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185 résultats trouvés avec une recherche vide

  • Le stress, une véritable bombe à retardement chez les enfants

    « Maman, j’aime beaucoup l’école, mais je ne veux plus y aller. J’ai vraiment peur. J’ai peur d’être kidnappée. Voici ce que Rebecca, ma fille de six ans m’a dit un beau jour». Le témoignage de Elida, 32 ans, sur sa fille est poignant. Elle charrie toute la densité du traumatisme causé par le phénomène de l’insécurité qui reste en maitre et seigneur dans le pays. Les enfants de tout âge n’y sont pas exempts. A Madioro, un quartier de Diègue, localité située dans les hauteurs de Pétion-Ville où vit la jeune dame avec sa fille et son mari, la vie n’est pas facile. Elida n’avait jamais pensé un jour vivre un tel enfer dans une zone retirée de la mégapole de Port-au-Prince. Mariée en 2016 avec Rico, la jeune juriste a laissé le toit parental et s’est installée à Madioro pour fonder son foyer avec le plus grand rêve d’élever paisiblement ses futures progénitures. « Mon mari et moi, nous avions pris la décision de construire notre maison dans une zone aussi reculée, c’était pour avoir la quiétude d’esprit et pour sortir du précipice qui règne au centre-ville de Port-au-Prince. Aujourd’hui, avec la prolifération des groupes armés, ce rêve est parti en fumée et est vite oublié. Malheureusement, ma fille est affectée psychologiquement par cette situation», se plaint la jeune femme. Les enfants, les principales victimes La petite Rebecca est dans la grande section. Elle est fille très brillante, elle d’ailleurs partie des élèves les plus intelligents de sa classe, de l’avis de sa maitresse. Elle est toujours tout feu toute flamme dès qu’il s’agit d’activités scolaires. Mais avec la montée spectaculaire du phénomène de l’insécurité occasionné par des groupes armés qui sèment la terreur dans diverses localités de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince et endeuillent des milliers de famille, un matin, ma fille m’a sèchement déclaré qu’elle ne voulait plus aller à l’école, qu’elle avait peur, qu’elle se sentait hors d’elle-même. Des mots qui m’ont démoli.», confie Elida, abasourdie. Consciente de la situation stressante de leur fille, Elida et Rico, ont pris la décision de quitter leur demeure pour partir vivre dans une petite pièce qu’ils ont louée à Juvenat, «Avec l’invasion des caïds dans la zone, c’est comme si je rêvais, jusqu’à présent je ne suis pas consciente de la réalité. En un cillement de regard, je peux détecter cette peur qui envahit l’innocence de ma princesse » a-t-elle expliqué d’une voie remplie de tristesse. « J’ai tout fait pour la protéger mais hélas la situation du pays se détériore de jour en jour. Si nous les adultes elle affecte notre santé, chez les enfants, l’impact est beaucoup plus grave. En dépit de cela, je ne pouvais pas la garder à la maison», a poursuivi la mère de Rebecca. Quels sont les conséquences du stress chez un enfant ? Selon Jouselie Faurestal, spécialiste en pédiatrie, le stress est un poison pour les enfants. Un enfant qui est toujours stressé ne peut ni écouter ni apprendre voire se concentrer et capter, car sa mémoire est fragilisée. Son hippocampe, cette région du cerveau jouant un rôle essentiel dans la mémoire et l’apprentissage, n’enregistre plus rien. « Sous l’effet d’un stress continu, cette partie du cerveau qui est l’hippocampe diminue de volume et peut entrainer des troubles de mémoire, des difficultés d’apprentissage et des symptômes de dépression. Je dois rappeler que pendant les premières années de vie d’une personne, son cerveau est en phase de construction et donc très fragile et particulièrement vulnérable au stress. Face à de pareils cas, les hormones tels que l’adrénaline, la noradrénaline et le cortisol occupent le cerveau des enfants et bloquent leur apprentissage à plusieurs niveaux», a expliqué la pédiatre. De son côté, Dr. Paul Pierre Louis, généraliste, affirme qu’au-delà des troubles d’apprentissages, il peut y avoir des modifications psychologiques et comportementales chez l’enfant. Il souligne alors qu’une consultation psychologique est obligatoire durant ces moments. Car, l’enfant concerné, d’après lui, peut perdre confiance en lui et considérer tout le monde comme une menace. Il devient alors méfiant ou peut-être même agressif. Il peut être également plongé dans un état de prostration. «S’il n’y a personne qui le soutient, le comprendre, ce sentiment de peur peut lui hanter pendant toute sa vie et peut lui pousser à fuir ou à se replier sur lui-même. Dans un pareil état, les activités scolaires ne vont plus l’intéresser », a souligné Dr Pierre Louis. Les vœux d’Elida Pour la paix d’esprit de sa fille, Elida nourrit l’idée de laisser le pays mais hélas, les moyens lui manquent et n’a personne pour l’aider en ce sens. Etant chrétienne, elle se tourne vers la prière tout en espérant une intervention divine dans cette situation infrahumaine que vit le pays et qui n’épargne personne. Espérancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail.com

