cette douleur ». Nancy n’a pas connu une enfance facile. Fille d’un homme marié, elle a dû vivre avec sa belle mère pour que ce dernier puisse répondre à ses obligations paternelles. La vie ne lui a pas souri, des jours sombres ont marqué son existence dans cette maison. on pouvait lire sur son visage les douleurs ressentis dans ce chapitre de sa vie. Mere de deux enfants, Nancy réside à Fort-national. Aujourd’hui, elle effectue des activités commerciales pour subvenir à ses besoins et ceux de ses deux filles. « Je ne me résume pas à l’idée d’être entretenue par un homme. J’ai appris à me débrouiller seule. Quoique l’insécurité est criant dans la zone, je fais de mon mieux pour protéger ma progéniture et les offrir une vie meilleure » a-t-elle émis dans un brin d'espoir. L’assaut de la violence, d'autres témoignages « Dans mon quartier la violence se voit à l’œil nu, les hommes lourdement armés font la parade à longueur de journée » a confié Tara, une autre participante. Âgée de 24 ans, elle habite à la rue des arts plastiques, un quartier du bicentenaire. Étudiante finissante en assistance administrative, c'est un périple pour elle d'effectuer des allers-retours entre sa maison et l’université. « Je ne me sens pas bien, je suis impuissante face à une telle réalité. En tant que jeune femme, je me sens vulnérable face à la violence. Cela me perturbe énormément », nous a-t-elle confié. Pour Joseph qui vient de la rue des Remparts, au bas Bel-Air, la situation n’est pas trop différente « Je fais face personnellement à la violence psychologique. De temps à autres, des détonations d’armes à feu retentissent dans la zone. Je ne cesse de voir des jeunes passer de vie à trépas sous mes yeux, pourtant ils n’avaient pas encore vécu leur temps destiné. On se lève chaque jour en se demandant qui sera le prochain cible », a-t-il déclaré en essayant de dissimuler la crainte qui se lit sur son visage. Nancy, Tara et Joseph :des noms d’emprunts Marc-Kerley FONTAL marckerleyfontal@gmail.com

  • Former les jeunes sur les droits humains, un impératif pour ODELPA

    « Les droits Humains sont les droits que nous avons tout simplement car nous existons en tant qu'êtres humains ; ils ne sont conférés par aucun État. Ils sont fondés sur l’idée que toutes les personnes sont égales et en droit d’être traitées avec dignité et respect, quels que soient leur race, leur sexe, leur genre, leur âge, leur religion, leur handicap ou toute autre caractéristique. Ils sont universels et inaliénables inhérents à chacun et ne peuvent donc être transférés ou perdus », a expliqué M. Sadrack Rateau, formateur en droits de la personne humaine. Il a tenu ses propos lors de son intervention sur les droits humains dans la troisième session de formation, le mardi 6 aout 2024. Cette assise est réalisée par l’Organisation de Développement et de lutte contre la Pauvreté (ODELPA), à Delmas. Elle est financée par le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés au profit d’une trentaine de jeunes issus de plusieurs quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince particulièrement Fort National et Saint Martin. Projecteur allumé, micro en mains, M. Sadrack a enchainé avec les différentes normes internationales et nationales protégeant les droits humains. Pour illustrer, il a cité la déclaration Universelle des droits de l’homme de 1948, considéré comme étant le premier document juridique en la matière ; le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, deux instruments constituant la Charte internationale des droits de l'homme. Il a également mentionné la Constitution Haïtienne amendée de 1987, entre autres. « À côté des droits, il existe également les devoirs. Ce sont les obligations particulières et concrètes que chaque citoyen doit remplir. En d’autres termes, on peut dire qu’ils sont ce à quoi chaque individu est tenu de respecter par rapport à une disposition législative et règlementaire, la morale, sa situation personnelle, sa profession, ses responsabilités », a relaté le facilitateur. A cette phase de la présentation, des questions, des commentaires et des suggestions sont venues de part et d'autre. Les participants ont interrogé les actions silencieuses de la puissance publique face à la montée exorbitante de la violation généralisée orchestrée par les groupes armés dans le pays. On pouvait lire sur certains visages de la frustration, de la colère et sur d’autres de la peur. « En dépit de tout cet arsenal juridique, pourquoi les droits des haïtiens ne cessent d’être violés au quotidien ? », a lancé un participant. Pour répondre, M. Rateau a fait savoir que s’il y a autant de violation en matière des droits de la personne humaine, c’est parce que l’État a failli à sa mission. Il ne répond pas à son obligation qui consiste de garantir et de veiller au respect de l'ensemble de ces droits, conformément aux prescrits de l'article 19 de la loi mère haïtienne. Néanmoins, certaines personnes, prennent également le malin plaisir de passer outre de leur limite. Clin d’œil sur les droits des populations clés La deuxième partie de l’exposé était particulièrement consacrée aux droits des populations clés et de la communauté LGBTQIA+. Pour permettre à l’assistance de saisir les notions, M. Rateau a pris le soin de définir les concepts essentiels. « Les populations clés sont les personnes les plus exposés aux IST, VIH/MST. Par ailleurs, la communauté LGBTQIA+ composée des lesbiennes, des gays, des bisexuels, transgenres et autres sont également victimes de discriminations et de stigmatisations au sein de la société. Leurs droits sont de plus en plus violés en raison de leur sexe, leur genre, leur âge, leur handicap, leur orientation sexuelle entre autres. Ils n’ont recours qu’aux organisations de la société civile pour les défendre face aux stéréotypes », a déclaré le militant des droits humains. « Partant du principe de l’universalité des droits humains, ces personnes ont le droit d’être traitées avec respect, dignité, ayant accès aux privilèges accordés à tout être humain, telle : l’alimentation, l’éducation, la santé, les loisirs, pour ne citer que ceux-là. Ils ne doivent être victimes d’aucun acte discriminatoire et stigmatisant », a-t-il poursuivi clore la journée. Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail.com

  • Session de formation à l'ODELPA, les jeunes s'expriment.

    Session de formation à l'ODELPA, les jeunes s'expriment. L’insécurité est monnaie courante en Haïti depuis des lustres. A partir du mois d'Aout 2023, il détient son pic. Au sein de la capitale, plusieurs quartiers sont devenus captifs des hommes lourdement armés. Les maisons parties en fumées, les personnes chassées de leur domicile, les familles divisées, un bilan alarmant qui alourdit le taux de la violence sexiste. Pour pallier à cette situation, l’organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA) lance une campagne de sensibilisation, d’éducation, d’appui psychologique de Juin à Août 2024 au profit de 120 jeunes. Ce programme financièrement soutenu par le Haut-Commissariat des Nations-Unis pour les Refugiés (HCR), vise ceux issus des quartiers vulnérables. Première session de formation Du 25 au 28 juin 2024, ODELPA a réalisé la première session avec 30 jeunes, résidents particulièrement à Fort National et à Saint Martin. Au cours de ces quatre jours, l’entrepreneuriat, le VIH, la chimie cosmétique, les VBG et les techniques de communication sur les réseaux sociaux, l’élaboration de plans d’affaire, ont été, en parties les différentes thématiques traitées. Un cursus bien rempli, des méthodes participatives et inclusives proposées par les facilitateurs ont permis aux bénéficiaires de vivre un moment enrichissant. Une session qui crée de nouvel businessmen Lovema THIMOTEE s’exprime : « Je tiens à remercier ODELPA et tous les partenaires qui ont contribué à la tenue de cette initiative. Pendant ces 4 jours, j’étais dans mon assiette, j’ai acquis beaucoup de connaissances », a déclaré l'une des plus éveillée de cet atelier. Parmi toutes les nouvelles connaissances acquises, la jeune femme de 28 ans a ses préférences et nous dit pourquoi. « Toutes les présentations me seront très utiles d'une manière ou d’une autre tout au long de ma vie. Mais la chimie cosmétique me tient à cœur. Après avoir suivi une telle séance, je me vois déjà comme une businesswoman. J’aurai une rentrée économique, je serai autonome et indépendante en tant que femme », a-t-elle affirmé. Une session qui peut freiner des dérives Toujours en quête d’informations, notre micro baladeur a atterri vers celui qui vient de Delmas 24, James CHARLECIN. Ses propos ne sont pas différents de Lovema. « C’est une très belle initiative de l’ODELPA et de l’HCR », nous a-t-il confié à travers un large sourire. À côté de la chimie qui peut lui procurer de l'argent, il a mis accent sur la communication sur les réseaux. Maintenant, il sait comment mieux utiliser chaque plate-forme social, ce qui lui permettra de mieux gérer son audience. Avant de s’éclipser il démontré l’importance de cette formation en se référant sur sa zone. « Par rapport à la situation insécuritaire du pays, réaliser des séances de formations pour les jeunes sur le VIH, les VBG et autres, peut contribuer à la réduction de la violence dans la société. Beaucoup de jeunes sauront mieux se protéger contre les infections et les maladies sexuellement transmissibles, une grossesse précoce ou autres, de tels dérives qui font la une dans mon quartier ». La mission doit continuer Fabienne BOLIVAR, la représentante de la Fédération des Organisations Religieuses pour le Respect des Droits Humains (FEDORREH), quant a elle pense que ODELPA doit continuer avec cette initiative afin de toucher plus de jeunes. Bien qu'elle promet de partager au sein de son organisation, son quartier, sa famille, toutes les notions qu'elle vient d'emmagasiner. Les réactions ont été nombreuses, plusieurs participants, ont démontré au cours de cette balade leur ambition de se lancer dans le monde du business. De juin à Août 2024, en quatre cohorte, 120 jeunes seront outillés à travers cette campagne. À la fin, un concours sur le plan d’affaire sera lancé. Les gagnants de cette épreuve, bénéficieront d’un fond pour démarrer une petite activité génératrice de revenus. Renforcer la capacité technique et économique des jeunes, c'est l’arme utilisée par l'ODELPA pour combattre ce flux qui s'y installe en maître et seigneur au sein de la haïtienne. Marc-Kerley FONTAL Marc-Kerley FONTAL marckerleyfontal@gmail.com

  • Le VIH fait débat à la deuxième cohorte de formation à l’ODELPA

    « Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est un virus qui attaque le système immunitaire d’une personne. Les plus touchées sont les cellules CD4 (globules blancs) qui jouent un rôle essentiel dans la protection de l’organisme humain contre les infections. En revanche, le sida, est la forme avancée et sévère de l'infection du VIH. En d’autres termes, c’est le stade grabataire du VIH. Ce qui implique qu'une personne peut être atteinte du VIH sans jamais arriver au stade du SIDA », a lancé Mme Esperancia JEAN NOEL. Ces propos ont été prononcés lors de son intervention à la deuxième cohorte de formation realisée par l’Organisation de Développement de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), le mardi 23 juillet 2024. Cette activité déroulée dans la salle de conférence de l’institution, a accueille une trentaine de jeunes. Ces derniers sont issus des sections communales de Fort National et de Saint Martin. Cette assise, supportée financièrement par Haut-commissariat des Nations Unis pour les réfugiés, s’inscrit dans le cadre de la campagne de sensibilisation, d’éducation, d’appui psychologique et de renforcement économique. Les modes de transmission du VIH « On dénombre trois modes de transmission du VIH : d’une mère infectée à son enfant ; lors d’un rapport sexuel non protégé; par l’utilisation d’une même seringue pour l’injection de drogues entre plusieurs personnes. On peut dire alors, que le virus se transmet dans les liquides corporels d’une personne infectée, tels : le sang, le lait maternel, le sperme et les sécrétions vaginales. Ce qui implique qu’une personne ne peut pas être infectée par le partage de nourriture, des baisers, des étreintes, des piqûres d’insectes, un simple contact ou autres », a expliqué l’assistante Officière de Communication de l’ODELPA. Les interactions Suite à cette approche plusieurs interrogations ont été soulevées par les participants : « Est-ce que le VIH se partage lors de fellations ou des cunnilingus? », a demandé Emmanuel GISTABE, un participant très éveillé. Oui et non a répondu la facilitatrice. « Vous savez que le virus a besoin d’une porte d’entrée. Si la bouche de la personne qui effectue l’acte sexuel a une blessure et son partenaire vivant avec le virus jouit dans sa bouche, il y a possibilité de contamination. Dans le cas contraire, non ». Moyens de prévention L’abstinence, l’utilisation des préservatifs lors des rapports sexuels, la prophylaxie pré et post exposition (PrEP, PEP), la fidélité réciproque, la Prévention de la Transmission de la Mère à l’Enfant (PTME), sont, entre autres, des méthodes de préventions liées au VIH, citées par la facilitatrice. Selon les explications fournies par Mme JEAN NOEL, la Prophylaxie Préexposition (PrEP) est une méthode de prévention récente suivant laquelle une personne séronégative utilise des antirétroviraux régulièrement pour réduire son risque d’infection au VIH. Elle est recommandée à toutes personnes à risque de contacter le VIH. On peut citer : les populations clés (HARSAH, transgenres, professionnelles de sexe, prisonniers), les couples sero-differents. Tout adulte ou adolescent indépendamment de leur orientation sexuelle ayant un comportement à risque, les utilisateurs de drogues injectables entre autres. Elle peut réduire de plus de 90% le risque de VIH par transmission sexuelle chez toutes personnes à risque lorsqu’elle est prise telle que prescrite. Sa posologie dépend de sa mode de dispensation ou de la méthode employée. « Une personne sous PrEP, doit-elle aussi utiliser le préservatif ? », a soulevé un autre participant. « Oui, puisque la PrEP constitue une barrière seulement contre le VIH. Elle laisse rentrer dans l’organisme toutes autres infections ou maladies sexuellement transmissibles », a répondu Mme JEAN NOEL. « La PrEP n’empêchera pas à une femme de tomber enceinte vue quelle n’a pas un effet anti-contraceptif », a-t-elle ajouté. Le temps passait au galop, mais les bénéficiaires ne s’étaient pas exténués. Pendant plus de deux heures la juriste a fait lumière sur cette pathologie, démystifié les mythes et démontré les nouveaux espoirs. Un sujet qui intéressait plus d’un. À la suite du module une discussion animée s’ouvrait ensuite entre les participants sur le sujet pendant plusieurs minutes. Marc-Kerley FONTAL marckerleyfontal@gmail.com

