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  • OCSEVIH décryptée à la loupe par des organisations de la société civile

    L'épidémie du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) qui a débuté au commencement des années 80 a bouleversé le monde et sa perception de la sexualité. Des organisations non gouvernementales et des États du monde entier, en dépit des progrès énormes réalisés dans la lutte contre cette pathologie, restent mobilisés pour l'éradiquer d'ici 2030. Le Forum de la Société Civile qui travaille dans cette perspective a donné naissance à une arme dont l'efficacité fait l'unanimité dans le secteur de la lutte contre le VIH : l'Observatoire communautaire sur les services VIH en Haïti (OCSEVIH). Cet observatoire, depuis sa création le 10 décembre 2020, mène un combat sans répit pour améliorer la qualité des services auprès des prestataires de soins pour les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Un objectif clair En tant que plateforme de concertation et de prise de décision du forum de la société civile, l'OCSEVIH s'avère d'une importance capitale dans les progrès accomplis et les défis relevés en faveur des PVVIH. Cette entité regroupe onze (11) organisations qui travaillent dans l'objectif de changer les mentalités des communautés envers les PVVIH. Ces personnes qui mènent une vie positive ont droit au bien-être. En ce sens, le travail de l'OCSEVIH est salué par toutes les organisations membres du forum de la société civile et qui lutte contre le VIH. L'Association des Personnes Infectées et Affectées par le VIH (Apia-V/S), dirigée par le révérend pasteur Joël Sainton, apporte une perspective optimiste sur sa collaboration avec l'OCSEVIH. En tant qu'activiste de la société civile en faveur des PVVIH, le pasteur Sainton oeuvre au sein de l'OCSEVIH se donne un objectif clair : améliorer les services et la qualité des soins offerts aux PVVIH grâce à des recommandations judicieuses aux prestataires. Le révérend Sainton n'a pas caché sa satisfaction face aux progrès constatés dans la qualité de service et les avancées significatives enregistrées dans les sites de prestations aux PVVIH. C'est dans cet élan qu'il a déclaré : " Les lacunes identifiées ont été corrigées, renforçant ainsi l'efficacité des services de santé. " Selon une étude publiée en 2021 par la Fédération Haïtienne des Associations de PVVIH (FEDHAP+), près de quatre (4) PVVIH sur 10 (35,8 %) ont vécu au moins une fois une expérience de stigmatisation sous différentes formes : exclusion des réunions et activités sociales, religieuses et familiales, commérages, insultes, harcèlement, menaces verbales et physiques, voire des agressions physiques. Malgré ces préjugés renforcés de stigmatisation au sein de maintes communautés religieuses, pasteur Sainton souligne sa distanciation par rapport aux comportements de ses pairs dans le Seigneur vis-à-vis aux PVVIH avec qui il mène un combat de longue haleine. Avec le temps, l'homme de Dieu a fini par adopter une approche constructive pour motiver et encourager la population à abandonner ces pratiques. C'est dans cette démarche que pasteur Sainton déclare haut et fort : " Le plaidoyer mené par l'APIAVIH a gagné en puissance grâce à une collaboration fructueuse avec les communautés religieuses touchées par le VIH/SIDA. Un tel plaidoyer permet d'accroître la sensibilisation et la lutte efficace contre la stigmatisation à travers des séances de formation et des interventions ciblées " Œuvrer pour la pleine récupération des PVVIH Louise Augusta Moïse Milien, coordinatrice de l'organisation Solidarité Féminisme pour une Nouvelle Émergence (SOFENOE), témoigne également de cette collaboration enrichissante et positive avec l'OCSEVIH depuis deux ans. Leur partenariat se concentre sur le plaidoyer, le renforcement des capacités et l'amélioration des ressources matérielles aux PVVIH. Ensemble, elle s'engage à œuvrer pour la pleine récupération des patients vivant avec le VIH d'ici 2030. La coordonnatrice de cette structure explique que cette collaboration avec l'OCSEVIH permet d'identifier les causes des interruptions de traitement tout en développant de nouvelles stratégies en collaboration avec les prestataires de soins sur le terrain. Cette activiste dit espérer que beaucoup plus d'efforts seront déployés dans ce sens pour atteindre les objectifs ambitieux de l'égalité d'accès aux soins et aux traitements, dans le cadre des objectifs 95 95 95. Malgré les progrès réalisés ces dernières années dans la lutte contre le VIH/Sida et la disponibilité de la prévention aujourd'hui, il reste encore beaucoup à faire pour provoquer des changements de comportement face aux minorités affectées par le VIH. Dès lors, il est essentiel, à ce stade, que davantage de personnes et d'organisations s'engagent dans cette lutte afin d'atteindre l'objectif zéro contamination au VIH d'ici 2030. Mackenz Dorvilus mackenzdorvilus@gmail.com