  • Avis de recrutement pour les Moniteurs et Monitrices de l’OCSEVIH

    L'observatoire communautaire sur des services VIH (OCSEVIH) en Haïti est un dispositif de concertation et de suivi de la prise en charge des personnes infectées et affectées par le VIH, conçu par le Forum de la Société Civile avec le soutien des partenaires nationaux et internationaux. Il a pour mission de documenter les cas de déviances dans la qualité des services et dans la violation des droits Humains, de les adresser avec les entités concernées et faire pression pour que des solutions appropriées soient mises en œuvre pour lutter contre les facteurs à la base de la morbi- mortalité du groupe cible en question. Son but est de favoriser une meilleure prise en compte des droits à la santé de qualité dans la réponse nationale au VIH et TB en facilitant l’identification et la prise en charge des cas déviance dans la livraison des services ainsi que de violation des droits des personnes infectées ou affectées par le VIH dans la réponse au VIH, TB et Malaria. Son intention vise à contribuer aux efforts du Gouvernement Haïtien en créant des conditions favorables à l’atteinte des objectifs 95-95-95 par l’amélioration du système de suivi de la prise en charge du VIH dans les services de prévention, de traitement et le soutien à la société civile. Description de tâches De façon générale, le moniteur /monitrice de terrain doit monitorer les sites de livraison de services et documenter objectivement, la qualité des services de soins, par l’analyse, l’observation et l’enquête dans les zones prédéfinies. D’autre part, le moniteur/monitrice de terrain aura à rapporter et communiquer avec le coordonateur ou la coordonnatrice de sa zone d’intervention de façon continue. Le moniteur est disponible à temps plein, pour être continuellement formé et s’investit dans une perspective d’enquêteur ou enquêtrice scientifique professionnel.le en collaboration avec ODELPA, Oneil’Institute , Housing Works et Heath Gap. La candidature des personnes vivant avec le VIH est fortement appréciée. Proposition des critères de sélection pour des Moniteurs/Monitrices. ⮚ Niveau Académique Bac + II ⮚ L'appartenance à une association membre du Forum de la société civile travaillant avec des personnes vivant avec le VIH ou la tuberculose et le paludisme est souhaitable. ⮚ Âgé de plus de 18 ans pour être Moniteur/ Monitrice ⮚ Bonne connaissance en informatique. ⮚ Capable de parler couramment le créole et le français, avoir une bonne capacité de s’exprimer et de rédaction. ⮚ Avoir une expérience de participation dans les enquêtes de terrain. ⮚ Avoir une bonne connaissance des services de soins dans un centre de santé ou Hôpital. ⮚ Avoir une bonne connaissance des programmes de PEPFAR et du Fonds Mondial est souhaitable. ⮚ Être disponible et flexible pour aller dans les régions sélectionnées. ⮚ Capable de travailler sous pression. Envoyer votre Curriculum Vitae, vos certificats, diplômes avec une lettre de motivation par mail: observatoireodelpa@gmail.com Date limite de soumission : Le vendredi 27 Octobre 2023 à 4 hres PM.