  • Clôture de la dernière journée de formation à l’ODELPA

    « La violence basée sur le genre ou la violence sexiste nait entre les inégalités entre les sexes , l’abus de pouvoir et les normes néfastes », a déclaré Mme Daika FANFAN, lors de la dernière journée de formation, ce vendredi 26 juillet 2024. Cette activité s’est déroulée sous l’égide de l’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté ( ODELPA) ,avec l'appui financier du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés.Déroulée en son enceinte, elle vise à renforcer la capacité de 30 jeunes issus des quartiers vulnérables. La présentation de Mme Fanfan s’articulait autour de la Violence Basée sur le Genre (VBG) et ses corollaires dans la société haïtienne. La secrétaire de l’ODELPA a également mis accent sur la Protection contre l’exploitation et l’abus Sexuels (PSEA). « Lorsque vous êtes victimes de violences, peu importe la forme, ne gardez pas le silence, vous devez en parler à votre entourage pour avoir de l’aide : sociale, judiciaire ou juridictionnelle », a conseillé la facilitatrice aux bénéficiaires. La deuxième partie de cette journée a été consacrée au Micro- crédit. Elle a été assurée par Mme Charline Joseph, une experte dans le domaine. L’intervenante a minutieusement présenté l’importance d’un crédit dans une entreprise et chaque étape pour l’avoir.

  • L’entreprenariat au cœur des formations à ODELPA

    Ce jeudi 25 juillet 2024, marque la troisième journée de la session de formation réalisée par l’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), au profit de 30 jeunes en provenance de plusieurs quartiers vulnérables de Port-au-Prince. Cette journée est entièrement consacrée à l’entreprenariat. Animée par M. Louiny Fontal, officier de communication de l’ODELPA, elle vise à mieux outiller ces bénéficiaires à faire face aux aléas de la vie. « Qu’est-ce qu’un business ? », telle a été la question avec laquelle l’intervenant a commencé son exposé. Selon M. Fontal : « business », vient de deux mots anglais : busy =occupation et Ness = action, mouvement. Le mot business fait référence à toutes occupations liées aux affaires commerciales et financières dans le but de générer le maximum de profits ». Pour continuer avec son intervention, M. Fontal a présenté les différentes raisons devant pousser une personne à se lancer dans le monde de l’entreprenariat : « Avoir votre propre business vous rend indépendant, il vous permet de mettre en valeur votre créativité et votre talent. Il vous permet également de faire quelque chose que vous portez à cœur en saisissant une opportunité générant des revenus », a-t-il déclaré. Projecteur allumé, plumes et cahiers à la portée des participants, à l’instar d’une salle de classe, l’ambiance est studieuse et très chaleureuse. Ces derniers notent, interrogent et interagissent aux questionnements du Secrétaire Général du Réseau Haïtien des journalistes de la Santé (RHJS). Bien gérer son business, une obligation Le passionné du journalisme, a beaucoup insisté sur la différenciation entre une envie et un besoin. Deux concepts, certaines fois, qui peuvent conduire à la faillite d’une entreprise si on les confond « Un bon entrepreneur doit toujours distinguer un besoin d’une envie. Cela lui permettra de faire une bonne gestion de son business. Un besoin peut se définir comme un élément nécessaire à la vie, un élément qu’on ne peut pas s’en passer. Par contre, une envie est le désir ardent de posséder quelque chose mais qui n’est obligatoire », a fait savoir M. Fontal. Pour mieux asseoir ses propos, l’intervenant a fait allusion à la pyramide des besoins, connue sous le nom de pyramide de Maslow, une représentation de la hiérarchie des besoins. Au bas de l’échelle se trouve les besoins psychologiques, suivis des besoins de sécurité, d’appartenance, d’estime de soi et d’accomplissement. Selon cette figure, tous les besoins sont continuellement présents, mais certains sont plus importants que d’autres certaines fois. L’officier de communication, pour permettre aux participants de mieux cerner chaque point de son intervention, a adopté la méthode participative. En effet, Ce dernier a utilisé des exemples factuels et quotidiens pour illustrer. Il a aussi demandé à ces jeunes de présenter certains faits dans l’objectif de tester leur niveau de compréhension. D’une voix résonnante, M. Fontal a également profité de l’occasion pour inculquer quelques conseils aux jeunes. « Une personne voulant se lancer dans un business doit apprendre à saisir les opportunités. Parler d’opportunité, cela désigne un ensemble de possibilités qui prouve qu’il y a lieu de créer un business qui rapporte financièrement. On dénombre trois facteurs d’opportunités. D’une part, la demande ; D’autre part, la capacité ou la volonté des clients de payer les services ou les biens offerts et enfin, la concurrence qui peut être directe ou indirecte ». Et de poursuivre : « en business, vos actions doivent être rapides. Il faut toujours poser des questions, à partir des différentes réponses, des idées des business feront surface . Toute opportunité de business se base sur une idée. C’est pourquoi il est important de transcrire ces idées dans un carnet pour ne pas les oublier. En business, tout doit être écrit ». Cette activité est financée par le Haut-Commissariat des Nations Unies. Elle s’inscrit dans le cadre de l’exécution du projet visant à renforcer la capacité des participants pour une diminution de la violence dans les zones sous le poids de ce fléau. À la fin de cet atelier de formation, un concours basé sur l’entreprenariat et les micro-crédits sera lancé. 70 parmi les 120 participants des quatre sessions seront choisis et bénéficieront d’une enveloppe soit pour renforcer leur business soit pour créer leur entreprise. Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail.com

  • Séance de formation en faveur des membres d’organisation de la société civile.

    Dans le cadre du projet CARICOM-PANCAP, le jeudi 16 mai 2024, en son local à Pétion-Ville, Housing Works a réalisé une séance de formation au profit d’une quinzaine de membres d’organisation de la société civile. Patronnée par le Centre d’orientation et d’investigation (COIN), cette journée avait pour objectif d’améliorer les compétences des associations en matière de plaidoyer. Un maillon clé de la chaîne de réduction des cas de contamination liés au VIH selon les objectifs de développement durable ODD, d'ici 2030. 10 heures tapante, la formation s'est lancée. À la genèse, les séances de présentation d'usage, les règles du jeu ont fait office de préliminaires sous l’égide de Thara Layna M. SAINT HILAIRE. « Quand vous entendez plaidoyer, quel est le premier mot qui vous vient en tête ? » a- t-elle demandée afin d'introduire le premier débat de la journée. À tour de rôle les participants ont donné leurs impressions : Plaider, stratégies, assistance, aide, personne, sont entre autres les différentes réponses proposées. Si pour chacun ce mot avait un sens particulier, la Coordonnatrice Générale de Gran Jipon, en a fait le point. « Le plaidoyer est une fonction essentielle au sein de la communauté. Il est incontournable pour agir sur des problématiques de la vie de tous les jours » a-t-elle déclarée. Que ce soit pour un problème insuffisamment pris en compte ou des actions priorisées qui ne sont pas les bonnes, les motifs qui conduisent à une stratégie de plaidoyer sont multiples. Il peut prendre aussi des formes très variées et est d'autant plus efficace qu'il se traduit par des stratégies combinées en fonction des publics visés, des sphères d'influence qui ont chacune leurs spécificités. Quel sont les techniques de plaidoyer efficaces ? Quelles stratégies utilisées ? Tout au long de cette séance de formation, Jean Michael MEME a apporté les réponses adéquates. En amont, l'étape préalable du plaidoyer se porte sur le fait de se former, s'outiller et se documenter sur les démarches à entreprendre. Comme tout projet, MEME a pertinemment montré combien il s'inscrit dans un cycle de planification « SMART » Spécifique, Mesurable, Accessible, Réalisable et temporellement définie. Quelles méthodes suivre ? Pour mener un plaidoyer selon les normes, a présenté MEME, il faut premièrement identifier les problèmes et ses déterminants, les éléments à « plaider » en s'appuyant sur des faits, des données avérées ou probantes au sein du groupe cible. Deuxièmement, analyser l'environnement social et politique afin d’identifier les cibles pertinentes, les échelles du plaidoyer (local, national…), les pouvoirs et les influences. Définir des objectifs et les changements attendus constituent la troisième étape. Quatrièmement, trouver des alliés, créer des coalitions et définir l'argumentaire, le message en fonction de chaque cible. Cette étape implique également l’identification au préalable de la forme (pétition, tribune, communiqué de presse, manifestation…) et de l'agenda. Cela nécessite de formuler clairement le changement souhaité et le délai en rapport avec les objectifs fixés. Enfin, il faut identifier les opportunités. Suivre et évaluer les actions de plaidoyer dans le temps. Les participants étaient attentifs à ces deux présentations successives. MEME a associé à ses propos avec une méthode d’apprentissage hors du commun en faisant répéter chaque terme clé à travers des jeux. Un exemple de plaidoyer en Haïti À 13 heures, la fatigue guette, plus déterminée que jamais Thara remotive son public à travers un modèle de plaidoyer réussi en Haïti. Depuis des lustres, les femmes entreprennent plusieurs combats afin de faire valoir leur droit au sein de la société Haïtienne. Les efforts consentis ont mené à plusieurs changements. Au regard de la loi, la violence sur la femme dans le temps pesait moins lourd qu’une feuille. Un constat qui a suscité divers plaidoyers. « Diverses thèses servaient de référence pour mener cette lutte, mais la Convention de Belém do Pará, ratifiée par l’État haïtien le 2 juin 1997 reste et demeure une arme tranchante » a-t-elle ajoutée. Etant l’instrument ayant recueilli le plus grand nombre de ratifications dans le Système interaméricain, l’adoption de cette Convention reflète une préoccupation uniforme à travers le Continent américain au sujet de la discrimination à l’égard des femmes. Elle fait le lien entre la discrimination et la violence faite aux femmes et de la nécessité d’adopter des stratégies intégrées conçues pour prévenir, sanctionner et éliminer ces deux problèmes alarmants. « Malgré cette convention, il y eut toujours des difficultés pour sanctionner les bourreaux. L’Etat Haïtien ne s’était pas vraiment positionné sur ce point. Ce qui a nécessité de nouvelles formes de plaidoyers. Beaucoup de femmes ont investi les rues de Port-au-Prince au quotidien au cours de l’année 2005 dans l’objectif d’éveiller la conscience des dirigeants du pays, les hommes de lois en particulier », a continué la féministe. Quelques mois plus tard, il y eut l’adoption et l’application du décret de juillet 2005 modifiant les prescriptions existantes sur la violence sexuelle dans le Code Pénal Haïtien. Elles établissent maintenant des peines plus sévères pour les cas de viol. Que disent ces lois ? Auparavant, elles prévoyaient une peine de réclusion, alors que le décret de 2005 établit une peine de travaux forcés, de 10 ans, maximum. Il peut être plus sévère selon les circonstances aggravantes. Dans le cas de mineures, la peine minimale est de 15 ans. En septembre 2006, le Ministère à la Condition féminine et aux droits des femmes a soumis trois projets de loi au Parlement. Le premier, prenait en compte la paternité afin d’assurer une responsabilité plus effective des pères envers leurs enfants. Le deuxième misait sur les unions de fait garantissant les mêmes droits qu’aux couples mariés et les travailleurs spéciaux. Et le troisième, était axé sur la violence faite aux femmes et sur l’égalité hommes-femmes. Elles ont été amendées et ratifiées par le Sénat de République. « Le processus de plaidoyer n'a pas de durée, il dépend des efforts consentis. Ces femmes sont parties d'un constat et ont réussi à atteindre le but. Quoiqu’il reste beaucoup de travail à faire pour bannir la violence dans cette société où les machistes s'installent en maitres. Ce modèle de plaidoyer réussi peut vous aider à vous armer de force afin de défendre les droits des PVVIH et des populations clés en Haïti » a-t-elle conclue. Telle une graine enracinée dans une bonne terre, ces propos motivants de Thara n’ont pas laissé les participants indifférents. 14 heures passées de 30 minutes, une séance de photo dans une ambiance agréable et conviviale sert de dernière note pour clôturer cette séance de formation. Marc-Kerley Fontal marckerleyfontal@gmail.com