  • Les enjeux de la stratégie de l'OCSEVIH pour 2024

    Le Comité de Coordination Multisectoriel (CCM) d'Haïti joue un rôle crucial dans la gestion des fonds alloués par le Fonds Mondial pour la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Ces trois pathologies sont à la base de la mort de plusieurs milliers de personnes à travers le monde. Nous sommes allés à la rencontre de Louiny Fontal, Secrétaire général du Réseau Haïtien des Journalistes en Santé (RHJS) et représentant du secteur Presse au CCM. Il est membre de cette structure mise en place pour renforcer la lutte contre le VIH, la malaria et la TB. Avec M. Fontal nous avons abordé le mode de fonctionnement du CCM-Haïti, les défis et objectifs-clés qui attendent l'Observatoire communautaire de services VIH (OCSEVIH) pour l'année 2024. Mackenz Dorvilus (M.D) : En tant que membre de CCM-Haïti, M. Louiny Fontal, pouvez-vous nous présenter cette structure brièvement ? Louiny Fontal (L.F) : Le CCM, abréviation pour Comité de Coordination Multisectoriel, est un organe composé de plusieurs grands secteurs. Il inclut le secteur gouvernemental avec environ 5 sièges ou 10 membres, représentant différents ministères. De même, le secteur de la société civile dispose également de 5 sièges ou 10 membres, organisés en binômes de groupes tels que le secteur média et les ONG locales, formant ainsi un seul siège ou deux sous-secteurs pour un siège. De plus, les partenaires techniques et financiers possèdent également 5 sièges au sein du comité de coordination sectorielle. M.D : Ce comité est composé de combien de membres ? L.F : Le CCM compte au total 30 membres et comprend également un bureau constitué de 3 membres : un président et 2 vice-présidents. Généralement, le président est issu du gouvernement tandis que les deux vice-présidents représentent les deux autres grands secteurs, à savoir la société civile et les partenaires techniques et financiers. M.D: Pouvez-vous nous décrire le travail de ce comité ? L.F : Le CCM-Haïti fonctionne comme un parlement qui prend ses décisions par vote ; parfois par consensus, mais généralement par vote. Notre travail consiste à surveiller la gestion du financement provenant du Fonds Mondial. Ce financement porte sur une enveloppe budgétaire sur une période de 3 ans pour lutter contre le VIH, la tuberculose et le paludisme (malaria). Une mission de surveillance M.D : Le CCM-Haïti surveille les financements décaissés par le fonds mondial. Quel est le mécanisme appliqué pour faire ce travail ? L.F : Notre tâche consiste à vérifier si les fonds sont bien utilisés pour aider à lutter contre ces maladies, si l'argent est utilisé efficacement. Nous effectuons également un suivi et une évaluation par rapport au plan de lutte contre ces pathologies fixées par le gouvernement haïtien. Nous veillons à ce que les actions menées correspondent au plan ou à la stratégie fixée par le gouvernement. M.D: Pour fonctionner efficacement, de combien de commissions le CCM-Haïti dispose-t-il ? L.F: Le CCM possède trois commissions : la commission de suivi stratégique, la commission de développement de propositions pour de nouvelles subventions visant à lutter contre ces maladies, et la commission de communication, de plaidoyer et de mobilisation de ressources. Plan stratégique national M.D : Pouvez-vous nous expliquer le travail de la commission stratégique au sein du CCM Haïti ? L.F : Dans le plan stratégique national jusqu'en 2030, des objectifs sont fixés, notamment en ce qui concerne le VIH, visant à atteindre zéro infection liée au VIH. Cela implique que les personnes nouvellement infectées vivent avec la maladie de manière thérapeutique et régulière, deviennent indétectables et donc non transmissibles. C'est un progrès majeur, notamment pour les jeunes et les populations-clés. Cette commission est chargée d'examiner les stratégies, les actions et les objectifs fixés étape par étape pour gérer efficacement la situation. Par exemple, le gouvernement a fixé un objectif qui consiste à avoir un certain nombre de personnes sous traitement antirétroviral d'ici 2026. La commission, elle, élabore les stratégies pour atteindre cet objectif. Dès lors, nous analysons, année après année, si les actions prévues sont réalisées selon les normes établies, tant sur le plan budgétaire que programmatique. M.D. : L'OCSEVIH est une structure stratégique qui fait le plaidoyer pour améliorer les soins aux PVVIH dans les centres de prestations de services VIH. Parlez-nous un peu des activités prévues par l'OCSEVIH pour l'année de 2024 ? L.F : Il y a tellement d'actions qui sont menées. Pour illustrer : la mise en place de l'OCSEVIH, un sigle qui signifie Observatoire Communautaire des Services VIH. En anglais, on parle de CLM ou bien de SDC. Ces surveillances sont dirigées par la communauté elle-même. Cela signifie que la communauté dans son ensemble, englobant tous les secteurs de la société civile, est impliquée. Par exemple, les PVVIH, les PS, les HARSAHs, les LGBT, les secteurs religieux, les jeunes, les femmes, les médias, etc.. À bien observer, tous les secteurs se regroupent. Il y a également des co-prioritaires qui font partie de l'OCSEVIH, ce sont les groupes de populations-clés dont je viens de vous parler. La question de l'insécurité M.D : Vous ne pensez pas que l'insécurité pourrait influencer négativement le travail de l'OCSEVIH et avoir un impact sur les bénéficiaires directs ? L.F : Certainement ! En raison de l'instabilité politique et de l'insécurité persistante dans le pays, les déplacements des bénéficiaires directs, notamment les personnes vivant avec le VIH (PVVIH), sont devenus de plus en plus difficiles. Cette situation a entraîné la perte de contact avec de nombreuses personnes, affectant ainsi leur accès aux soins et à leur régime thérapeutique. De plus, l'insécurité alimentaire généralisée aggrave la situation en poussant de nombreux PVVIH à interrompre leur traitement faute d'accès à une alimentation adéquate. Parallèlement, la stigmatisation et la discrimination persistantes liées au VIH, ainsi que l'homophobie envers les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes, constituent des obstacles majeurs à la santé et au bien-être des personnes touchées. Manifestement, il est crucial de renforcer les campagnes de communication et de sensibilisation afin de promouvoir une meilleure compréhension des droits humains. Dans cet élan, on a pour obligation d'insister sur le respect des droits de chacun, quelle que soit son identité, son origine, sa race, sa couleur, son sexe ou son orientation sexuelle. Cela est essentiel pour garantir que les objectifs fixés, notamment dans le cadre du plan stratégique jusqu'en 2030 pour la lutte contre le VIH, soient réellement atteints. Nous sommes actuellement à mi-chemin de l'échéance de 2024 et il reste environ cinq ans pour réaliser ces objectifs d'ici la fin de 2029. Bien que les défis soient importants, il est impératif de redoubler d'efforts et de collaboration pour les surmonter et atteindre ces objectifs cruciaux. Ce sera le travail de l'OCSEVIH de continuer avec les activités de plaidoyer et de collecte de données dans les sites de prestation de services même si la situation parait difficile. Propos recueillis par Mackenz Dorvilus mackenzdorvilus@gmail.com