  • Vers le renforcement des capacités des jeunes, ODELPA s’implique

    «L’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA) a pris naissance en 2007, avec une reconnaissance du ministère des affaires sociales. Six ans plus tard, soit en 2013, elle s’est transformée en ONG locale et est désormais reconnue par le Ministère des affaires de la planification et de coopération externe. Ses domaines d’interventions: Éducation, santé, agriculture, environnement, développement et droits humains. A ce jour, Odelpa tisse des liens de collaboration avec plusieurs institutions gouvernementales et des institutions nationales et internationales, en vue de répondre à sa mission sacro sainte : contribuer au développement de la personne humaine par la formation, l’éducation », C’est en ces termes que la directrice exécutive de l’ODELPA, Madame Sœurette Policar, a brossé le portrait de l’institution. Madame Policar a fait cette déclaration devant une assistance composée d’une centaine de jeunes, dans le cadre d’une journée de réflexion sur l’intégration des jeunes dans la lutte contre le VIH/SIDA et la réalisation des Objectifs de développement durable ODD. L’initiative était de la Fédération des Organisations pour le renforcement et l’émancipation des jeunes (FOREJ), en partenariat avec l’ONUSIDA et la FOSREF. Organisée le 12 septembre dernier, cette activité a réuni de façon simultanée des jeunes des départements de l’Ouest, du Sud et de la Grand ‘Anse, dans trois endroits différents. Objectif: inciter ces jeunes à s’intégrer dans la riposte contre le VIH/SIDA et la réalisation des ODD en Haïti, d’ici 2030 ODELPA dans ses œuvres Dans son intervention, Mme Policar a mis sur le tapis les différentes réalisations de l’ODELPA. Ces interventions visent notamment à former et à renforcer la capacité des jeunes des différents départements géographiques du pays. La défenseure des droits humains précise que dans le cadre de la concrétisation de ces activités, plusieurs institutions nationales et internationales ont porté mains fortes à l’Odelpa. Elle cite entre autres le Fonds des Nations-Unies pour la population UNFPA) dans le cadre du projet VDAY/Potofanm, qui a soutenu de 2010 à 2013, une série de foras à l’intention des jeunes des départements de l’Ouest, du Nord, du Nord-est, du Centre, des Nippes et du Sud-est. Ces initiatives participent de la stratégie de renforcement des capacités de ces jeunes filles et femmes, pour qu’à l’avenir elles puissent devenir financièrement autonomes, en vue de mieux négocier leur sexualité. Cet organisme de développement qui participe également dans les efforts de lutte contre la pauvreté dans le pays, fait de l’éducation et de la communication pour le changement de comportement son cheval de bataille. Dans sa présentation, Madame Policar revient sur des activités de sensibilisation et de plaidoyer sur le VIH, la violence basée sur le genre et la création et la gestion de petites entreprises, réalisées avec le support du Ministère de la santé publique et de la population (MSPP) et de la Fondation pour la santé reproductrice et l’éducation familiale (FOSREF). Dans le cadre de ce projet, environ 120 jeunes ont été formés sur une période d’un an. Plus récemment, avec le soutien du Programme commun des Nations-Unies sur le Sida (ONUSIDA), 60 jeunes en provenance de cité soleil, ont suivi une session de formation sur les violences basées sur le genre et son impact dans les communautés vulnérables. « Nous avions choisi Cité soleil, pour nous c’est stratégique. Ce vaste bidonville situé à l’entrée Nord de Port-au-Prince, constitue depuis toujours un foyer où recèle l’insécurité sous toutes ses formes. Cette situation augmente considérablement les cas de violences basées sur le genre (VBG), manifestés en particulier par des viols sur des femmes et des filles », a-t-elle souligné. Elle en a profité pour indiquer que dans le cadre de la mise en œuvre dudit projet, 25 parmi les 60 jeunes vont bénéficier d’un soutien financier en vue de, soit renforcer leurs petites activités génératrices de revenus, soit lancer leurs propres startup, en vue de leur autonomisation financière. Pour la responsable de l’ODELPA, le changement tant espéré du pays doit d’abord et avant tout passer par l’émancipation des jeunes qui constituent l’avenir de la nation. « Les encadrer, les former, les sensibiliser et renforcer leur capacité pour faire face aux aléas de la vie, doit être un impératif », a insisté Sœurette Policar. Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail.com