  • La chimie cosmétique, une opportunité économique pour les jeunes entrepreneurs haïtiens

    « Les produits cosmétiques sont des moyens techniques, adéquats pour le maintien et le perfectionnement esthétique du corps humain. En d’autres termes, on peut les définir comme toute substance destinée à être mise en contact avec les diverses parties superficielles corporelles, notamment l’épiderme, la partie externe de la peau constituée de plusieurs couches ; les systèmes pileux et capillaires, qui comprennent les poils et les cheveux. Ils sont divisés en 3 types : les produits destinés à la peau, l’hygiène et aux soins capillaires ». C’est en substance, les explications de Monsieur Felinord Jean, technicien en chimie industrielle, le mercredi 26 juin 2024. Il a fait cette déclaration à l’occasion de la deuxième journée de formation réalisée par l’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), en son enceinte, à Delmas. Cette activité se déroule à l’intention de 30 jeunes issus de plusieurs quartiers vulnérables de la capitale de Port-au-Prince, Fort-National et Saint Martin particulièrement. Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet de sensibilisation, d'éducation, d’appui psychologique et de renforcement économique. Aussi, participe-t-elle de la formation de ces jeunes sur le VIH, les droits humains, l’utilisation des technologies de l'information et de la communication, les PME, les violences basées sur le genre, entre autres. Quelle méthodologie appliquée ? Pour le déroulement de cette journée, la salle de conférence de l’ODELPA, s’est transformée en un véritable laboratoire chimique. Au milieu de celle-ci, est placée une table où sont déposés plusieurs matériels (cuvette, balance, mesurette, ph mètre, etc.), pour la fabrication de différents produits cosmétiques. Les participants, plumes et cahiers en mains, smartphones allumés, prennent des notes et enregistrent les explications du facilitateur et de son assistant. « Cette séance de formation a été divisée en deux parties : théorie et pratique. L’une est aussi importante que l’autre. Dans la partie théorique, nous avons pris le soin de présenter l’essentiel de la chimie cosmétique, à travers les caractéristiques, les fonctions, les classifications des produits cosmétiques. Aussi, a-t-on appris au participants le tableau des mesures, le rôle des matières premières et la quantité qui doit être utilisée pour la fabrication de chaque produit », a confié M. Jean. Sur un tableau, sont inscrites les formules applicables pour chaque produit : savon liquide, désinfectant, savon dur, pour ne citer que ceux-là. Pour débuter avec la séance pratique, deux jeunes ont rejoint M. Jean pour participer activement à la préparation de ces produits. Le technicien les a conseillés d’enfiler des gants et des masques dans l’objectif de protéger leur peau aux effets chimiques des produits. Impressions des participants « Je suis dans mon assiette. Pendant les deux premières journées de cet atelier, j’ai assimilé beaucoup de notions sur la communication, les droits humains et le VIH. Pour la deuxième partie de cette journée, la présentation est hors pair. Déjà, je me vois déjà dans la peau d’une entrepreneuse, une femme autonome et indépendante financièrement », a clamé Lovema Thimothée, une bénéficiaire. De son côté, James Charcelin, un autre participant, a salué cette initiative de l’ODELPA et l’HCR, visant à outiller les jeunes sur des thématiques qui leur seront d’une grande utilité tout au long de leur vie. « Ce que nous avons appris aujourd’hui, vont nous aider grandement dans l’avenir. Les savons liquides, les désinfectants le Hand sanitizer, sont des produits utilisés dans la société au quotidien. Savoir comment les préparer, est un atout pour nous. Étant jeunes, on peut créer un business axé sur la fabrication des produits cosmétiques », a relate Renaldine Sainvil. Cette journée s’est clôturée avec la distribution aux participants d’un échantillon de chaque produit. Esperancia JEAN NOEL esperanciajeannoel@gmail.com

  • Propos tenus par la présidente de l’ODELPA, Mme Ficeline RATEAU au lancement de la nouvelle cohorte de formation

    "Renforcer la capacité technique des jeunes afin qu'ils soient mieux armés à lutter contre la violence basée sur le genre fait partie des missions essentielles de l'ODELPA. Voilà, en fait, ce qui justifie votre présence ici ce matin”. Un extrait du discours prononcé ce mardi 25 juin 2024 par la présidente de l'Organisation de développement et de lutte contre la pauvreté. Madame Ficeline Rateau a fait cette déclaration à l'occasion de la cérémonie de lancement de la première d'une série de quatre séances de formation de quatre jours chacune, à l'intention de 120 jeunes issus de Fort National et de Saint-Martin, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Le Numéro 1 de l'ODELPA en a profité pour encourager le groupe des 30 premiers participants présents à cette session à prendre au sérieux ces formations. "Vous êtes des chanceux, pourvu que vous êtes ici. Soyez responsables. Pensez aux autres qui n'ont pas cette opportunité et allez répliquer la formation à eux, les a-t-elle exhortés.

  • Propos Officiel du Senior Protector Associate au UNHCR, M. Dudley SAINT JEAN

    « L'insécurité et les catastrophes naturelles ont des impacts majeurs sur la société haïtienne. » Elles engendrent la misère, le déplacement interne et augmentent la violence. C'est ce que révèle le Senior Protector Associate à l'UNHCR en Haïti. Dudley Saint-Jean pense que doter les jeunes des capacités techniques nécessaires pour lutter contre ces phénomènes s'avère d'une importance capitale, surtout dans ce contexte difficile que traverse le pays. « C'est la raison pour laquelle le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés se met aux côtés de l'ODELPA en vue de l'atteinte de ces objectifs. » Dudley Saint Jean a fait cette déclaration à l'occasion du lancement de la première d'une série de quatre séances de formation à l'intention de 120 jeunes en provenance de Fort National et de Saint-Martin, le mardi 25 juin 2024. Pour cette première session de 4 jours qui prendra fin le vendredi 28 juin prochain, 30 jeunes hommes et femmes y prennent part.

  • Quatre journées de formation au profit des nouvelles équipes de terrain de la SDC

    Du 11 au 14 juin 2024, en quatre journées consécutives, la Surveillance dirigée par la communauté (SDC) a réalisé, un atelier de formation au profit des coordonnateurs et des moniteurs de zone. Cette séance axée sur la tuberculose, la malaria et les VBG, a permis d’outiller les nouvelles équipes, composées de 14 coordonnateurs et 28 moniteurs, sur ces deux pathologies, avant d’investir les terrains pour faire le monitoring dans les sites de prises en charge. A l’ouverture de cette activité, déroulée à la fois en ligne et en présentiel, dans les locaux de l’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), la Coordonnatrice générale du CLM, madame Soeurette POLICAR a montré aux participants l’importance du travail qui leur est confié. Elle a aussi mis accent sur les objectifs et les résultats attendus. « Cette formation de 4 jours, pour les moniteurs, les coordonnateurs de zones et les membres du forum de la société civile, participe de faire respecter le principe du CLM. Celui qui donne aux communautés les moyens de surveiller la qualité de la prestation des services offerts dans les sites de prise en charge du VIH, du paludisme, de la tuberculose et des VBG en Haïti », a déclaré Mme POLICAR. Un regard sur les thématiques clés À côté des propos officiels, les présentations d'usages, l’évaluation du pré-test, le premier jour a été consacré à faire découvrir les pathologies clés de cette formation. Dr Richard MILO, Coordonnateur du Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT), a abordé la première thématique de la journée. Il a présenté la tuberculose à travers ses signes et symptômes, ses méthodes de prévention et de prise en charge. « La tuberculose est une maladie très dangereuse et mortelle surtout pour les personnes dont le système immunitaire est affaibli et qui souffrent de malnutrition. Le germe peut demeurer plus d'un an dépendamment de l’espace où il se trouve. Il est à noter qu'une personne ayant pris contact avec un tuberculeux pulmonaire risque d’attraper l’infection à partir des gouttelettes lors des prises de paroles ou des éternuements de ce dernier », a-t-il clamé. Pour sa part, Docteur Marc-Aurèle TELFORT, coordonnateur du Programme National de Lutte contre la Malaria (PNLM), a présenté le paludisme, comme un tueur lent. Selon ses explications, il a fait comprendre qu’une personne peut vivre avec la malaria sans présenter aucun signes et symptômes. « L’homme est le principal réservoir de la malaria, la meilleure prévention pour éliminer cette maladie dans une zone consiste à traiter les personnes infectées », a-t-il déclaré. Cette intervention a fait surgir de multiples interrogations. « Pourquoi l’homme est-il considéré comme le principal réservoir de la malaria ? », a demandé un participant. Pour répondre, Dr TELFORT, a fait savoir que le moustique n’est pas le principal vecteur de la maladie. Si dans un espace, il n’y a pas personne infectée, il n’y aura pas de cas de paludisme même l’environnement est proliféré par des moustiques. Ce qui implique que la malaria prend vie chez l’être humain. Pour continuer, Mirlanda LINDOR, représentante de la FOSREF, a fait son intervention sur la violence basée sur le genre (VBG), ses différentes formes et ses principales conséquences dans la société. Les étapes de collecte et d'analyse de données, la méthodologie de la SDC, l’élaboration du guide de suivi et des outils de collecte, la gestion des données, les étapes de rédaction des formulaires, sont entre autres, les différents points abordés au cours du deuxième jour. Les travaux pratiques et l’utilisation de matériels de travail Mme Johanne HYPPOLITE ISIDOR, directrice de données et de stratégies à la Surveillance Dirigée par la Communauté (SDC), a assuré la troisième journée de cette formation. Elle a présenté le Commecare, l’application servant de base de données des informations collectéeslors des visites de terrain et ses techniques d’utilisation. Elle a enchainé avec l’entrainement sur les outils papier, qui, selon elle, s’avère être une étape très importante dans la collecte des données. La Deputy Director de l'Housing Works, Madame Leinadine Lucien Maurice, au cours des séances pratiques sur les outils papier, a mis un focus sur les différentes formes de violences, notamment le harcèlement sexuel. Elle a profité de l’occasion pour prodiguer des conseils sur les comportements à adopter sur le terrain. « Je vous encourage à maitriser vos différentes réactions (gestes, regards et paroles) lors des entrevues dans les sites, particulièrement avec les patients. Sans vous rendre compte, vous pouvez les blesser », a-t-elle suggéré. Pour clore cette journée, Dr Eva Marly STEIDE, Directrice Pays de l’Housing Works a animé une causerie sur les techniques de conduite de groupes de discussion et d’entretiens individuels. Une journée corsée La dernière journée quant à elle, a été surchargée. Évaluation du post-test, séances de travaux pratiques, techniques de recueillement d’informations sur le site de l'observatoire, ont été les points avec lesquels, on a débuté cette dernière journée. Un peu plus tard, la Directice Exécutive de l’ODELPA, Mme POLICARD a fait le point sur la communication comme un élément essentiel dans les activités de plaidoyer. La Miss Trans Haïti, Mlle Francesca Juliyanah BUTEAU, de son côté, a mené une présentation sur la Sexualité, l’Orientation sexuelle, lIndentité et l'expression de Genre (SOGIE) et Jonhny CLERGÉ, Membre du Groupe Communautaire Consultatif à la SDC, une intervention sur les droits humains. Impression d'un participant « Cette semaine a été très instructive, j'ai pu découvrir deux maladies considérées comme des tueurs lents, la tuberculose et la malaria. J'ai appris comment utiliser le Commecare. Maintenant, je suis bien armé pour les visites de terrain » a déclaré Alain SENAT, moniteur du département de Nippes. Un sentiment de satisfaction partagé par plusieurs autres participants. Au terminus de cet atelier de formation des kits de travail ont été remis aux membres des nouvelles équipes (tablette, casquette, bidon, entres autres). Les contrats signés, le travail est officiellement lancé. Marc-Kerley FONTAL marckerleyfontal@gmail.com