  • Housing Works, un appui indispensable pour l'OCSEVIH

    Fondée en 1990 aux Etats-Unis d'Amérique précisément à New York, Housing Works est une structure qui intervient dans le renforcement de capacités des organisations de la société civile travaillant avec les Populations-clés pour une meilleure gouvernance. Implémentée en Haïti depuis 2008, cette institution est très présente dans la lutte contre le VIH. Aussi constitue-t-elle un appui indispensable dans la mise en œuvre des activités de l'Observatoire communautaire des services VIH OCSEVIH. A propos de cette structure importante dans la lutte contre le vih, Gino Ambroise, le chargé de communication de Housing Works, a déclaré : " Housing Works fait partie de l'OCSEVIH dès sa fondation en 2020. Avec O'Neil Institute, Housing Works a toujours été un bras technique pour l'OCSEVIH. Dans le temps, elle gérait la coordination des activités, mais à présent c'est l'Organisation de Développement et de lutte contre la Pauvreté (ODELPA) qui s'en charge. Cette organisation est impliquée dans toutes les activités relatives à l'OCSEVIH. " L'implication de Housing Works dans les activités de l'OCSEVIH Selon les explications fournies par Ambroise, Housing Works s'occupe de toute la partie technique de ce projet. En ce sens, elle participe à la gestion et à la formation des coordonnateurs et des moniteurs de zone recrutés pour les visites de terrain dans les sites de prise en charge des PVVIH. L'institution, par le biais de Mme Johanne Isidore, la responsable des données, assure également le développement des outils, la gestion de la plateforme CommCare et le dashboard, la production de rapports et l'analyse des données y compris la formation des organisations de la société civile dans l'objectif de faire des plaidoyers auprès des instances concernées en vue d'offrir des soins de qualités aux PVVIH et aux populations-clés et aussi pour le respect de leur droit. " Depuis notre création, Housing Works s'est donnée pour mission de travailler avec les populations-clés, la communauté LGBTQI+ et les PVVIH. C'est une structure très engagée dans la lutte contre le VIH aux Etats Unis et en Haïti. Le travail qu'effectue l'OCSEVIH dans la société marche de pair avec notre mission qui consiste à faire des plaidoyers en faveur des PVVIH et des populations-clés face à la thématique de VIH. Ces franges de la communauté sont très vulnérables et très exposées au virus de l'immunodéficience humaine. Se pencher sur leur sort est un impératif pour Housing Works tout comme l'OSCEVIH ", a fait savoir le responsable de Communication de l'institution. Plus loin, M. Ambroise reconnait que le travail de l'Observatoire des services VIH est une stratégie indispensable pouvant aider à atteindre l'objectif 95-95-95 fixé par le programme commun des Nations Unies sur le SIDA (ONUSIDA) visant à mettre fin à la propagation du VIH d'ici 2030. Elle peut aussi permettre aux PVVIH de vivre une vie saine, digne et épanouie. Il est à souligner que Housing Works est une organisation internationale qui a pris naissance dans un contexte très compliqué. En effet, des hommes, des femmes et des enfants étaient devenus sans abri en raison de leur statut sérologique. Pour répondre à cette situation, quatre membres du légendaire groupe militant contre le sida ACT UP du nom de Keith Cylar, Charles King, Eric Sawyer et Virginia Shubert ont décidé de se consacrer au service de l'une des populations les plus négligées de la ville de New York. On leur a offert un toit. Dans cette même dynamique, on continue de lutter pour le respect de leur droit. Notons que ette association possède deux filiales, Inter Cambios à Porto-Rico et Housing Works implémentée en Haïti en 2008. Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail.com

  • L'OCSEVIH, un instrument du forum de la société civile dans la riposte au VIH

    En dépit des efforts consentis dans la riposte au VIH depuis l'introduction des médicaments anti rétroviraux (ARV) qui bloquent la multiplication du virus dans l'organisme des personnes infectées, stopper la propagation des nouvelles infections à VIH dans le pays, ne semble pas être pour demain. La stigmatisation et la discrimination dont sont victimes les personnes infectées reste le goulot d'étranglement. C'est dans cette perspective que le forum de la société civile a travaillé avec ses partenaires notamment l'ONUSIDA pour mettre en place l'observatoire communautaire de services VIH (OCSEVIH) en 2020. Le combat contre toute forme de discrimination et de stigmatisation constitue le pilier du travail de l'OCSEVIH dans les sites de prestation de services. Le traitement discriminatoire reste un obstacle majeur dans la lutte contre le VIH. “Le Forum de la société civile qui rassemble tous les secteurs de la société civile impliqués dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et la malaria n'a ménagé aucun effort pour mettre en place l'OCSEVIH, cette arme de terrain pour améliorer la prise en charge des Personnes vivant avec le VIH (PVVIH)”, a indiqué le président du Forum de la Société civile, Dr. Fritz Moïse. Pour ce pionnier dans la lutte contre le VIH en Haïti et membre fondateur de ce Forum, la société civile a joué un rôle capital dans la mise en place de l'observatoire communautaire de Services VIH (OCSEVIH) chargé de faire le plaidoyer pour améliorer la qualité des services dans les sites de prestation de services aux PVVIH. Selon Dr Fritz Moïse, l'OCSEVIH renforce considérablement la lutte aux côtés des partenaires notamment l'État Haïtien, pour faire face à ces pathologies : la malaria, le VIH et la tuberculose. “L'observatoire est une initiative importante, car au fur et à mesure, les plaidoyers apportent des résultats et que l'on assiste à des évolutions spectaculaires dans le changement de comportement des prestataires de Services dans la prise en charge des PVVIH”, a souligné Dr Moïse. L'implication au premier chef, des populations les plus affectées, c'est-à-dire, les plus vulnérables, donne des résultats sur le terrain. L'observatoire est cet outil que le Forum a mis en place avec le support de ces partenaires pour renforcer la lutte contre le VIH dans la perspective des objectifs fixés pour 2030. " L'OCSEVIH a pratiquement trois ans et les retombées de ses activités sont palpables sur le terrain. Même s'il reste encore du travail à faire pour améliorer et étendre son champ d'action avec le déploiement des coordonnateurs et des moniteurs de terrain, au fur et à mesure que le temps passe, cette structure acquiert de plus en plus d'expériences dans la riposte au VIH et sous peu ce sera pour les trois pathologies. ", fait remarquer Dr Fritz Moïse. On comprend aujourd'hui, que cette initiative était indispensable. OCSEVIH, signe de fierté et de satisfaction du Forum de la Société civile " Le Forum de la société civile est donc fier du travail que réalise cette jeune structure depuis sa création en décembre 2020. Nous devons aussi avouer notre grande satisfaction quant à la pertinence des données collectées sur le terrain ", a lancé Dr Fritz Moïse. Les résultats des enquêtes menées sur le terrain par les observateurs de l'OCSEVIH renforcent davantage notre détermination à œuvrer pour un monde plus juste et égalitaire en matière de santé et des droits humains. L'OCSEVIH devient depuis ces deux dernières années un partenaire-clé et prioritaire pour le Ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP). Selon le président du Forum de la société civile, l'un des plus grands défis qui restent encore à relever est effectivement l'éradication de ces deux phénomènes, à savoir la stigmatisation et la discrimination, dans notre société. " Aujourd'hui, ce sont les groupes à risque qui sont les plus victimes de ces phénomènes. Je veux surtout parler des professionnels du sexe et des LGBTI. C'est dommage que malgré tant d'efforts consentis dans la lutte, ces phénomènes sont très présents au niveau des institutions de santé ", se désole Dr. Moïse. C'est la raison pour laquelle, les membres des populations-clés doivent s'impliquer à travers l'OCSEVIH en tant qu'acteurs de la société civile et dans toutes les structures décisionnelles, soit au niveau du Comité de coordination multisectorielle (CCM), du Forum et du comité de plaidoyer des populations-clés souligne Dr Fritz Moïse. Lutter contre la stigmatisation et la discrimination, c'est un combat permanent et l'OCSEVIH est l'arme idéale pour mener à bien ce combat. " On ne doit en aucun cas lâcher-prise, si on veut vraiment atteindre les objectifs de développement durable en matière de vih, d'ici à 2030, a-t-il conclu. Marc-Kerley Fontal