  • Fructueuse rencontre entre l’Ambassade de Taiwan en Haïti et l’ODELPA

    Ce lundi 2 octobre 2023, dans la commune de Pétion-ville, s’est tenue une réunion de travail entre l’Ambassade de Taiwan en Haïti et l’Organisation de développement et de lutte contre la pauvreté (ODELPA). Dans cette rencontre, étaient entre autres présents, L’ambassadeur de Taiwan en Haïti, Richard wen-Jiann Ku et la présidente de l’ODELPA, Mme Ficeline Râteau. Dans une ambiance amicale, les représentants des deux institutions avaient eu l’occasion de discuter sur les différents domaines d’interventions des unes et des autres. L’éducation, la santé, l’agriculture, l’infrastructure demeurent les principaux champs prioritaires de la coopération taiwanaise en Haïti. Des activités qui font également partie des axes d’interventions de l’ODELPA. En marge de cette rencontre, les deux institutions ont pris l’initiative de réfléchir sur une possibilité partenariale dans l’objectif de décerner de meilleurs services à la population haïtienne, dans ces différents domaines.

  • A New-York, Dr Ariel Henry dresse un bilan positif d’Haïti dans la lutte contre le VIH/SIDA

    « Haïti fait des progrès considérables dans la lutte contre le VIH et le Sida, au cours de ces dernières années». C’est ce qu’a révélé le premier ministre haïtien. Dr Ariel Henry a fait cette déclaration ce mercredi 20 septembre 2023, dans le cadre de son intervention en tant que conférencier principal, à un panel consacré à la célébration des progrès mondiaux dans la lutte contre le VIH. L’activité s’est tenue au siège des Nations-Unies, à New-York, à l’occasion de la 78e Assemblée générale de l’Organisation. « Des résultats positifs ont été enregistrés, notamment dans la stabilisation de l’épidémie au niveau de la chute de l’incidence du VIH (25%), de la diminution du nombre de décès, du large accès des PVVIH (80%) au traitement et de la suppression (66%) de la charge virale », a reconnu le chef du gouvernement haïtien, devant des spécialistes et des activistes du SIDA ainsi que des responsables des droits humains, venus de par le monde. Au vu de ces résultats positifs atteints par l’Etat haïtien, le Premier ministre croit «qu’Haïti peut mettre fin à l’épidémie d'ici 2030 ». Pour y parvenir, a-t-il souligné, « il faut: un financement adapté et fiable ; la disponibilité de données fondées sur des preuves ; la réduction des inégalités et des discriminations; la reconnaissance et l’intégration des efforts menés par les communautés et, enfin, la paix et la sécurité nationale ». Ce spécialiste en neurologie, devenu Homme politique, a affirmé que pour éradiquer l’épidémie à l’échelle mondiale, il s'agit bien de passer de la parole aux actes et d'avoir la volonté de vivre dans un monde équitable. Louiny FONTAL, Fontallouiny1980@gmail.com

  • ODELPA promet de rester aux côtés des participants des deux sessions de sensibilisation sur la VBG

    L’organisation de développement et de lutte contre la pauvreté (ODELPA) promet de toujours rester aux côtés des participants des deux sessions de sensibilisation autour de la VBG. C’est la directrice exécutive de l’organisation qui en a fait l’annonce. «Votre mission est de partager les informations reçues. Votre mission, c’est de devenir de véritables agents de sensibilisation sur les impacts de la violence basée sur le genre dans les communautés vulnérables du pays », c’est en substance, le message fort adressé par la directrice exécutive de l’ODELPA, aux participants des deux sessions de formation sur la violence basée sur le genre et ses corolaires. Madame Sœurette Policar a fait cette déclaration lors du lancement des deux sessions de formation à l’intention de 60 jeunes issus de Cité Soleil, le 16 août dernier. Elle en a profité pour promettre à ces jeunes l’appui total de l’ODELPA, dans cette noble démarche visant le respect des droits des groupes les plus vulnérables du pays, les femmes et les filles, en particulier.