  • Les VBG au cœur de la formation pour les moniteurs et les coordonnateurs

    La violence basée sur le genre (VBG), dénommée également violence sexiste, se réfère à l'ensemble des actes nuisibles, dirigés contre un individu ou un groupe d'individus en raison de leur identité de genre. Elle prend racine dans l'inégalité entre les sexes, l'abus de pouvoir et les normes néfastes. Selon le Cluster VBG en Haïti en partenariat avec le Ministère de la Condition Féminine et les Droits de la Femme, entre janvier et mars 2024, sur un échantillon de 1793 cas de violences analysés, dans 6 départements géographiques du pays, 80% de femmes et 14% de jeunes filles ont été les principales victimes. Ce qui explique l’augmentation considérable des cas de viol et la justification de la vulnérabilité de la femme au sein de la société. Au cours de sa présentation, Madame Leinadine Lucien Maurice, a mis accent sur les différentes formes de violences, notamment le harcèlement sexuel. « En Haïti, les jeunes filles ont souvent tendance à fuir les groupes d'hommes réunis dans un endroit spécifique. Parce souvent les commentaires lancés à leurs égards sont dérangeants », a expliqué la Deputy Director de l'Housing Works. Parallèlement, une participante a profité de l’occasion pour mettre des mots sur son vécu. « J’avais un compagnon qui contrôlait toutes mes dépenses, même mes rémunérations mensuelles. Dès que je rentrais avec mon chèque de travail, il s'en accaparait. Par amour pour sa personne, je ne comprenais même pas que j’étais victime de violences. Un jour, en discutant avec certaines collègues sur ma situation conjugale, surprises de mon train de vie, ces dernières m'ont conseillé d’ouvrir un compte bancaire. Et c'est là qu’a commencé mon calvaire », a-t-elle raconté. Et de poursuivre : « Mon conjoint estimait que c’était un manque de respect à son égard. Il était vraiment mécontent. C’était en fréquentant des organisations que j'ai compris la gravité de ma   situation ». Suite aux regards de certains membres de l’assistance, Mme Maurice en a eu une prompte réaction. « Je vous conseille de rester impartial lors des visites de terrains. Quand vous aurez à questionner les patients assurez-vous de maitriser vos réactions (gestes, regards et paroles). Parce que cela peut faire du mal à la victime, sans vous rendre compte », a-t-elle suggéré. Cette troisième journée de formation a été particulièrement consacrée à des séances de travaux pratiques. Un peu plus tard dans la journée, Mme Johanne HYPPOLITE ISIDOR, responsable de données à la Surveillance dirigée par la communauté (SDC), a assuré une présentation qui s'est portée sur les techniques d’utilisation du Commecare. L’application servant de base de données des informations collectées lors des visites de terrain. Dr Eva Marly STEIDE, pour sa part, a animé une causerie sur les techniques de conduite de groupes de discussion et d’entretiens individuels. La journée a été longue, la semaine de formation sera bouclée ce vendredi 14 Juin 2024, avec d'autres thématiques, telles, les droits humains, les présentations des techniques de plaidoyer, les bonnes pratiques du CLM, entre autres. Des matériels de travaux seront aussi distribués par la même occasion. Marc-Kerley FONTAL marckerleyfontal@gmail.com

  • Lancement de l’atelier de formation des moniteurs et des coordonnateurs de la SDC 

    À l’initiative de la surveillance dirigée par la communauté (SDC), un atelier de formation de 4 jours, axé sur la tuberculose, la malaria et les VGB, est lancée ce mardi 11 juin 2024. Cette séance de formation a pour but d’outiller les nouvelles équipes formées de 42 bénéficiaires, dont 14 coordonnateurs et de 28 moniteurs de zones. Ces derniers auront à monitorer les sites de prises en charge liés à ces pathologies dans les jours qui viennent. La séance de formation se déroule au local de l'Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), à Delmas. Présents à ce lancement : la Coordonnatrice de la SDC, Soeurette POLICAR; la Présidente de l’ODELPA, Mme Ficeline RATEAU; le Président du Forum de la Société Civile, Dr Fritz MOISE; Dr Eva Marly STEIDE, les membres du Groupe Communautaire Consultatif (GCC), les leaders d'Organisations du Forum de la société civile, les représentants du Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT), entre autres. À la genèse de la journée, les participants ont passé un pré-test ce qui permettra de tester leur niveau de connaissance par rapport aux différentes thématiques qui seront traitées au cours de la semaine. Ensuite, les propos officiels ont été prononcés par les différentes personnalités en présentiels et en virtuels. La tuberculose, une maladie infectieuse bactérienne « Le germe de la tuberculose peut vivre jusqu’à un an dépendamment du milieu où il se trouve.  C’est pourquoi il est conseillé d’ouvrir les fenêtres et les portes de vos maisons tous les matins, pour laisser pénétrer l’air frais. Les rayons ultraviolets du soleil tuent la bactérie » a clamé le Coordonnateur du Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT), Dr Richard MILO. La tuberculose est une maladie infectieuse bactérienne qui provoque, à terme, une infection des poumons, d'autres tissus et parties du corps comme le cœur, les ganglions, les os, pour ne citer que ceux-là. Après le paludisme et le VIH, l'une des maladies infectieuses les plus courantes au monde. Selon les estimations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), environ deux milliards de personnes sont infectées par cet agent pathogène. Dans une ambiance conviviale, le personnel de la santé a animé la première thématique de la journée. Il a présenté la tuberculose à travers ses manifestations, ses signes et symptômes, ses méthodes de prévention et de prise en charge. Dr MILO a insisté sur le fait que la maladie est très dangereuse et mortelle surtout pour les personnes dont le système immunitaire est affaibli et qui souffrent de malnutrition. Il a fait savoir qu’une personne ayant pris contact avec un tuberculeux risque d’attraper l’infection à partir des gouttelettes lors des prises de parole ou des éternuements de ce dernier. « Ceux qui vivent dans des zones où il est difficile de se nourrir et où il manque d’infrastructures sont particulièrement touchées par la tuberculose. C'est vrai que les agents pathogènes s'attaquent habituellement aux poumons mais ils peuvent s’en prendre aussi à d’autres organes internes. Il est à noter que seuls les tuberculeux pulmonaires peuvent transmettre la maladie à d’autres personnes », a-t-il expliqué. Symptômes de la maladie Les symptômes typiques de la tuberculose sont une perte de poids non désirée, une toux et une respiration douloureuse, une fièvre vespérale par intermittence entre autres. Dans un stade plus grave, la personne affectée crache du sang. Lorsque tous les organes sont atteints, il n’y a plus de chance de survie pour ce malade. « L’élimination de la TB comme problème de santé publique en Haïti nécessite l’appui et la contribution de tous afin de déboucher sur une Haïti sans TB »,  a conseillé Dr Milo pour conclure. Le paludisme, un tueur lent La journée s’est enchainée avec l’intervention du Docteur Marc-Aurèle TELFORT, coordonnateur du Programme National de Lutte contre la Malaria (PNLM). Ce dernier a fait le point autour du paludisme, une maladie considérée comme un tueur lent. Selon ses explications, il a fait comprendre qu’une personne peut vivre avec la malaria sans présenter aucuns signes et symptômes. Elle peut même perdre sa vie à cause des complications liées à cette maladie. « L’homme est le principal réservoir de la malaria, la meilleure prévention pour éliminer cette maladie dans une zone consiste à traiter les personnes infectées » a-t-il déclaré. Cette première journée était chargée. Elle s’est bouclée avec la présentation de Mirlanda LINDOR, représentante de la FOSREF. Dans son intervention, elle a mis accent sur la violence basée sur le genre, ses différentes formes et ses principales conséquences dans la société. Marc-Kerley FONTAL marckerleyfontal@gmail.com

  • Tenue de la 5ème édition de la foire médicale à l’ODELPA

    L’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), a réalisé le samedi 25 mai 2024, en son local, à Delmas, la cinquième édition de la foire de Santé. Cette initiative, organisée en prélude de la fête des mères, s’est déroulée autour du thème : “ yon manman an sante se yon trezò an plis”. Une activité financée par le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (UNCHR), l’ONUFEMMES, l’ONUSIDA et la FOSREF. Elle a pour objectif d’offrir à une centaine de mères en provenance de plusieurs quartiers défavorisés de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et des camps de déplacés, une journée de consultation et de sensibilisation sur les droits humains, le VIH, la Violence basée sur le genre VBG, entre autres. Le local de l’ODELPA s’est transformé en un véritable hôpital, ce jour-là. Il était 8h30, lorsque les mamans ont commencé à défiler. Sur la cour de l’institution, elles sont éparpillées attendant impatiemment leur tour. Au bas des escaliers, est placée la salle de diagnostic, une infirmière contrôle la régulation des signes vitaux et remplit les dossiers médicaux, pour ensuite les acheminer aux médecins. La salle de conférence est fractionnée en plusieurs pièces afin de fournir les services de consultation. Une pharmacie a été également dressée a proximité là où les patientes se procuraient des médicaments qui leur ont été prescrits. « C’est devenu une tradition pour nous à l’ODELPA, en prélude de la fête des mères en Haïti, d’organiser une journée de consultation et de sensibilisation, en l’honneur de ces femmes vaillantes. Ce rendez-vous déjà vieux de 5 années, où des médecins venus de la polyclinique de Turgeau assurent le bon déroulement de ce clinique mobile. Cette année on avait prévu de recevoir une cinquantaine de mères, mais avec le lot de demande qu’on a reçu, on a dû doubler le chiffre », a confié Ficeline RATEAU, Présidente de l’ODELPA, aux travailleurs de la presse. Selon le numéro 1 de l’organisation, les soins de santé prodigués à ces mères sont totalement gratuits y compris les médicaments. Après chaque consultation, elles ont pu regagner leur demeure avec un kit nutritionnel et hygiénique. Sensibiliser pour une meilleure santé Au cours de cette journée, une séance de sensibilisation sur le VIH, les droits humains, la VGB, entre autres, a été à l’ordre du jour. Elle a été animée par l’assistante officière de communication de l’ODELPA, Esperancia Jean Noel. D’entrer de jeu, Mme Jean Noel, a fait le point autour de la violence, ses différentes formes et ses principales conséquences. « Selon les dernières statistiques, les femmes et les filles sont les plus catégories les plus frappées par ce fléau », a fait savoir Mme Jean Noel. « Quand vous êtes victimes de violence, éviter de garder le silence, il faut en parler à votre entourage. Le plus important c’est de vous rendre à l’hôpital dans un délai ne dépassant pas trois jours. De telles dispositions vous empêchera d’être contaminer par une maladie ou une infection sexuellement transmissible », a-t-elle poursuivi. La juriste a enchainé avec la question des droits humains. Elle a clairement fait comprendre que ces droits sont universels, indivisibles et inaliénables à la personne humaine, sans distinction aucune, peu importante le niveau économique et intellectuel, la race, le rang social pour ne citer que ceux-là. Ils permettent de protéger la dignité humaine contre tout arbitrage. Quel est le bilan ? « Cette journée est vraiment satisfaisante. Contrairement aux années précédentes, nous avons reçu beaucoup plus de patientes. Elles étaient plus d’une centaine, de tout âge : des jeunes, des femmes âgées et des femmes enceintes. Pour cette édition, nous avons reçu des cas fièvre, de grippe, entres autres, mais l’hypertension artérielle, les céphalées et l’insomnie sont prédominants. Cette montée est due au stress causé par la situation insécuritaire qui sévit dans le pays ces derniers jours », a relaté Dr Jasmine Jean Louis, médecin généraliste. La professionnelle de santé nous a relaté qu’après chaque consultation, des médicaments nécessaires ont été offerts aux patientes. Pour les cas qui exigent des suivis médicaux, elle les a conseillés de se rendre dans un hôpital. Le cas le plus marquant de la journée, selon Dr Jean Louis, est celui d’une adolescente de 15 ans, enceinte de cinq mois et n’a jamais vu un médecin durant sa grossesse. Cette activité a pris fin vers les 17h30. En dépit de la fatigue, on peut lire sur le visage des membres de l’ODELPA et des bénéficiaires la satisfaction d’une journée réussie. « Ce n’est pas ma première fois et je n’ai pas à me plaindre de la qualité des services. On m’a consulté et donné des médicaments. L’infirmière et les médecins, m’ont donné tout l’accueil que j’espérais. De plus j’ai reçu un kit alimentaire », a raconté Yolaine Paul. « Ici à l’ODELPA, on nous traite bien. Je suis à ma deuxième participation, je ne serais pas retournée si je n’étais pas satisfaite. Je félicite l’organisation pour ce geste assez louable » a répliqué Guirlaine Pierre, une autre bénéficiaire.