  • L'Observatoire fait l'unanimité au sein des partenaires dans la lutte contre le VIH

    Le Constat est réel et les institutions partenaires du Forum de la Société Civile sont unanimes à reconnaître que l'Observatoire communautaire des services VIH (OCSEVIH) devient une arme de plus en plus efficace dans la lutte contre le VIH mais encore un outil pour faciliter le respect des droits des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sans oublier les minorités notamment les LGBTQ et les professionnels du Sexe (PS). Les principaux concernés disent avoir constaté une nette amélioration dans les centres de prestation de Services VIH depuis que l'OCSEVIH a démarré ses activités de plaidoyer. La situation sécuritaire du pays reste un obstacle majeur avec les déplacés internes qui se multiplient de plus en plus à travers le pays. Les Centres de prestation de services peuvent devenir dysfonctionnels en raison des restrictions de mouvements imposées par les hommes armés dans certaines régions du pays. Des obstacles qui rendent la collecte de données très difficile. D'autant plus, les prestataires ne sont pas toujours ouverts à fournir les informations nécessaires pour faciliter le travail des coordonnateurs et des animateurs sur le terrain. En attendant l'arrivée de la Mission de la Force Multinationale La dégradation de la situation sécurité a donné un sérieux coup de frein au niveau de toutes les activités dans le pays allant de l'école au commerce touchant même le secteur de la santé. Aucun secteur n'est exempt de cette nouvelle sédentarité imposée par les bandits armés. Et c'est plus que normal que les yeux soient rivés sur cette force multinationale attendue. Le Secteur de la santé, comme tous autres secteurs, a besoin de stabilité pour mener à bien leur mission. Environ 150 000 déplacés internes sont enregistrés à travers le pays à cause de la violence, de tels agissements rendent le travail des acteurs encore plus difficile sur le terrain. L'OCSEVIH entend continuer ses activités dans tout le pays en dépit de cette situation chaotique car la lutte contre le VIH ne peut en aucun cas stopper l'élan de cette jeune entité du forum de la société civile. Les Coordonnateurs continueront de se déployer sur le terrain et les visites des sites de prestations de services seront maintenues. L'ampleur de la stigmatisation et de la discrimination est d'une trop grande importance pour laisser s’effriter les efforts déjà déployés pour garantir le droit des minorités. Notre Newsletter dans son édition de février fait encore l'écho des activités de l'OCSEVIH en dépit de la situation difficile. La rédaction continue de donner la parole aux partenaires pour renforcer le travail de cette entité dont l'efficacité dans la lutte contre le VIH n'est plus à prouver. Bonne Lecture ! Eddy Trofort Rédacteur en chef

  • Bilan de la collecte des données de l’OCSEVIH pour le premier trimestre de 2024