  • Cérémonie de remise de certificats à des jeunes de Cité Soleil

    Une soixantaine de jeunes issus de Cité Soleil ont reçu, le mardi 5 aout 2023, lors d'une cérémonie organisée au local de l'Organisation de développement et de lutte contre la pauvreté, leur certificat de participation. Ces jeunes ont suivi, au cours du mois du septembre de septembre passé deux sessions de formation de 4 jours chacune, sur la violence basée sur le genre et ses corollaires dans les communautés vulnérables du pays. L’initiative est de l’organisation de développement et de lutte contre la pauvreté (ODELPA). Elle rentre dans le cadre des activités de mise en œuvre du projet de sensibilisation, d’éducation, d’appui psychologique et de renforcement économique des jeunes de Cité Soleil, soutenu par le Programme commun des Nations-Unies sur le Sida en Haïti (ONUSIDA). Vivez en image le déroulement de la Cérémonie.

  • Poursuite de l’atelier du CLM sur les visites de solutions dans les sites de soins aux PVVIH

    Pour la deuxième journée de l’atelier sur les visites de solutions et d’amélioration des sites de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA dans les départements de l’Ouest, du Nord et de l’Artibonite, organisé du 6 au 8 septembre 2023, les participants ont travaillé sur les sites de solutions du département de l’Artibonite. Trois groupes de travail avec chacun dix participants (Coordonateurs, moniteurs de sites et les membres de l’Observatoires communautaires des services VIH). Les travaux en atelier de ce jeudi concernent 6 sites repartis dans diverses communes du département de l’Artibonite. Dans ces démarches, les participants vont définir les problèmes identifiés dans les différents sites visités, selon les résultats de l’enquête réalisée au cours de la période juillet-août 2023. En effet, les fiches qui sont en phase d’élaboration dans le cadre de cet atelier, seront utilisées pour les visites de solution avec les responsables des sites pour leur prise d’engagements. Ces engagements visent l’amélioration de la qualité de services offerts dans ces sites. Contexte de travail des superviseurs et moniteurs communautaires Les activités de collecte des données dans les sites de prise en charge exigent d’énormes sacrifices. Elles permettent néanmoins de mieux comprendre les conditions de fonctionnement des sites touchés par cette enquête. Doly Robens est le coordonateur Nord du programme: Surveillance dirigée par la communauté (CLM en anglais). Pour le jeune homme qui frôle à peine la trentaine, participer à la mise en œuvre d’un tel programme visant l’amélioration des conditions de vie et de traitement des personnes vivant avec le vih/sida et les populations clés, est un véritable challenge. «Cette enquête dirigée par la communauté me permet d’identifier les problèmes confrontés par les patients dans les sites. Elle me permet également de recueillir des témoignages poignants sur les cas de violation des droits des patients dans les sites. », raconte, avec un bien de tristesse, le psychologue. Il en a profité pour expliquer que la stigmatisation et la discrimination constituent l’un des phénomènes les observés dans les sites. Ce phénomène est manifesté de différentes manières. Accueil – relation prestataire/client – isolement du service de prise en charge des PVVIH par rapport aux autres patients – traitement particulier – manque d’éducation thérapeutique des patients. Doly Robens dit constater une pénurie de personnel soignant et un manque de moyens et d’outil de travail. Cette situation augmente énormément le temps d’attente des patients, affecte la régularité des patients au traitement et entravent le processus d’indétectabilité des patients sous médicaments antirétroviraux (ARV). « Les engagements qui seront pris par les responsables de ces sites suite aux visites de solutions des membres de l’Observatoires, vont grandement aider à renverser la tendance. », a-t-il conclu. Pour la dernière journée de l’atelier, les participants vont cette fois-ci travailler sur les fiches de solution pour le département du Nord. Seize sites au total, sur trois départements (Ouest, Nord et Artibonite) sont concernés dans le cadre de ces visites de solutions. Louiny FONTAL fontallouiny1980@gmail.com

  • Déroulement de la 3e journée de la formation pour les jeunes de Cité Soleil, à l’ODELPA