  • AJCDS , une organisation au service des femmes victimes de violences

    En prélude de la journée internationale d’action pour la santé des femmes, le lundi 27 mai 2024, en son local à Tabarre, l’association des jeunes contre la discrimination et la stigmatisation (AJCDS) a réalisé une séance de formation au profit d’une vingtaine de femmes. Ce sont, entre autres, des professionnelles du sexe et des membres de la communauté LGBTQI+. Cette initiative a été déroulée sous le thème : « impact de la violence basée sur le genre sur la santé des femmes ». Elle a pour objectif de faire ressortir les différentes conséquences de la violence. Aussi, de montrer l’importance de la santé dans l’épanouissement quotidien. Il est 9 :45, plusieurs femmes défilent et prennent place, avec enthousiasme, dans la salle de conférence de l’organisation. D’entrer de jeu, Lobens Cornet, le responsable de la section jeune, au sein de l’institution, a procédé aux propos de bienvenue, aux séances de présentation l'usage et aux attentes des participants. Entre temps, les panelistes s’installent : Johny Lafleur qui fait office du Président de l’AJCDS ; Vaginal Login, responsable des professionnelles sexuelles et Sulfanise Maruis, secrétaire adjointe du bureau. Sans plus tarder, Cornet a cédé la parole aux différents orateurs pour leur intervention. Défis confrontés par les femmes PS Vaginal Login connue sous le nom de Chinoudre, a passé en revue les différentes difficultés que font face les femmes PS dans le cadre de leur profession. « Nous les femmes PS, nous subissons toutes formes de violences au quotidien. Certaines fois, sur notre chemin, nous rencontrons des clients assez arrogants et dangereux. Ils nous manquent de respect, nous violent et nous maltraitent physiquement. L'un autre côté, nous sommes stigmatisées et discriminées par la société et même par les membres notre famille », a-t-elle déclarée avec une voix triste. Selon cette dernière, ces situations impactent grandement la santé physique et mentale de ces femmes. Certaines d’entre elles se replient sur elles même. Elles se laissent consumer par le coup et l’effet du coup. Par peur d’être pointées du doigt, elles refusent toute aide médicale et psychologique. « Pour tenter de rayer ces moments sombres de leur mémoire, ces PS s’adonnent à la consommation de la drogue telle : la marijuana, le tabac, l’alcool pour ne citer que ceux-là », dicte-t-elle. Quel support offrir aux professionnelles sexuelles victimes de violence ? Faisant office de responsable du secteur PS à l’AJCDS, Chinoudre a informé à l’assistance que les portes de cette association sont toujours ouvertes pour soutenir ceux et celles en proie à la violence. Pour illustrer, elle a révélé que pour aider ces martyres, elle les accompagne chez un médecin, puis les ramènent dans l’enceinte de l’établissement pour un soutien psychosocial. La violence, un poison pour la santé Sulfanise Maruis, est formatrice à l’AJCDS. Dans son intervention, elle a fait le point autour des impacts de la violence basée sur le genre (VBG). Pour asseoir son intervention, elle a procédé à la définition de certains concepts comme la santé, la violence et les différentes conséquences qui en découlent. Ensuite, la jeune femme a établi le lien existant entre eux. Selon cette dernière, la santé peut se définir comme un état de bien-être physique, moral, psychologique et économique. Cet état bien-être ne peut être dissocié. La violence est, de son côté, l’utilisation de force ou de pouvoir, physique ou psychique, pour contraindre une personne à agir contre sa volonté. Elle implique des coups, des blessures, de la souffrance, des pressions psychologiques, entres autres. « La violence est un poison pour la santé. Elle engendre des séquelles physiques, psychologiques et morales. Elle peut pousser la victime à la dépression. Dans certaines circonstances, la personne a un manque d’estime de soi, elle s’isole, évite tout contact avec le monde extérieur. On dénombre des cas ou les victimes se mutilent ou se suicident » a expliqué l’étudiante en médecine. « Garder le silence lorsque vous êtes victimes de violence, n’est pas la meilleure solution. Parlez-en à votre entourage pour avoir de l’aide », a-telle conseillé. Une heure d'horloge s'est déjà écoulée, l’ambiance régnant dans la salle est extrêmement chaleureuse, la fatigue est loin de la porte, le public est assoiffé de savoirs. Les deux premières présentations, ont fait surgir de multiples interactions. Lobens, en sa qualité de modérateur, a essayé de recadrer le débat pour ensuite inviter le numéro 1 de l’AJCDS de placer ses mots. Les expériences aident à mieux comprendre… Contrairement à ces prédécesseures, M. Lafleur n’a pas fait un grand étalage autour de la question. Il a simplement présenté ses expériences avec les PS, cette frange de la société, qui selon ses dires, est souvent victime de violence. « J’ai eu de très bonnes expériences avec les PS. Tout comme j’ai aussi connu de très mauvaises expériences avec elles. Je suis témoin de leurs maux dans le cadre de leur travail. Les stigmatisations et discriminations qu’elles subissent au quotidien. D’ailleurs, l’association a pris naissance avec les PS.Je suis très proche d’elles. En les approchant, je regarde la personne en soi, non la professionnelle. Cette personne devant jouir tous les droits édictés par le corpus juridique », a relaté le Président du Comité National de Plaidoyer et des Populations Clés. « Votre santé physique et psychologique dépend en premier lieu de votre personne. Vous devez tout faire pour avoir une bonne santé », a lâché Sulfanise pour clore cette journée suite aux battements des mains de l’assistance. Esperancia JEAN NOEL esperanciajeannoel@gmail.com

  • En route vers la 5 ème édition de la foire de santé d’ODELPA

    « Yon maman an sante se yon trezò anplis» ,tel est le thème retenu pour la 5 ème édition de la foire médicale de l’Organisation de Développement et de lutte contre la pauvreté, ODELPA. Cette activité se déroulera, le samedi 25 mai 2024, au local de l’institution, au numéro 16, angle Delmas 52 et 54. Elle est Financée par le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés UNHCR, l’ONU femme , ONUSIDA et la FOSREF. Cette initiative participe des activités de la fête des mères commémorée en Haïti chaque dernier dimanche du mois de mai. Elle a pour objectif de permettre aux mères vivant dans des communautés vulnérables de l’aire métropolitaine de Port-au- Prince ou dans les camps de déplacés, de bénéficier d’une journée de consultation et de sensibilisation. Le menu de cette foire de santé sera bien garni : consultation, dépistage des maladies cancérigènes chez les femmes (cancer du sein et du col de l’utérus), dépistage du VIH, kiosque d’informations sur la santé, la violence Basée sur le genre, les droits humains et le choléra. « Nous aurons à recevoir au maximum 100 mères issues de plusieurs quartiers défavorisés et des camps de déplacés... Cette journée visera à les sensibiliser sur les différentes formes de violences particulièrement, la violence basée sur le genre, les droits humains, et autres. Aussi, les bénéficiaires recevront-ils des kits hygiéniques et nutritionnels », a confié Sœurette Policar, directrice exécutive de l’ODELPA. Des médecins en provenance de la polyclinique de Turgeau seront présents pour assurer comme toujours la pleine réussite de l’activité. Ils auront à consulter ces femmes, faire des prélèvements médicaux, les prescrire des médicaments que nécessitent leur cas. Il est à souligner qu’elles recevront les médicaments sans avoir rien à verser. Tout le package sera gratuit. Cette activité commémorative tient lieu dans un moment ou le pays traverse une impasse difficile où les droits humains sont violés au quotidien particulièrement le droit à la vie et à la santé. Plus de 34 institutions sanitaires sont fermés, des pharmacies incendiées, une pénurie de médicaments est enregistrée, selon les dernières révélations des autorités sanitaires. Une situation très préoccupante ! Réalisée une telle activité c’est aider les catégories les plus vulnérables d’avoir une idée sur leur état de santé et de pouvoir assurer les suivis nécessaires si le besoin se fait sentir. A en croire la numéro 2 de l’ODELPA, au sein de l’institution, défendre les droits de la personne humaine et accompagner les catégories les plus vulnérables c’est un impératif. Ces derniers mois, il y a une montée des cas de violences, malheureusement, les femmes et les filles sont les plus victimes de ce fléau. « Former ces mamans et faire des tests de dépistage du VIH et du cancer du col de l’utérus contribue à la réduction de ces pathologies dans le pays. C’est permettre aussi à ces femmes d’avoir une large connaissance sur les modes de transmissions et les moyens de prévention du virus de l’immunodéficience humaine. Les sensibiliser sur l’importance des suivis médicaux », conclue Mme Policar Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail

  • Célébration, en Haïti, de la 34e journée internationale contre l’homophobie et la transphobie

    « Ne laissons personne de côté : Égalité, liberté et justice pour tous et toutes ».  C’est autour de ce thème que s’est déroulée, le vendredi 17 mai 2024, la 34e journée internationale contre l'homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie, en Haïti. Tenue à l’Hôtel Montana, à Pétion-Ville, cette activité visait à promouvoir des actions de sensibilisation et de prévention en faveur de la communauté LGBTQI+. Cette activité a été organisée sous l’égide du Comité national de plaidoyer des populations-clés en Haïti (CNPPCH). Discours circonstanciels, panel de réflexion et de sensibilisation, partie musicale, chorégraphie et remise de plaques d’honneur ont ponctué la journée. Diverses personnalités du monde médical, des responsables des organisations de la société civile de défense des droits humains et des membres de la communauté, des représentants de l’Ambassade américaine en Haïti et de l’ONG World vision, ont pris part à cette festivité commémorative. IDAHOT et son évolution historique et sociale « Dans le temps, on considérait les personnes faisant partie de la communauté LGBTQI+ comme des malades mentaux, des gens n’ayant pas toute leur lucidité. », a évoqué Thara Saint- Hilaire, coordonnatrice générale de Gran Jipon, une organisation féministe et de défense des droits humains. Dans un envol historique, la militante a rappelé que la journée du 17 mai trouve en fait ses racines dans une décision prise par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en 1990, de supprimer l’Homosexualité de la liste des maladies mentales. « C’est pour commémorer cette date symbolique que le 17 mai a été choisi comme journée de sensibilisation et d’action contre l’homophobie.  Depuis sa création, elle a pris de l’ampleur. A partir de 2003, elle est célébrée dans 130 pays à travers le monde y compris dans des pays ou les actes homosexuels sont encore criminalisés. Nous autres en Haïti, la première commémoration a eu lieu en 2012 », a poursuivi Thara Saint-Hilaire. De manière très claire, la Féministe intersectionnelle a perpétué son discours en faisant comprendre à l'assistance que IDAHOT est une journée dédiée aux personnes LGBTQI+. En Haïti, en dépit des avancées réalisées au cours de ces dernières années dans le domaine du respect des droits humains, cette communauté est malheureusement toujours pointée du doigt.  Des membres de la communauté sont souvent victimes de violences physiques, verbales et psychologiques.  Cette date rappelle aussi que certaines actions doivent être posées dans l’objectif de permettre aux LGBTQI de jouir pleinement de leur droit. Propos de circonstances… Johnny Lafleur, Président du CNPPCH, a profité de l’occasion pour remercier tous les partenaires de cette structure qui ont contribué à l’avancement de la lutte dans le pays. « Le chemin est encore long, mais pour atteindre l’objectif visé, l'implication de chaque acteur est d’une importance capitale », a souligné celui qui est connu sous le nom de Ziane, au sein de la communauté des LGBTIQI+. De son côté, le président du Forum, Dr Fritz Moïse, dans ses propos de circonstances, appelle la communauté LGBTQI+ et les populations clés à l'union.  Derrière ses fines montures, d’une voix déterminée, il réitère son engagement à supporter la lutte de cette frange de la société.  « Vous lesbiennes, transgenres, homosexuels, et autres, vous devez vous unir de manière permanente dans cette lutte. Très souvent, on s’attaque à un sous- secteur de la communauté, vous devez vous rendre compte que, face à de tels actes, c’est toute la communauté qui est victime.  Votre lutte est difficile et fragile. Étant président du Forum, je tiens à vous dire que vous avez l’appui total du Forum et de ses différents partenaires pour mener à bien votre combat », a-t-il déclaré. La justice doit être pour tous et toutes Le thème de cette année pèse lourd. Il suscite un grand débat et provoque un éveil de conscience collective. « Parler de justice pour tous et toutes, ne doit pas être circonscrit à une simple journée commémorative.  Vous devez faire des plaidoyers partout où vous vous trouvez pour gagner cette bataille. Elle ne résume pas à une affaire pénale, dans laquelle vous êtes victimes et vous souhaitez que l’auteur de l'acte soit puni. Cette justice est distributive et commutative », a relaté avec rigueur la directrice pays de Housing Works, Dr Eva Marly Steide. Selon Dr Steide, pour rendre justice, on ne doit en aucun cas pas tenir compte de l'orientation sexuelle et de l’identité de genre d’une personne. Dans ses interventions, la médecin a invité la communauté LGBTQI et les populations clés à ne pas se confiner dans un cercle restreint et faire état des injustices subies mais plutôt de gagner les rues et les réseaux sociaux pour faire valoir leur droit et réclamer cette justice. Participer dans les affaires politiques du pays, un impératif Au cours de cette journée, un panel composé de : Thara Saint-Hilaire, lesbienne politique ; Edwine Boursiquot, économiste et militant des droits humains et Jhonny Clergé, modérateur, est constitué.  Les panélistes ont réfléchi sur la représentation politique des personnes LGBTQI+ en Haïti. Comment favoriser leur participation et leur leadership dans les instances décisionnelles ? Telle est la question qui a animé le débat. Face à ce sujet, les intervenants ont soulevé les défis auxquels les LGBTQI+ font face pour intégrer la sphère politique haïtienne.  Pour remédier à cette situation, ils proposent certaines mesures pouvant aider à briser cette barrière. Parmi lesquelles, encourager la politique inclusive, organiser des campagnes de sensibilisation pour informer la population sur les droits des LGBTQI+. Le CNPPCH a profité de ce moment pour décerner des plaques d’honneur à la responsable des services communautaires de GHESKIO, Dr Mureille Beck; au directeur administratif de l’organisation arc- en- ciel d’Haïti, Hérold Bellance et la présidente de KOURAJ, Hetera Estimphil, pour leur implication dans la lutte pour le respect des droits de la communauté en Haïti. Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail

  • La violence sexuelle et basée sur le genre en nette augmentation en Haïti, ces derniers mois

    « La violence sexuelle et basée sur le genre a pris une proportion considérable dans le pays ces derniers mois ». C’est ce que révèlent les résultats d’une enquête réalisée par le cluster VBG en haïtien en partenariat avec le ministère de la condition féminine et des droits des femmes (MCFDF), au cours du premier trimestre de 2024. En effet, sur un total de 1793 cas de violences analysés dans le cadre de cette étude menée dans 6 sur 10 départements géographiques du pays, 80% ont été portées sur des femmes et 14% sur des filles, contre 5% sur des hommes et 1% sur des petits garçons. En ce qui a trait au taux de violences sexuelles, il est passé de 3 à 25%, au cours de la même période, précise ce rapport qui souligne la nécessité d’attirer l’attention sur ce fléau qui continue de dévaster la population haïtienne.

  • Cinq jours de travail sur l’élaboration des fiches de solutions de l’OCSEVIH

    A l’initiative de l’Observatoire Communautaire des Services VIH (OCSEVIH), près d’une quarantaine de moniteurs et coordonnateurs de zone, d’assistants de données et des membres de l’OCSEVIH, en présentiel et virtuel, ont participé du 15 au 19 avril 2024 à un atelier de travail autour de l’élaboration des fiches de solutions. Cette activité, déroulée, dans les locaux de l’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), à Delmas, participe de la préparation des visites de solutions dans les sites de prise en charge des patients vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine (PVVIH) et des populations clés. Cette semaine de travail fait suite aux données collectées au cours du premier trimestre de l’année 2024. Elle vise entre autres, l’amélioration de la qualité des services offerts dans ces sites. A l’ouverture de l’atelier, la responsable des données, Joanne I. Hyppolite, dans son intervention, a montré l’importance de ce travail « Vous êtes tous et toutes des héros, malgré la situation sécuritaire et sociopolitique du pays. Vous avez pu braver le danger pour aller collecter des données dans les sites. Cela concerne même les zones à haut risque, des départements de l’Ouest et de l’Artibonite. Cette semaine de travail est d’une grande importance. Elle va nous permettre de mieux identifier certaines faiblesses qui existent dans les sites de prises en charge et de faire des propositions dans l’objectif d’améliorer la qualité des services offerts dans ces sites » a-t-elle fait savoir. Quelle a été la méthodologie utilisée ? Pour sa part, Jacques Georges Casimir, assistant des données à l’OCSEVIH, nous a informé sur les procédures mises en place, pour la pleine réussite du processus. « Après la phase des collectes de données, sur tout le département géographique du pays, on a analysé et interprété les informations collectées, les traduire sous forme de rapport montrant les résultats par établissement visité et consolider les données en informations au niveau national. Ces rapports ont été enregistrés dans la banque d’informations de l’OCSEVIH. », a-t-il souligné. Pour atteindre l’objectif visé, 5 groupes constitués de 7 participants chacun ont été formés. Ensemble, ils ont élaboré les fiches de solutions qui sont des documents rédigés à partir des éléments recueillis sur le terrain. Objectif : formuler des propositions en vue d’améliorer la qualité des services offerts aux PVVIH et aux Populations clés, dans les sites de prise en charge. Les suivis … Les 4 premiers jours de l’atelier étaient consacrés à la rédaction des fiches de solution. Le dernier, à la révision de ces fiches. Selon Casimir, cette étape revêt d’une importance capitale pour l'avancement du cycle de Community Led Monitoring (CLM). Elle vise à s'assurer que toutes les fiches de solutions correspondent aux problèmes existants dans les sites de prise en charge. Après cette phase, les responsables des données auront la responsabilité de les valider et de les inscrire dans la base des données de l'OCSEVIH (Commecare). « Dans les jours à venir les équipes de terrain vont être déployées sur tout le territoire national. Ces derniers vont retourner dans les sites pour faire part des différentes solutions proposées aux responsables des sites. Dans le cadre ces visites, les responsables auront à prendre des engagements en vue d’améliorer la qualité des services. Pour clore le cycle, on monitore l’implémentation des changements promis, c’est-à-dire, la mise en œuvre des engagements des décideurs à tous les niveaux et détermine si ces engagements ont l’effet escompté », a souligné l’assistant des données. En dépit des difficultés qui persistent dans certains sites, Casimir reconnait qu’il y a des engagements qui demeurent très complexes et qui ne sont pas non plus du ressort des responsables de ces sites. Ils sont plutôt de la responsabilité des bailleurs et des autorités publiques. Pour aller plus loin, il souhaite que le travail de l’OCSEVIH ne soit pas perçu comme une décision coercitive mais plutôt une stratégie visant l’amélioration de la qualité des services offerts aux PVVIH et aux populations clés. Esperancia JEAN NOEL esperanciajeannoel@gmail.com

  • Poursuite de l’atelier de préparation des fiches de solution à L’OCSEVIH

    Regroupés en petits groupes, autour des tables de travail. Avec eux, pour faciliter le boulot, feuilles de papier pour la prise de note, ordinateurs branchés sur l’internet pour faciliter la communication avec les participants qui sont à distance. La situation d’insécurité du pays l’oblige. A l'instar d'une salle de classe, la salle de conférence l'Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA) s'est transformée en un véritable atelier de travail. Nous sommes le mardi 16 avril 2024. Il est 11 heures du matin. L’ambiance est de plus en plus bruyante alors que chaque groupe s’active à préparer les fiches de solutions de l’Observatoire communautaire des services VIH (OCSEVIH). Cette journée d'activité s'ajoute à la semaine de travail réalisée pour remplir lesdites fiches afin de palier aux problèmes identifiés dans les sites de prise en charge des patients VIH et des populations clés. L’élaboration des fiches de solutions constitue la deuxième étape du cycle de travail de la surveillance dirigée par la communauté (SDC), en anglais Community Led-Monitoring (CLM). La première a été réalisée sur le terrain par les coordonnateurs et les moniteurs de zone, entre janvier et mars 2024. Il s’agit, entre autres, des données collectées sur le paquet de services de santé offerts aux patients VIH et aux populations clés dans les structures de prise en charge. Les informations collectées sont d’abord traitées pour être mises ensuite sous forme de rapport, disponible en tant réel sur le site de de l’OCSEVIH (www.observatoirevih-haiti.org). Bilan « 54 sites ont été monitorés à travers les 10 départements géographiques du pays pour 1901 personnes interviewées. Parmi elles, on compte 1358 PVVIH, 54 infirmières et 54 responsables de sites ». C’est en substance le bilan de cette enquête de l’Observatoire communautaire des services VIH, réalisée dans les sites de prises en charge des PVVIH et des populations clés. « Ce rapport concerne les données collectées pour le premier trimestre de l’année 2024, dans 54 sites répartis sur tout le territoire national », confié Jhonny CLERGER, membre du Groupe Communautaire Consultatif de l’Observatoire (GCC). Pour sa part, la directrice de données et stratégies Housing Works pour OCSEVIH, Joanne Isidor Hyppolite a énuméré certains problèmes rencontrés dans ces sites et qui méritent d’être solutionnés, pour une amélioration de la qualité de services offerts aux PVVIH et aux populations clés, dans les années à venir. Elle site entre autres, longue liste d’attente, lenteur dans les services de prise en charge, stigmatisation et discrimination à l’encontre des PVVIH et des populations, manque de respect de la confidentialité. En quoi consiste cette semaine de travail ? « Ici, comme vous voyez, nous avons la responsable de données, Mme Johanne I. HYPPOLITE, les assistants de données, les coordonnateurs et les moniteurs de zone et les membres du GCC. Nous travaillons sur les solutions à apporter dans les sites par rapport aux recommandations recueillies » a énuméré Jhonny. Ce travail d’implémentation s’achèvera jusqu’au vendredi 19 avril 2024 pour ensuite franchir l’étape des visites de solutions. « Après cette session de travail nous allons passer aux visites de solutions. Dans cette phase nous irons proposer aux responsables des sites les solutions sur lesquelles nous avons travaillé », a-t-il ajouté. Dès son lancement le 10 décembre 2020, à travers sa mission, L’OCSEVIH est l'une des stratégies les plus utiles pour améliorer la réponse liée au VIH. Un engagement qui consiste à permettre à ce que les PVVIH et les populations clés vivent dans la dignité et dans le respect de leurs droits. « Nous luttons pour un accès équitable du paquet sanitaire pour tous », conclut Jhonny Clerger. Marc-Kerley FONTAL marckerleyfontal@gmail.com