    De janvier à mars 2024, l’Observatoire communautaire des services VIH (OCSEVIH) a procédé à la collecte de données sur la situation des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et des populations-clé dans les sites de prise en charge des services VIH sur tout le territoire national. Cette démarche vise à donner aux communautés les moyens de surveiller de part elles même la qualité de la prestation de services liés au VIH/sida et de résoudre les problèmes identifiés. Financé par le PEPFAR et le Fonds Mondial, Ce travail de terrain s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de la riposte du VIH en Haïti et de permettre aux PVVIH et aux populations clés de mener une vie saine et digne au sein de la société. Que disent les chiffres ? « Pour réaliser ce travail, notre équipe de terrain composée de 26 moniteurs et 12 coordonnateurs de zone a pris le soin de visiter 54 sites de prise en charge répartis dans tous les départements géographiques du pays. En dépit de la situation sécuritaire actuelle du pays, les jeunes n’ont pas ménagé leurs efforts pour collecter des données quantitatives et qualitatives dans les différents sites qu’ils ont visité. Je peux les considérer comme des héros », a fait savoir l’Assistant de données au programme de la Surveillance dirigée par la communauté (SDC), Sadrack Rateau. Selon M. Rateau, ces enquêtes ont été menées auprès des responsables des sites, du personnel médical ainsi que des patients. Une telle procédure leur a permis d’obtenir des informations fiables afin d’apporter des propositions de solution pour de meilleures qualités de services offertes aux PVVIH et aux populations clés. « Au cours des visites de terrain, 54 formulaires d’observation ont été soumis à l’intention de 54 responsables de sites. Ils sont en fait 54 infirmiers et infirmières qui offrent leur service dans ces établissements sanitaires.  Dans ces différents sites 1 901 patients ont été interrogés, parmi lesquels on compte 1 358 personnes vivant avec virus de l’immunodéficience humain, soit un pourcentage de 71,44% », a énuméré M. Râteau. « Parmi ces patients, on compte également 1 249 femmes, 542 hommes, 9 transgenres. Il faut tout au moins préciser que 2 d’entre eux n’ont voulu communiquer des informations relatives à leur genre » poursuit-il. Il a par ailleurs souligné que les visites de terrain sont surtout centrées autour de plusieurs indicateurs permettant d’avoir une large connaissance au sujet des services offerts aux PVVIH et aux populations clés. Il a cité entre autres : le soutien psychosocial, l’acceptabilité des services, l’accès au médicament, le diagnostic et l’accès au traitement, la prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME), les services adaptés aux populations clés, le temps d’attente et d’infrastructure. Résultats de l’enquête « Mise à part des multiples difficultés rencontrées dans ces établissements, la montée de l’insécurité ces derniers jours ne fait qu’aggraver le sort des PVVIH. Elle occasionne, d’une part, une rupture ou une pénurie de stock dans certains établissements de santé. D’autre part, elle empêche les patients PVVIH d’être réguliers à leur rendez-vous. En effet, les conflits des groupes armés constituent un véritable obstacle à la livraison des antirétroviraux, dans certains départements du pays, dans le délai prévu. Nombreux sont les PVVIH qui sont contraints d’abandonner leur traitement au cours de route. Ils ont abordé ce comportement soit à cause que le centre dans lequel ils ont été enrôlés est passé sous la colère des hors la loi ou en raison de la hausse des prix de transport, car la majorité d’entre eux 0reçoivent des soins et services dans des zones très éloignées de leur demeure. Une technique employée pour échapper au poids de la stigmatisation et à la discrimination », avoue tristement l’Assistant des données. Pour continuer avec les résultats de l’enquête, M. Râteau a rappelé qu’il y a des sites qui n’offrent aucun service relatif à la PTME.  L’absence dudit service constitue une entrave à la réussite des 95-95-95 d’ici 2030. Selon ce dernier, tous les sites devraient offrir aux femmes enceintes vivant avec le VIH la possibilité d’accoucher leur bébé sans être infectés par le virus. Or, sur un échantillon de 46 personnels d’établissements interrogés, 39 confirment avoir la possibilité d’offrir la PTME aux futures mères ; 32 peuvent présenter ou proposer un plan d’accouchement ; 23 d’entre eux offrent des services spécifiques pour les femmes enceintes à haut risque. Suite à la collecte des données pour ce premier trimestre de l’année 2024, le travail de l’OCSEVIH, cette structure d’observation, poursuit son chemin. Une semaine de travail est déjà lancée dans le but d’élaborer des fiches de solution afin d’aider dans l’amélioration de la qualité des services dans les centres de prise en charge des patients VIH positifs et des populations clés aux côtés des implémentateurs des programmes (IP) et le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP). Esperancia JEAN NOEL esperanciajeannoel@gmail.com

  • Atelier de préparation des fiches de solution dans le cadre du programme SDC

    Lancement ce lundi 15 avril, d’un atelier de 5 jours sur la préparation des fiches de solution suite aux données collectées au cours du premier trimestre de l’année 2024, dans les sites de prise en charges des patients VIH et des populations clés. Ce travail aidera à mieux préparer les visites de solutions dans les sites observés au cours de la période, en vue de faire des propositions pour une amélioration de la qualité des services offerts dans ses sites. En présentiel, dans la salle de conférence de l’Organisation de développement et de lutte contre la pauvreté (ODELPA) et en ligne, près d’une quarantaine de moniteurs et coordonnateurs de zone ainsi que des responsables de données et des membres de l’Observatoire communautaires es services VIH participent à cet atelier de travail. Au cours des 5 jours de déroulement de cette activité, les participants vont passer aux peignes fins les rapports des données collectées dans les 54 sites concernés par la première partie de l’enquête, sur tout le territoire national. Aussi, les données interprétées vont les permettre d’identifier les indicateurs sur lesquels faudrait-il réagir pour des propositions de solution rationnelles aux responsables de ces sites. En effet, au cours de la période de janvier à mars 2024, 1901 patients ont été interviewés, dans 54 sites, parmi eux 1358 PVVIH, ce qui représente 71.44%. Joanne Isidor est la responsable de données dans le cadre de ce programme. Dans son intervention à l’ouverture de l’atelier a rappelé aux participants l’importance de cette semaine de travail. « Vous êtes toutes et toutes des héros. En dépit du contexte sociopolitique et sécuritaire difficile que connait le pays, vous aviez bravé le danger pour aller recueillir dans des sites situés dans des zones souvent compliquées. Notre semaine de travail ici est d’une importance capitale. Elle va nous permettre de mieux identifier certaines faiblesses dans les sites de prises en charges et faire des propositions susceptibles de les améliorer », a-t-elle fait savoir. Elle souhaite la participation effective de tout un chacun. Une fois les fiches de solutions élaborées, les membres de l’observatoire seront déployés sur le terrain, pour des discussions franches avec les responsables des sites. Dans le cas où, aucun engagement ne peut être pris au niveau des sites. Les membres du Forum de la société civile vont poursuivre les activités de plaidoyer auprès des responsables des réseaux sociaux et le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) qui gèrent les sites. En dernier lieu, si les changements ne sont pas opérés le plaidoyer va se faire avec les Bailleurs pour sensibiliser l’opinion autour de certains manquements dans ces sites.