    Dans les locaux de l'Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), ce vendredi 25 août 2023, se déroule la 3e journée de formation pour une trentaine de jeunes issus de la commune de Cité Soleil. Cette journée est exclusivement consacrée à l’entrepreneuriat. Dans une ambiance participative, le formateur en création d’entreprise, Jeune Jean Rameau, intervient sur les techniques de rédaction d’un plan d’affaires. Tout au cours de sa présentation le jeune entrepreneur a insisté sur l’importance d’un plan d’affaires. Pour lui, le business plan est un outil indispensable pour concrétiser tout projet de création d'entreprise. Il permet de définir à tête reposée la stratégie et le plan d'actions de son projet. « C'est donc une étape qu'il ne faut pas prendre à la légère », a-t-il fait savoir. Cette campagne d’éducation mise en œuvre par l’ODELPA avec le support financier de l’ONUSIDA, vise entre autres à sensibiliser les bénéficiaires sur les impacts de la violence basée sur le genre dans les communautés vulnérables et les moyens de prévenir ces violences. La deuxième session de formation qui a débuté le mercredi 23 aout doit prendre fin le samedi 26 du mois en cours, avec une présentation sur les techniques de gestion de microcrédits, animée par Mme Charline Joseph, qui a une expertise en gestion des microfinances. Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail.com

  • Poursuite des sessions de formation pour les jeunes de Cité Soleil

    Ce mercredi 23 Août 2023 marque le début de la deuxième session de formation de quatre jours que réalise l'Organisation de développement et lutte contre la pauvreté (ODELPA), avec le support financier de l'ONUSIDA et de la FOSREF. Cette session, tout comme la première, vise une trentaine de jeunes issus de plusieurs quartiers de la commune de Cité Soleil. Elle se déroule dans l’enceinte de l'organisation et s’inscrit dans le cadre du projet de sensibilisation, d'éducation, d’appui psychologique et de renforcement économique. Aussi, participe-t-elle de la formation de ces jeunes sur le VIH, les droits humains, l’utilisation des technologies de l'information et de la communication, les PME, les violences basées sur le genre, entre autres. Dans ses propos de circonstances, la présidente d’ODELPA, Mme Ficeline Rateau, qui a donné le coup d’envoi de la formation, invite les jeunes à porter une attention soutenue aux différentes interventions pendant le cours des ateliers. «Vous devez être très attentifs, très aptes tout au long des présentations, car après le déroulement de cette formation, il y aura un concours et les gagnants seront gratifiés" a-t-elle fait savoir. Pour sa part, le représentant de l'ONUSIDA à la cérémonie de lancement de cette activité, Wegbert Chéry, a mis l’emphase sur la présentation de l'institution dont il joue le rôle de conseiller égalité – droit pour tous. «L’ONUSIDA est une institution spéciale au niveau du système des Nation-Unies. Créée par 11 agences au sein des Nations-Unies, elle fait office de secretariat du programme commun des Nations-Unies pour la lutte contre le VIH/SIDA». Aussi, en a-t-il profité pour faire le point autour des différentes formes de violences basées sur le genre et leurs conséquences au sein des communautés. «La violence à l’égard des femmes et des filles, qu’elle soit physique – sexuelle – psychologique – économique – émotionnelle, est l’une des atteintes aux droits de la personne les plus fréquentes dans le monde. Elle entraîne pour celles qui en sont victimes de graves conséquences physiques et psychologiques, à court et à long terme, entravant leur participation pleine et égalitaire à la vie en société. », a-t-il déploré. Pour sortir de ce cycle de violence basée sur le genre, le jeune défenseur des droits humains, invite les participants à ces assises, qu’il soit homme ou femme, à devenir de véritables ambassadeurs en faveur de l’égalité de genre. «Après cette formation, vous devez vous comporter comme des ambassadeurs. Votre mission serait d’aider d’autres jeunes qui n’ont pas cette opportunité, à mieux comprendre et à identifier les différentes formes de violences particulièrement les violences basées sur le genre et leurs impacts dans la société», a déclaré M Chéry. Il invite en ce sens les participants à développer un comportement responsable et aussi à partager les différentes connaissances acquises pendant la formation avec leurs proches. Visage détendu et serein esquissant un léger sourire, la directrice exécutive de L'ODELPA, Mme Sœurette Policar, dans sa mise en contexte, fait le point sur l’égalité de genre. Selon elle, les femmes ne sont pas les seules à être victimes de violence, les hommes le sont aussi. Fort de ce constat, les hommes tout comme les femmes doivent être sensibilisés sur les impacts de ce phénomène. Cela les évitera à commettre de tels actes et à conseiller leurs pairs à ne pas continuer dans cette voie. «Si nous voulons éradiquer la violence dans la société, il nous faut travailler avec les deux genres. Nous devons finir une fois pour toutes les stéréotypes, les préjugés et les discriminations à l’égard des autres. Dans le cas contraire, la violence va continuer à suivre son cycle infernal dans la société et on continuera à compter encore et toujours des victimes », Cette session de formation qui a débuté ce mercredi 23 aout 2023, prendra fin le samedi 26 du mois en cours. Plusieurs thématiques seront traitées durant ces 4 jours. On citera notamment « Droits humains, populations clés et groupes vulnérables –VIH et populations clés – PTME – Violence basée sur le genre – Techniques de communication sur les réseaux sociaux - Entrepreneuriat social ». Ces trente nouveaux participants vont devoir ainsi compléter une cohorte de 60 jeunes issus de Cité Soleil devant être formés dans le cadre de ce projet. Esperancia JEAN NOEL Esperanciajeannoel@gmail.com