  • L'appui de l'ONUSIDA dans la mise en œuvre du programme de l'OCSEVIH

    «Dans la riposte au sida, les communautés sont les héros, par leur courage et leur sacrifice au quotidien. L'ONUSIDA est solidaire avec vous. Voilà pourquoi cette Journée mondiale de lutte contre le SIDA n'est pas seulement un moment pour honorer le leadership des communautés. Il s'agit d'un appel à l'action lancé aux donateurs mais aussi au gouvernement de tel sorte qu'ils puissent soutenir pleinement le travail vital des communautés et qu'ils éliminent les obstacles qui se dressent sur leur chemin. Merci de continuer à faire progresser la lutte contre le sida " Tels ont été les propos du directeur Pays de l'ONUSIDA en Haïti, Dr Christian MOUALA à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida le 1er décembre 2023 à l'Hôtel Karibe Convention Center. Cette allocution axée sur le rapport publié par l'ONUSIDA le 28 novembre 2023 intitulé " Confier le leadership aux communautés " avait comme objectif de montrer que le sida ne pourra disparaître en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030 que si les communautés en première ligne reçoivent tout le soutien dont elles ont besoin de la part des gouvernements et des donateurs. C'est dans ce sens qu'ONUSIDA a supporté l'idée de mettre en place un observatoire pour renforcer la lutte contre le VIH. Une stratégie payante puisque plusieurs institutions travaillant avec les minorités se disent satisfaites de l'apport de l'observatoire dans le combat contre la stigmatisation et la discrimination. Témoignage de Johnny CLERGER sur l'apport de l'ONUSIDA à l'OCSEVIH " Si l'ONUSIDA n'est pas un bailleur de fonds direct, l'apport de ces spécialistes est d'une grande importance dans le soutien technique à l'OCSEVIH. Cette agence onusienne apporte des solutions dans le contexte de la situation haïtienne ", a indiqué le Vice-Président du Comité de Plaidoyer des Populations-clés en Haïti, également secrétaire général de l'Organisation Arc-en-ciel (ORAH), Johnny CLERGER. L'OCSEVIH a pour mission de surveiller la qualité de la prestation des services liés au VIH/sida et de résoudre les problèmes identifiés. Pour lancer les activités de l'OCSEVIH, le 10 décembre 2020, l'ONUSIDA avait joué un rôle capital dans l'établissement de ce programme. Pour Johnny, c'est une symbiose très bénéfique pour atteindre l'objectif des 95% d'ici 2030. " Notre relation avec l'ONUSIDA est tout à fait horizontale. Cette agence des Nations unies ne nous fait aucune imposition. On apprend d'eux et vice versa. Ce partenariat nous facilite les échanges avec les CLM des autres pays et aussi nous permet de tisser des liens avec d'autres organisations onusiennes telles l'UNICEF, l'ONUFEMME, l'UNESCO et bien d'autres ", a souligné M. Clerger, Il a aussi fait savoir si cette symbiose entre l'ONUSIDA et l'OCSEVIH continue sur cette lancée, d'ici 2030, on atteindra l'objectif des trois 95 dans tous les domaines notamment la santé, la culture, l'éducation et la lutte pour l'égalité. ORAH, une association au sein de l'OCSEVIH Pour illustrer ses propos, le secrétaire général d'ORAH met en exergue son expérience avec l'ONUSIDA au sein de l'OCSEVIH. Cette association a vu jour le 17 mars 2014 dans l'objectif d'éradiquer l'homophobie et la transphobie sur tout le territoire national par l'art et la culture. " Tout comme les autres associations,ORAH bénéficie l'espace de l'ONUSIDA quand on doit réaliser une activité. Il met à notre disposition toute une panoplie de techniciens pour nous aider dans l'élaboration des projets, faire des plaidoyers, réaliser des formations, des ateliers ", a conclu M. Clerger. Témoignage de Novia AUGUSTIN, présidente du Refuge des femmes Haïtienne (REF-HAÏTI) REF-HAÏTI tout comme ORAH est une association faisant partie de l'Observatoire communautaire des services VIH. C'est une structure créée en 2016 avec la mission de promouvoir l'autonomisation des femmes et des filles en Haïti. " REF-HAÏTI organise des activités d'autonomisation, d'éducation aux droits, à la citoyenneté des femmes. Nous réalisons aussi des programmes de développement à l'échelle communautaire pour les personnes vulnérables tant au niveau social, culturel, intellectuel et financier ", a indiqué la présidente de REF-HAÏTI. Novia AUGUSTIN est aussi responsable du secteur femmes au sein de l'OCSEVIH. Suite aux propos du secrétaire général d'ORAH, elle indique combien la présence de l'ONUSIDA est d'une importance capitale pour eux. " Dès la création de l'Observatoire communautaire des services VIH tant sur le plan technique que financier, cette agence onusienne appuie sans condition l'OCSEVIH dans son plaidoyer pour les services de soins de qualité. ONUSIDA est un membre fondateur de l'OCSEVIH et apporte un financement dans le paiement des consultants pour l'appuie de l'Assitance Technique a l'Observatoire. Marc Kerley Fontal

  • OCSEVIH décryptée à la loupe par des organisations de la société civile

    L'épidémie du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) qui a débuté au commencement des années 80 a bouleversé le monde et sa perception de la sexualité. Des organisations non gouvernementales et des États du monde entier, en dépit des progrès énormes réalisés dans la lutte contre cette pathologie, restent mobilisés pour l'éradiquer d'ici 2030. Le Forum de la Société Civile qui travaille dans cette perspective a donné naissance à une arme dont l'efficacité fait l'unanimité dans le secteur de la lutte contre le VIH : l'Observatoire communautaire sur les services VIH en Haïti (OCSEVIH). Cet observatoire, depuis sa création le 10 décembre 2020, mène un combat sans répit pour améliorer la qualité des services auprès des prestataires de soins pour les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Un objectif clair En tant que plateforme de concertation et de prise de décision du forum de la société civile, l'OCSEVIH s'avère d'une importance capitale dans les progrès accomplis et les défis relevés en faveur des PVVIH. Cette entité regroupe onze (11) organisations qui travaillent dans l'objectif de changer les mentalités des communautés envers les PVVIH. Ces personnes qui mènent une vie positive ont droit au bien-être. En ce sens, le travail de l'OCSEVIH est salué par toutes les organisations membres du forum de la société civile et qui lutte contre le VIH. L'Association des Personnes Infectées et Affectées par le VIH (Apia-V/S), dirigée par le révérend pasteur Joël Sainton, apporte une perspective optimiste sur sa collaboration avec l'OCSEVIH. En tant qu'activiste de la société civile en faveur des PVVIH, le pasteur Sainton oeuvre au sein de l'OCSEVIH se donne un objectif clair : améliorer les services et la qualité des soins offerts aux PVVIH grâce à des recommandations judicieuses aux prestataires. Le révérend Sainton n'a pas caché sa satisfaction face aux progrès constatés dans la qualité de service et les avancées significatives enregistrées dans les sites de prestations aux PVVIH. C'est dans cet élan qu'il a déclaré : " Les lacunes identifiées ont été corrigées, renforçant ainsi l'efficacité des services de santé. " Selon une étude publiée en 2021 par la Fédération Haïtienne des Associations de PVVIH (FEDHAP+), près de quatre (4) PVVIH sur 10 (35,8 %) ont vécu au moins une fois une expérience de stigmatisation sous différentes formes : exclusion des réunions et activités sociales, religieuses et familiales, commérages, insultes, harcèlement, menaces verbales et physiques, voire des agressions physiques. Malgré ces préjugés renforcés de stigmatisation au sein de maintes communautés religieuses, pasteur Sainton souligne sa distanciation par rapport aux comportements de ses pairs dans le Seigneur vis-à-vis aux PVVIH avec qui il mène un combat de longue haleine. Avec le temps, l'homme de Dieu a fini par adopter une approche constructive pour motiver et encourager la population à abandonner ces pratiques. C'est dans cette démarche que pasteur Sainton déclare haut et fort : " Le plaidoyer mené par l'APIAVIH a gagné en puissance grâce à une collaboration fructueuse avec les communautés religieuses touchées par le VIH/SIDA. Un tel plaidoyer permet d'accroître la sensibilisation et la lutte efficace contre la stigmatisation à travers des séances de formation et des interventions ciblées " Œuvrer pour la pleine récupération des PVVIH Louise Augusta Moïse Milien, coordinatrice de l'organisation Solidarité Féminisme pour une Nouvelle Émergence (SOFENOE), témoigne également de cette collaboration enrichissante et positive avec l'OCSEVIH depuis deux ans. Leur partenariat se concentre sur le plaidoyer, le renforcement des capacités et l'amélioration des ressources matérielles aux PVVIH. Ensemble, elle s'engage à œuvrer pour la pleine récupération des patients vivant avec le VIH d'ici 2030. La coordonnatrice de cette structure explique que cette collaboration avec l'OCSEVIH permet d'identifier les causes des interruptions de traitement tout en développant de nouvelles stratégies en collaboration avec les prestataires de soins sur le terrain. Cette activiste dit espérer que beaucoup plus d'efforts seront déployés dans ce sens pour atteindre les objectifs ambitieux de l'égalité d'accès aux soins et aux traitements, dans le cadre des objectifs 95 95 95. Malgré les progrès réalisés ces dernières années dans la lutte contre le VIH/Sida et la disponibilité de la prévention aujourd'hui, il reste encore beaucoup à faire pour provoquer des changements de comportement face aux minorités affectées par le VIH. Dès lors, il est essentiel, à ce stade, que davantage de personnes et d'organisations s'engagent dans cette lutte afin d'atteindre l'objectif zéro contamination au VIH d'ici 2030. Mackenz Dorvilus mackenzdorvilus@gmail.com

  • Les enjeux de la stratégie de l'OCSEVIH pour 2024

    Le Comité de Coordination Multisectoriel (CCM) d'Haïti joue un rôle crucial dans la gestion des fonds alloués par le Fonds Mondial pour la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Ces trois pathologies sont à la base de la mort de plusieurs milliers de personnes à travers le monde. Nous sommes allés à la rencontre de Louiny Fontal, Secrétaire général du Réseau Haïtien des Journalistes en Santé (RHJS) et représentant du secteur Presse au CCM. Il est membre de cette structure mise en place pour renforcer la lutte contre le VIH, la malaria et la TB. Avec M. Fontal nous avons abordé le mode de fonctionnement du CCM-Haïti, les défis et objectifs-clés qui attendent l'Observatoire communautaire de services VIH (OCSEVIH) pour l'année 2024. Mackenz Dorvilus (M.D) : En tant que membre de CCM-Haïti, M. Louiny Fontal, pouvez-vous nous présenter cette structure brièvement ? Louiny Fontal (L.F) : Le CCM, abréviation pour Comité de Coordination Multisectoriel, est un organe composé de plusieurs grands secteurs. Il inclut le secteur gouvernemental avec environ 5 sièges ou 10 membres, représentant différents ministères. De même, le secteur de la société civile dispose également de 5 sièges ou 10 membres, organisés en binômes de groupes tels que le secteur média et les ONG locales, formant ainsi un seul siège ou deux sous-secteurs pour un siège. De plus, les partenaires techniques et financiers possèdent également 5 sièges au sein du comité de coordination sectorielle. M.D : Ce comité est composé de combien de membres ? L.F : Le CCM compte au total 30 membres et comprend également un bureau constitué de 3 membres : un président et 2 vice-présidents. Généralement, le président est issu du gouvernement tandis que les deux vice-présidents représentent les deux autres grands secteurs, à savoir la société civile et les partenaires techniques et financiers. M.D: Pouvez-vous nous décrire le travail de ce comité ? L.F : Le CCM-Haïti fonctionne comme un parlement qui prend ses décisions par vote ; parfois par consensus, mais généralement par vote. Notre travail consiste à surveiller la gestion du financement provenant du Fonds Mondial. Ce financement porte sur une enveloppe budgétaire sur une période de 3 ans pour lutter contre le VIH, la tuberculose et le paludisme (malaria). Une mission de surveillance M.D : Le CCM-Haïti surveille les financements décaissés par le fonds mondial. Quel est le mécanisme appliqué pour faire ce travail ? L.F : Notre tâche consiste à vérifier si les fonds sont bien utilisés pour aider à lutter contre ces maladies, si l'argent est utilisé efficacement. Nous effectuons également un suivi et une évaluation par rapport au plan de lutte contre ces pathologies fixées par le gouvernement haïtien. Nous veillons à ce que les actions menées correspondent au plan ou à la stratégie fixée par le gouvernement. M.D: Pour fonctionner efficacement, de combien de commissions le CCM-Haïti dispose-t-il ? L.F: Le CCM possède trois commissions : la commission de suivi stratégique, la commission de développement de propositions pour de nouvelles subventions visant à lutter contre ces maladies, et la commission de communication, de plaidoyer et de mobilisation de ressources. Plan stratégique national M.D : Pouvez-vous nous expliquer le travail de la commission stratégique au sein du CCM Haïti ? L.F : Dans le plan stratégique national jusqu'en 2030, des objectifs sont fixés, notamment en ce qui concerne le VIH, visant à atteindre zéro infection liée au VIH. Cela implique que les personnes nouvellement infectées vivent avec la maladie de manière thérapeutique et régulière, deviennent indétectables et donc non transmissibles. C'est un progrès majeur, notamment pour les jeunes et les populations-clés. Cette commission est chargée d'examiner les stratégies, les actions et les objectifs fixés étape par étape pour gérer efficacement la situation. Par exemple, le gouvernement a fixé un objectif qui consiste à avoir un certain nombre de personnes sous traitement antirétroviral d'ici 2026. La commission, elle, élabore les stratégies pour atteindre cet objectif. Dès lors, nous analysons, année après année, si les actions prévues sont réalisées selon les normes établies, tant sur le plan budgétaire que programmatique. M.D. : L'OCSEVIH est une structure stratégique qui fait le plaidoyer pour améliorer les soins aux PVVIH dans les centres de prestations de services VIH. Parlez-nous un peu des activités prévues par l'OCSEVIH pour l'année de 2024 ? L.F : Il y a tellement d'actions qui sont menées. Pour illustrer : la mise en place de l'OCSEVIH, un sigle qui signifie Observatoire Communautaire des Services VIH. En anglais, on parle de CLM ou bien de SDC. Ces surveillances sont dirigées par la communauté elle-même. Cela signifie que la communauté dans son ensemble, englobant tous les secteurs de la société civile, est impliquée. Par exemple, les PVVIH, les PS, les HARSAHs, les LGBT, les secteurs religieux, les jeunes, les femmes, les médias, etc.. À bien observer, tous les secteurs se regroupent. Il y a également des co-prioritaires qui font partie de l'OCSEVIH, ce sont les groupes de populations-clés dont je viens de vous parler. La question de l'insécurité M.D : Vous ne pensez pas que l'insécurité pourrait influencer négativement le travail de l'OCSEVIH et avoir un impact sur les bénéficiaires directs ? L.F : Certainement ! En raison de l'instabilité politique et de l'insécurité persistante dans le pays, les déplacements des bénéficiaires directs, notamment les personnes vivant avec le VIH (PVVIH), sont devenus de plus en plus difficiles. Cette situation a entraîné la perte de contact avec de nombreuses personnes, affectant ainsi leur accès aux soins et à leur régime thérapeutique. De plus, l'insécurité alimentaire généralisée aggrave la situation en poussant de nombreux PVVIH à interrompre leur traitement faute d'accès à une alimentation adéquate. Parallèlement, la stigmatisation et la discrimination persistantes liées au VIH, ainsi que l'homophobie envers les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes, constituent des obstacles majeurs à la santé et au bien-être des personnes touchées. Manifestement, il est crucial de renforcer les campagnes de communication et de sensibilisation afin de promouvoir une meilleure compréhension des droits humains. Dans cet élan, on a pour obligation d'insister sur le respect des droits de chacun, quelle que soit son identité, son origine, sa race, sa couleur, son sexe ou son orientation sexuelle. Cela est essentiel pour garantir que les objectifs fixés, notamment dans le cadre du plan stratégique jusqu'en 2030 pour la lutte contre le VIH, soient réellement atteints. Nous sommes actuellement à mi-chemin de l'échéance de 2024 et il reste environ cinq ans pour réaliser ces objectifs d'ici la fin de 2029. Bien que les défis soient importants, il est impératif de redoubler d'efforts et de collaboration pour les surmonter et atteindre ces objectifs cruciaux. Ce sera le travail de l'OCSEVIH de continuer avec les activités de plaidoyer et de collecte de données dans les sites de prestation de services même si la situation parait difficile. Propos recueillis par Mackenz Dorvilus mackenzdorvilus@gmail.com