  • Haïti santé: Commémoration de la journée zéro discrimination 2024

    « Protéger la santé, c’est protéger les droits humains ». C’est en substance le message délivré par le directeur pays et représentant de l’ONUSIDA en Haïti, Dr Christian Mouala. il a fait cette déclaration à l’occasion de la Journée zéro discrimination, ce premier mars 2024. Pour le médecin, il est possible de mettre fin au VIH en Haïti tout comme à travers le monde, si toutefois les droits de chacun sont protégés. Nous vous invitons à suivre l’intégration de son message axé sur les droits humains et le VIH. Nous pouvons mettre fin au SIDA si les droits de chacun sont protégés. Le monde a fait de grands progrès vers l'objectif de mettre fin au SIDA en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030. Ces progrès ont été alimentés par des avancées en matière de protection des droits de l'homme. Pourtant les lois, les politiques et les pratiques qui punissent, discriminent et stigmatisent les femmes et les filles, les populations clés et d'autres communautés marginalisées violent les droits de l'homme et entravent l'accès à la prévention, au dépistage, au traitement et aux soins en matière de VIH. Il est urgent de supprimer ces lois qui portent atteinte aux droits des personnes pour qu’elles soient remplacées par celles   qui défendent les droits de chacun. Le chemin qui mène à la fin du SIDA est celui des droits. Le récent recul mondial, bien coordonné et bien financé, des droits des femmes, des droits humains des personnes et des populations les plus à risque au VIH,notamment les filles, les femmes, les populations clés, de la santé et des droits sexuels et reproductifs, de la démocratie et de l'espace civique ne constitue pas seulement une menace pour la liberté de chacun, mais aussi pour la santé de tous. En réponse à cette menace, le mouvement de lutte contre le SIDA et ses alliés "ripostent à la riposte", en rappelant aux dirigeants mondiaux leurs engagements à faire respecter tous les droits de l'homme pour tous les peuples. Alors que les communautés du monde entier défendent leurs droits, les Nations unies ne sont pas seulement à leurs côtés, mais aussi de leurs côtés. L’adhésion d’Haïti au Partenariat Mondial pour lutter contre la Stigmatisation et la Discrimination représente l’une des principales voies qui vise à renforcer l'efficacité de toutes les formes de coopération afin de lutter contre le fléau que représente la Stigmatisation/Discrimination reconnu par tous comme un freinateur de résultats entravant la bonne marche des interventions menées pour permettre aux populations infectées de la planète de vivre sereinement dans un climat de prospérité et de paix. Les engagements pris par le Ministère de la Santé Publique et de la Population reflètent son implication dans la lutte contre le VIH/SIDA afin d’aboutir à l’élimination de ce fléau d’ici 2030. La situation sécuritaire et humanitaire, les blocages de route et la montée de la violence en Haïti liée aux activités des gangs, ont réduit considérablement l’accès aux services sociaux de base, notamment les services de santé. La santé est un droit qui ouvre la voie à l’exercice d’autres droits et c’est l’un des outils les plus puissants qui permet aux personnes exclues et marginalisées sur le plan social et économique de participer pleinement à la société. Le 1er mars de cette année marque le dixième anniversaire de la Journée zéro discrimination. La défense des droits de chacun est notre responsabilité à tous.Chacun peut contribuer à mettre fin à la discrimination. Le 1er mars, et tout au long du mois de mars, des événements, des activités et des messages rappelleront au monde cette leçon essentielle et cet appel à l'action : pour protéger la santé de chacun, il faut protéger les droits de chacun. Dr Christian Mouala Directeur Pays et Représentant ONUSIDA HAITI

  • Lutte-VIH: Merilienne Charles ,une militante engagée à protéger sa communauté du VIH

    Âgée de 35 ans, née à Fuji, un quartier de la commune de Cité Soleil, banlieue nord de la capitale haïtienne, Mérilienne Charles est mère de quatre enfants. Le tout dernier n'a pas encore fêté son premier mois de naissance. Tenant son bébé dans ses bras, enveloppé dans une serviette blanche, un sac accroché à son dos, Mérilienne est toujours au rendez-vous pour les quatre jours de formation réalisée par l'Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA) avec le support financier du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR). Déroulée du 16 au 19 janvier 2024, dans les locaux de l'organisation à Delmas 54, cette activité s'inscrit dans le cadre d'une campagne de sensibilisation, d'éducation, d'appui psychologique et de renforcement économique des jeunes de Cité soleil. Cette initiative vise, entre autres, à sensibiliser ces jeunes sur le VIH, les droits humains, les techniques de création et d'utilisation des réseaux sociaux, les violences basées sur le genre et ses corollaires dans les quartiers vulnérables. " Aujourd'hui, avec mon bébé, j'ai dû emprunter la route à pied. La circulation était paralysée à cause des tirs sporadiques qui résonnaient dans la zone. Je suis une personne qui aime apprendre. Dès qu'il s'agit de prendre part à des séances de formation, peu importe les difficultés rencontrées, j'essaie toujours de les confronter pour ne pas rater l'occasion ", a déclaré Mérilienne, témoignant de la bravoure et de la détermination. Pour cette native de Cité Soleil, c'est motivant d'organiser des séances de formation au profit des jeunes de cette commune parfois oubliés et laissés-pour-compte. Elle confie : " Nous les habitants de Cité Soleil, on est frappé de plein fouet par les stéréotypes. On nous colle toujours des étiquettes. On a toujours tendance à penser que c'est seulement des groupes armés qui habitent la zone. Participer à cette activité qu'organise ODELPA m'aide à me sentir grand et humain. Cela prouve vraiment que j'existe dans la société. " Malgré la présence de son bébé, la jeune femme est restée attentive aux explications des différents intervenants. Plume et cahier en mains, la nourrice prend des notes et participe aux débats. Merilienne pratique l'allaitement maternel exclusif pour protéger son enfant. Elle fait partie des mères à prendre comme modèle. Une vie partagée entre l'apprentissage, l'enseignement, la production et la famille Enseignante, commerçante, artisane, cette femme a plusieurs cordes à son arc. Pour illustrer, grâce à son savoir-faire dans le monde de l'artisanat, elle transforme des matériaux tels le tissu, le cuir en objets artisanaux. Elle s'y connaît en crochet pour réaliser des napperons, des ouvrages de décoration d'intérieur de maison. De même pour le macramé. Avec cette technique, elle fabrique des bracelets, des colliers, des porte-bouteilles et tout un éventail d'objets. Elle raconte : " J'ai des connaissances en artisanat, suite à une formation que j'ai suivie il y a quelques années à AFFIAVIH. Aujourd'hui, je suis enseignante à cette organisation. Je prends toujours plaisir à partager mes connaissances avec ma communauté. J'ai des élèves qui me dépassent maintenant. Certains parviennent à vendre leurs produits à l'étranger. Je suis contente et fière de mon travail en dépit des difficultés de la vie. " Après quatre jours de formation, une idée traverse l'esprit de Merilienne : mieux gérer ses activités génératrices de revenus pour gagner sa vie et celle de sa famille. Elle a désormais une ambition : ouvrir une shop. Les ateliers d'ODELPA ont éveillé sa conscience de leader. Qui pourrait l'arrêter ? Cette mère déterminée et dévouée, salue les efforts déployés par l'ODELPA et l'UNHCR pour la réalisation de cette activité. Elle s'engage à partager les notions apprises lors de ces séances avec les jeunes de sa communauté qui n'ont pas eu la chance d'y participer. Esperancia Jean Noël esperanciajeannoel@gmail.com