  • Vers l’intensification du projet de plaidoyer en faveur des PVVIH, des populations clés et ...

    En prélude au lancement de la troisième phase des activités de Plaidoyer du projet: Surveillance Dirigée par la Communauté (SDC), une vingtaine de leaders du Forum de la société civile ont pris part ce lundi 31 juillet 2023, au local de l’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), à Delmas 54, à une séance de mise à niveau autour du développement des activités du projet. Cette initiative est mise en œuvre par l’ODELPA, qui fait office de coordination, pour le Forum de la société civile de lutte contre le VIH, la Tuberculose et la Malaria, à travers l’Observatoire communautaire des services VIH (OCSEVIH). Cette action participe de la stratégie de plaidoyer en faveur d’une meilleure qualité de prise en charge des PVVIH dans les institutions haïtiennes de santé et du respect des droits humains. Aussi, vise-t-elle à outiller, d’une part, les membres des 13 associations partenaires du Forum de la société civile qui vont mener les visites de solution dans des centres de santé des départements de l’Ouest, du Nord et de l’Artibonite, concernés par l’enquête sur la Surveillance Dirigée par la Communauté. Elle ambitionne d’autre part, à renforcer la capacité technique des officiers de projets au sein des organisations membres de l’Observatoire, sur le rapportage programmatique et financier. Visite de solution Une visite de solution dans le cadre de ce projet, est en fait une deuxième étape après la collecte des données dans les institutions de santé. À la suite de l’analyse des données recueillies, des fiches de solution sont alors proposées. Elles prennent d’abord en compte les problèmes identifiés et formulent ensuite, de concert avec les responsables des sites, des pistes de solution. Marie Malia Jean est la présidente de l’Association des femmes haïtiennes infectées et affectées par le VIH (AFHIAVIH), membre du Comité directoire de l’OCSEVIH. Elle est parmi les leaders de la société civile ayant pris part à cette journée d’information. Pourquoi sa participation à une telle activité ? «La participation de AFHIAVIH à cette rencontre revêt d’une importance capitale. C’était pour nous l’occasion de passer en revue les actions déjà entreprises en termes de plaidoyer en faveur du respect des droits des PVVIH, des Populations clés et des groupes vulnérables, au niveau des institutions de santé du pays. », a déclaré cette activiste du sida qui milite depuis près de 30 ans pour le respect des droits de tous les groupes vulnérables, à la santé, à la protection, à l’épanouissement et à la dignité. Après avoir passé en revue le dernier rapport de l’enquête de terrain réalisée en 2022, madame Marie Malia Jean pense qu’il est essentiel de proposer, pour l’instant, des solutions durables pour que « désormais les PVVIH, n’auront plus à subir des préjugés voire des discriminations, dans les centres de prise en charge, en raison de leur statut sérologique ». De son côté, le secrétaire général de l’Organisation Arc-en-ciel d’Haïti (ORAH), Johnny Clergé, qui a également pris part à cette journée d’orientation, a fait l’éloge de la qualité de travail réalisé jusque-là par les membres du Forum de la société civile, à travers l’Observatoire communautaire des services VIH, dans la lutte contre le virus de l’immunodéficience humaine. «2030 est une date charnière pour nous autres en Haïti, dans les stratégies qui tendent vers l’élimination des nouvelles infections à vih dans le pays. L’Observatoire représente actuellement la voie idéale vers l’atteinte de cet objectif.», a indiqué celui qui fait également office de vice président du Comité national de plaidoyer des populations clés. Il en a profité pour préconiser une participation effective de toutes les couches de la population, surtout celles les plus vulnérables, dans cette stratégie développée par et pour les communautés. A noter que la situation sociopolitique et sécuritaire du pays a retardé de plus de 6 mois le processus de collecte des données dans les centres de santé et les visites de solutions, avec les responsables de ces institutions. Toutefois, la directrice exécutive de l’Odelpa donne la garantie que tout est déjà mis en branle en vue de toucher tous les sites identifiés dans les trois départements concernés (Ouest, Nord et Artibonite). Aussi, Madame Sœurette Policar a-t-elle informé aux participants que « d’ici 2024, le projet :Surveillance dirigée par la communauté (SDC), va couvrir tous les dix départements géographiques du pays. Ces actions donneront une vision plus globale des conditions de prise en charge des patients pvvih et les efforts à mettre en œuvre, en vue du respect et de la protection des droits de tout un chacun, dans les sites de santé». Louiny FONTAL Fontallouiny1980@gmail.com Œuvre a mettre en œuvre