  • Housing Works, un appui indispensable pour l'OCSEVIH

    Fondée en 1990 aux Etats-Unis d'Amérique précisément à New York, Housing Works est une structure qui intervient dans le renforcement de capacités des organisations de la société civile travaillant avec les Populations-clés pour une meilleure gouvernance. Implémentée en Haïti depuis 2008, cette institution est très présente dans la lutte contre le VIH. Aussi constitue-t-elle un appui indispensable dans la mise en œuvre des activités de l'Observatoire communautaire des services VIH OCSEVIH. A propos de cette structure importante dans la lutte contre le vih, Gino Ambroise, le chargé de communication de Housing Works, a déclaré : " Housing Works fait partie de l'OCSEVIH dès sa fondation en 2020. Avec O'Neil Institute, Housing Works a toujours été un bras technique pour l'OCSEVIH. Dans le temps, elle gérait la coordination des activités, mais à présent c'est l'Organisation de Développement et de lutte contre la Pauvreté (ODELPA) qui s'en charge. Cette organisation est impliquée dans toutes les activités relatives à l'OCSEVIH. " L'implication de Housing Works dans les activités de l'OCSEVIH Selon les explications fournies par Ambroise, Housing Works s'occupe de toute la partie technique de ce projet. En ce sens, elle participe à la gestion et à la formation des coordonnateurs et des moniteurs de zone recrutés pour les visites de terrain dans les sites de prise en charge des PVVIH. L'institution, par le biais de Mme Johanne Isidore, la responsable des données, assure également le développement des outils, la gestion de la plateforme CommCare et le dashboard, la production de rapports et l'analyse des données y compris la formation des organisations de la société civile dans l'objectif de faire des plaidoyers auprès des instances concernées en vue d'offrir des soins de qualités aux PVVIH et aux populations-clés et aussi pour le respect de leur droit. " Depuis notre création, Housing Works s'est donnée pour mission de travailler avec les populations-clés, la communauté LGBTQI+ et les PVVIH. C'est une structure très engagée dans la lutte contre le VIH aux Etats Unis et en Haïti. Le travail qu'effectue l'OCSEVIH dans la société marche de pair avec notre mission qui consiste à faire des plaidoyers en faveur des PVVIH et des populations-clés face à la thématique de VIH. Ces franges de la communauté sont très vulnérables et très exposées au virus de l'immunodéficience humaine. Se pencher sur leur sort est un impératif pour Housing Works tout comme l'OSCEVIH ", a fait savoir le responsable de Communication de l'institution. Plus loin, M. Ambroise reconnait que le travail de l'Observatoire des services VIH est une stratégie indispensable pouvant aider à atteindre l'objectif 95-95-95 fixé par le programme commun des Nations Unies sur le SIDA (ONUSIDA) visant à mettre fin à la propagation du VIH d'ici 2030. Elle peut aussi permettre aux PVVIH de vivre une vie saine, digne et épanouie. Il est à souligner que Housing Works est une organisation internationale qui a pris naissance dans un contexte très compliqué. En effet, des hommes, des femmes et des enfants étaient devenus sans abri en raison de leur statut sérologique. Pour répondre à cette situation, quatre membres du légendaire groupe militant contre le sida ACT UP du nom de Keith Cylar, Charles King, Eric Sawyer et Virginia Shubert ont décidé de se consacrer au service de l'une des populations les plus négligées de la ville de New York. On leur a offert un toit. Dans cette même dynamique, on continue de lutter pour le respect de leur droit. Notons que ette association possède deux filiales, Inter Cambios à Porto-Rico et Housing Works implémentée en Haïti en 2008. Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail.com

  • L'OCSEVIH, un instrument du forum de la société civile dans la riposte au VIH

    En dépit des efforts consentis dans la riposte au VIH depuis l'introduction des médicaments anti rétroviraux (ARV) qui bloquent la multiplication du virus dans l'organisme des personnes infectées, stopper la propagation des nouvelles infections à VIH dans le pays, ne semble pas être pour demain. La stigmatisation et la discrimination dont sont victimes les personnes infectées reste le goulot d'étranglement. C'est dans cette perspective que le forum de la société civile a travaillé avec ses partenaires notamment l'ONUSIDA pour mettre en place l'observatoire communautaire de services VIH (OCSEVIH) en 2020. Le combat contre toute forme de discrimination et de stigmatisation constitue le pilier du travail de l'OCSEVIH dans les sites de prestation de services. Le traitement discriminatoire reste un obstacle majeur dans la lutte contre le VIH. “Le Forum de la société civile qui rassemble tous les secteurs de la société civile impliqués dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et la malaria n'a ménagé aucun effort pour mettre en place l'OCSEVIH, cette arme de terrain pour améliorer la prise en charge des Personnes vivant avec le VIH (PVVIH)”, a indiqué le président du Forum de la Société civile, Dr. Fritz Moïse. Pour ce pionnier dans la lutte contre le VIH en Haïti et membre fondateur de ce Forum, la société civile a joué un rôle capital dans la mise en place de l'observatoire communautaire de Services VIH (OCSEVIH) chargé de faire le plaidoyer pour améliorer la qualité des services dans les sites de prestation de services aux PVVIH. Selon Dr Fritz Moïse, l'OCSEVIH renforce considérablement la lutte aux côtés des partenaires notamment l'État Haïtien, pour faire face à ces pathologies : la malaria, le VIH et la tuberculose. “L'observatoire est une initiative importante, car au fur et à mesure, les plaidoyers apportent des résultats et que l'on assiste à des évolutions spectaculaires dans le changement de comportement des prestataires de Services dans la prise en charge des PVVIH”, a souligné Dr Moïse. L'implication au premier chef, des populations les plus affectées, c'est-à-dire, les plus vulnérables, donne des résultats sur le terrain. L'observatoire est cet outil que le Forum a mis en place avec le support de ces partenaires pour renforcer la lutte contre le VIH dans la perspective des objectifs fixés pour 2030. " L'OCSEVIH a pratiquement trois ans et les retombées de ses activités sont palpables sur le terrain. Même s'il reste encore du travail à faire pour améliorer et étendre son champ d'action avec le déploiement des coordonnateurs et des moniteurs de terrain, au fur et à mesure que le temps passe, cette structure acquiert de plus en plus d'expériences dans la riposte au VIH et sous peu ce sera pour les trois pathologies. ", fait remarquer Dr Fritz Moïse. On comprend aujourd'hui, que cette initiative était indispensable. OCSEVIH, signe de fierté et de satisfaction du Forum de la Société civile " Le Forum de la société civile est donc fier du travail que réalise cette jeune structure depuis sa création en décembre 2020. Nous devons aussi avouer notre grande satisfaction quant à la pertinence des données collectées sur le terrain ", a lancé Dr Fritz Moïse. Les résultats des enquêtes menées sur le terrain par les observateurs de l'OCSEVIH renforcent davantage notre détermination à œuvrer pour un monde plus juste et égalitaire en matière de santé et des droits humains. L'OCSEVIH devient depuis ces deux dernières années un partenaire-clé et prioritaire pour le Ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP). Selon le président du Forum de la société civile, l'un des plus grands défis qui restent encore à relever est effectivement l'éradication de ces deux phénomènes, à savoir la stigmatisation et la discrimination, dans notre société. " Aujourd'hui, ce sont les groupes à risque qui sont les plus victimes de ces phénomènes. Je veux surtout parler des professionnels du sexe et des LGBTI. C'est dommage que malgré tant d'efforts consentis dans la lutte, ces phénomènes sont très présents au niveau des institutions de santé ", se désole Dr. Moïse. C'est la raison pour laquelle, les membres des populations-clés doivent s'impliquer à travers l'OCSEVIH en tant qu'acteurs de la société civile et dans toutes les structures décisionnelles, soit au niveau du Comité de coordination multisectorielle (CCM), du Forum et du comité de plaidoyer des populations-clés souligne Dr Fritz Moïse. Lutter contre la stigmatisation et la discrimination, c'est un combat permanent et l'OCSEVIH est l'arme idéale pour mener à bien ce combat. " On ne doit en aucun cas lâcher-prise, si on veut vraiment atteindre les objectifs de développement durable en matière de vih, d'ici à 2030, a-t-il conclu. Marc-Kerley Fontal

  • L'Observatoire fait l'unanimité au sein des partenaires dans la lutte contre le VIH

    Le Constat est réel et les institutions partenaires du Forum de la Société Civile sont unanimes à reconnaître que l'Observatoire communautaire des services VIH (OCSEVIH) devient une arme de plus en plus efficace dans la lutte contre le VIH mais encore un outil pour faciliter le respect des droits des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sans oublier les minorités notamment les LGBTQ et les professionnels du Sexe (PS). Les principaux concernés disent avoir constaté une nette amélioration dans les centres de prestation de Services VIH depuis que l'OCSEVIH a démarré ses activités de plaidoyer. La situation sécuritaire du pays reste un obstacle majeur avec les déplacés internes qui se multiplient de plus en plus à travers le pays. Les Centres de prestation de services peuvent devenir dysfonctionnels en raison des restrictions de mouvements imposées par les hommes armés dans certaines régions du pays. Des obstacles qui rendent la collecte de données très difficile. D'autant plus, les prestataires ne sont pas toujours ouverts à fournir les informations nécessaires pour faciliter le travail des coordonnateurs et des animateurs sur le terrain. En attendant l'arrivée de la Mission de la Force Multinationale La dégradation de la situation sécurité a donné un sérieux coup de frein au niveau de toutes les activités dans le pays allant de l'école au commerce touchant même le secteur de la santé. Aucun secteur n'est exempt de cette nouvelle sédentarité imposée par les bandits armés. Et c'est plus que normal que les yeux soient rivés sur cette force multinationale attendue. Le Secteur de la santé, comme tous autres secteurs, a besoin de stabilité pour mener à bien leur mission. Environ 150 000 déplacés internes sont enregistrés à travers le pays à cause de la violence, de tels agissements rendent le travail des acteurs encore plus difficile sur le terrain. L'OCSEVIH entend continuer ses activités dans tout le pays en dépit de cette situation chaotique car la lutte contre le VIH ne peut en aucun cas stopper l'élan de cette jeune entité du forum de la société civile. Les Coordonnateurs continueront de se déployer sur le terrain et les visites des sites de prestations de services seront maintenues. L'ampleur de la stigmatisation et de la discrimination est d'une trop grande importance pour laisser s’effriter les efforts déjà déployés pour garantir le droit des minorités. Notre Newsletter dans son édition de février fait encore l'écho des activités de l'OCSEVIH en dépit de la situation difficile. La rédaction continue de donner la parole aux partenaires pour renforcer le travail de cette entité dont l'efficacité dans la lutte contre le VIH n'est plus à prouver. Bonne Lecture ! Eddy Trofort Rédacteur en chef

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