  • Commémoration de la journée mondiale du rein 

    « La santé rénale pour tous : promouvoir un accès équitable aux soins et une utilisation optimale des médicaments ». C’est autour de ce thème s’est déroulée la journée mondiale du rein, ce jeudi 14 mars 2024. Pour marquer cette date, la Fondation SeroVie a organisé une journée de formation et de sensibilisation sur les différentes maladies rénales, les mesures de prévention et de traitement. Elle a eu lieu à la clinique J.C Ménard, Canapé-Vert, où une trentaine de personnes y ont pris part. Intervenant à cette journée, le Dr Audie Métayer, spécialiste en néphrologie, a fait le point autour des différentes fonctions du rein, les moyens de prévention et de traitement.  « Les reins, situés dans la partie postérieure de l'abdomen au niveau des régions lombaires et de la colonne vertébrale, font partie de l'appareil urinaire. Epousant la forme d’un haricot, ces organes jouent un rôle très important dans l’organisme. », a fait savoir Dr Metayer. De manière détaillée, le disciple d’hypocrate a présenté les différentes fonctions du rein. « Les reins assurent une fonction de filtration et de détoxification. A travers cette fonction, ils éliminent les déchets toxiques du sang. Ils maintiennent une quantité nécessaire d'eau, de sodium, de potassium ou encore de chlore dans le corps. Les reins contribuent également à la production des globules rouges. Ils sécrètent la rénine, hormone qui participe à la régulation de la pression artérielle. Ils assurent également la gestion de l’équilibre entre l'acidité et l'alcalinité du corps. Ce qui permet un contrôle étroit du pH et qui assure le bon fonctionnement des cellules et du sang  », a expliqué le spécialiste. Comment garder ses reins en bonne santé ? Selon Dr Métayer, professeur à l'université ,la santé des reins passe d’abord par ce que nous consommons. Pour une bonne santé des reins, le néphrologue a inculqué certains conseils aux participants : « il faut boire au moins deux litres d’eau par jour, éviter la consommation excessive de sel, de sucre et de graisse et l’automédication, arrêter la consommation du tabac et de l’alcool, effectuer une activité physique au quotidien, réaliser un bilan rénal au moins une fois par année » a-t-il recommandé.  « On peut éviter d’être victime d’une insuffisance rénale, si on arrive à mettre en pratique tous ces conseils. », croit le médecin. Suite à cette présentation, plusieurs interrogations ont été soulevées. « Est-ce qu’une personne vivant avec un problème de foie gras peut développer une insuffisance rénale dans le temps ? » a demandé une participante. Pour répondre, le néphrologue a fait savoir que toute pathologie peut conduire à une insuffisance rénale, si elle n’est pas prise en charge à temps. Cependant, une personne avec un foie gras suscite une bonne alimentation. Si ce problème n’est pas traité, son fonctionnement anormal aura des graves répercussions sur le rein. « Quels sont les fruits et les légumes qui favorisent une bonne santé des reins ? », telle fut une autre question qui a été soulevée. « Les fruits et les légumes sont très bénéfiques pour l’organisme. Cependant, il faut éviter d’en prendre si et seulement si on a un problème sanitaire exigeant la non consommation d’une vitamine ou d’une composante présente dans ce fruit qui pourrait aggraver son cas », a répondu le Dr. En marge de la journée de sensibilisation, la SEROVIE s’est assurée d’offrir aux différents bénéficiaires la possibilité d’effectuer un bilan rénal, dans l’objectif qu'ils aient une idée sur la santé de leur rein. Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail.com

  • Journée zéro discrimination : journalistes et leaders de la société civile sensibilisés

    A l’occasion de la 10 e commémoration internationale de la journée zéro discrimination, l’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA) a organisé, le vendredi 1 er Mars 2024, une séance de sensibilisation et de plaidoyer au profit d’une trentaine de journalistes et de leaders de la société civile. Tenue dans les locaux de l’institution, à Delmas, cette journée s’est déroulée autour du thème : « Protéger la santé, c’est protéger les droits humains ». Objectif : mettre l’accent sur les possibilités de promouvoir l’inclusion, la compassion, la paix et surtout une dynamique du changement afin d’éradiquer toutes les formes de discrimination dont sont victimes les populations clés et les groupes vulnérables. Réalisée de concert avec la FOSREF, Le Forum de la société civile, Housing Works et l’ONUSIDA, cette journée de sensibilisation s’articulait autour de trois grandes présentations : discrimination à l’encontre des PVVIH en milieu hospitalier, animée par Jacques Georges Casimir, assistant données de l’OCSEVIH – SOGIE, présentée par la jeune femme trans Francesca Juliyanah Buteau, vice-présidente de l’Action Citoyenne pour l’Égalité Sociale en Haïti (ACESH) – L’implication de la presse dans la lutte contre la discrimination, développée par Louiny Fontal, officier de communication à l’ODELPA. Les PVVIH et les populations clés victimes de discrimination et de stigmatisation « Les PVVIH sont souvent stigmatisées en raison de leur statut sérologique. Cette stigmatisation peut se manifester par des comportements négatifs de la part du personnel médical et des autres patients. Cette situation pourrait en fait créer un climat hostile et décourager les PVVIH à chercher des soins », a relaté Jacques Georges Casimir. Il a par ailleurs mis un accent particulier sur les différentes formes de stigmatisation et de discrimination dont sont souvent victimes les PVVIH et les populations clés dans les centres de prise en charge. Pour illustrer, Casimir a mentionné la stigmatisation liée au VIH/SIDA, le refus de soins aux PVVIH par les professionnels de la santé en raison des préjugés ou par peur d’être infectés par le virus. Il a également fait mention de la violation de la confidentialité et le traitement inéquitable. Selon l’assistant des données à l’Observatoire communautaires des services VIH (OCSEVIH), ce phénomène macabre constitue un obstacle au dépistage, à la prévention, à la prise en charge et au traitement des PVVIH Pour sa part, Francesca Juliyanah Buteau, qui intervenait sur l’identité de genre et la sexualité, a mis en exergue les différents principes et les concepts relatifs à la sexualité, à l’identité de genre et au genre. De manière claire et précise, elle a défini chacun de ces concepts tout en établissant les différents types d’orientation sexuelle, orientation de genre et les identités de genre. La vice -présidente de l’ACESH, a confié que c’est compliqué de bien saisir ces notions. Cependant, organiser des séances de formation sur la SOGIE permet de comprendre et de réduire la discrimination à l’égard des populations clés. Implication des journalistes dans lutte contre la discrimination, un impératif « Les médias jouent un rôle prépondérant dans la diffusion des informations à la population. Ils doivent être placés en première ligne dans toute action relative à la sensibilisation de la population sur des questions de différences », a déclaré M. Fontal. Selon les explications fournies par l’officier de communication de l’ODELPA, l’implication des journalistes dans la lutte contre la discrimination passe d’abord par la formation de ces derniers. Ils pourront, avec des contenus journalistiques, faire la promotion et lutter contre la discrimination et la stigmatisation à l’égard des PVVIH, les populations clés et les groupes vulnérables. Cette partie de la journée était aussi réservée aux débats et aux témoignages. Pour montrer que le VIH n’est pas une pathologie mortelle comme on le prétend, une jeune fille a pris plaisir de partager son expérience avec les autres participants. Elle a fait savoir qu’elle est née de parents séropositifs mais grâce à la prévention de la transmission mère-enfant (PTME), elle n’est pas infectée par le virus de l’immunodéficience humaine. Son témoignage prouve qu’il y a de grandes avancées médicales dans la lutte contre le VIH. Esperancia JEAN NOEL esperanciajeannel@gmail.com

  • Remise des prix du concours de plans d’affaires lancé par ODELPA

    Le mardi 27 février 2024, l’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA) a procédé à la remise des prix aux 25 gagnants du concours de plan d’affaires. Ces derniers ont reçu chacun une enveloppe de 200 dollars US, soit pour lancer ou pour démarrer une petite activité génératrice de revenus. Cette compétition réalisée en janvier dernier par l’ODELPA, a trouvé le support financier du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNCHR) conjointement avec le Programme Commun des Nations Unies (ONUSIDA). Elle s’inscrit dans le cadre du projet visant à renforcer la capacité des jeunes dans les quartiers vulnérables notamment dans la commune de Cité Soleil. 60 plans d’affaires ont été reçus auprès de tous les jeunes ayant suivi les deux sessions de formations de quatre jours chacune axées sur la violence basée sur le genre et ses dérivés dans les quartiers vulnérables. Ces jeunes, en majorité des jeunes femmes et filles, sont tous issus de Cité Soleil, le plus grand bidonville du d’Haïti, situé au nord de la Capitale Haïtienne, Port-au-Prince. Après le verdict des membres du jury, composé d’un représentant de l’UNHCR, de la société civile et de l’ODELPA, vingt-cinq d’entre eux ont été retenus. Très enthousiastes de recevoir leur récompense, ces bénéficiaires ont répondu présents à cette cérémonie tenue dans les enceintes de l’ODELPA, à Delmas. Propos de certains champions Elimarc Dorval, un jeune garçon de 22 ans, résident de bois 9, un quartier de cité Soleil, a salué l’initiative de l’ODELPA et de ses partenaires qui consiste à donner, aux jeunes des quartiers en proie de l’insécurité, la possibilité de réaliser leur rêve dans le domaine de l’entrepreneuriat. Elimarc est un réchaulier. Depuis 2018, ce dernier s’est lancé dans la confection de réchauds traditionnels. C’est d’ailleurs son seul et unique gagne-pain. Aujourd’hui, il est propriétaire d’une petite entreprise qui compte trois salariés. « Je travaille de concert avec mes collaborateurs.  On produit des réchauds par douzaine et les vend en gros et en détail. Avec les 200 dollars que j’ai pu bénéficier de l’ODELPA, je vais renforcer ma petite entreprise », a expliqué le jeune entrepreneur. Pour sa part, Kerby Vilsaint, native de Soleil 5, est une femme qui évolue dans la maçonnerie. Selon ces explications, ce domaine est moins rentable ces derniers jours à cause du phénomène de l’insécurité qui est grandissant dans le pays. Pour répondre à ses obligations, Kerby vend des articles de toutes sortes. « Je n’ai pas un commerce stable. Je me laisse emporter par le courant de la société pour choisir mes commerces. Avec les 200 dollars que je viens de recevoir, je vais vendre de petits parfums avec une tranche. Je vais acheter des sacs à main et les liquider à travers les rues de Port-au-Prince, avec l’autre tranche. Ces produits sont faciles à écouler. », a-t-elle souligné. Frédéric Moïse, de son côté, a fait savoir qu’il a reçu cette nouvelle avec un sentiment de fierté. « Apprendre que j’étais sélectionné parmi 60 concourants, j’ai reçu cette nouvelle avec une gaieté de cœur, je me sens fier. J’ai toujours su que mon nom allait être figuré sur la liste des gagnants de cette compétition parce que je me le suis promis et je suis satisfait de mes efforts. Avec cette startup, je vais pouvoir réaliser mon rêve : avoir mon propre business », a fait savoir l’originaire de Boston. Frédéric a confié avoir suivi minutieusement les conseils du formateur, Jeune Jean Rameau, lors de la séance portant sur l'entrepreneuriat. « Avant de soumettre mon plan d’affaires, j’ai effectué une étude du marché. Comme résultats, j’ai pu constater l’absence des marchands de crédits téléphoniques et de beurre de cacahuète dans la zone. Avec ce montant reçu, je vais me lancer dans la transformation de l’arachide et vendre du même coup des crédits téléphoniques », a déclaré Frédéric, avec un sourire aux lèvres. Plusieurs de ces allocataires ont fait savoir que les hostilités des groupes armés dans la commune de Cité-Soleil constituent un handicap majeur pour la mise en œuvre de petites activités économiques dans la zone. L’engagement pris par certaines Organisations de développement, comme ODELPA, à lutter contre la violence par le renforcement économique des jeunes est une étape incontournable vers l’amélioration des conditions de vie des personnes vivant dans ces communautés vulnérables. Bien utiliser les fonds pour de meilleurs résultats La présidente de l’ODELPA, Madame Ficeline Râteau, dans ses propos de circonstances a exhorté les jeunes d’utiliser ces fonds à bon escient dans l’objectif de générer des profits et de pouvoir continuer avec leur business. « Vous devez mettre de la discipline dans ce que vous allez faire. Si vous utilisez cet argent, vous pourrez dans le futur posséder une grande entreprise », a conseillé le numéro 1 de l’ODELPA. Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail.com

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