  • VIH/SIDA / Stigmatisation et discriminationLa rumeur : « Yo bay Amina bèt la »

    Alors qu’elle est encore en Rhéto, Amina, jeune native de la commune de Cabaret, est victime de stigmatisation. Les gens de son village, notamment ses camarades, colportent sous tous les toits « Amina gen sida. » Cette nouvelle fait fuir les jeunes et les hommes entre-deux âges qui tournaient autour d’elle. On raconte qu’un artiste très populaire d’un jazz de Port-au-Prince « bay Amina bèt la. » L’aventure qu’elle a eue avec cet homme beaucoup plus âgé qu’elle remonte à une soirée durant les vacances d’été, disent les langues qui veulent en finir avec cette jeune fille dont les parents misaient gros sur elle. Amina. C’est un nom d’emprunt pour raconter cette histoire qui a marqué mon adolescence à Cabaret, commune située à 35 kilomètres au nord de Port-au-Prince. Teint clair, taille fine, cheveux bouclés, elle avait de beaux attraits physiques pour captiver au tout premier regard. Il suffisait d’un coup d’œil pour être subjugué par sa grâce et sa beauté. Amina n’avait pas encore 17 ans. Mais n’empêche, par la générosité de la nature, elle présentait l’allure d’une belle jeune femme. Byen kanpe. Belle prestance. Ce don de la vie lui valait toute l’admiration des jeunes gens du quartier. Les moins jeunes aussi. La scène met l’eau à la bouche : lorsque, pour une raison ou une autre, Amina doit sortir de chez elle, s’incruster dans le décor verdoyant de « Teleco », quartier populaire de Cabaret, il se joue un spectacle à ne pas rater. Elle défile. Elle pavane. Elle exhibe toute sa jeunesse, sa beauté. Pour le plus grand bonheur des passants. Les jeunes oisifs du quartier prennent un plaisir fou à la draguer. A tort ou à raison, Delourdes, la maman d’Amina, souhaiterait bien tirer profit des atouts physiques de sa progéniture. On ignore par quel artifice. Mais elle mise sur elle pour l’élever socialement. « Se pitit fi m lan k ap leve m atè a », répète-t-elle à longueur de journée. Les fleurs attirent toujours les abeilles. Amina, cette jeune plante attisait les désirs irrésistiblement. Les beaux parleurs du quartier lui promettaient monts et merveilles. A tout prix, ils voulaient gagner son affection. La rumeur qui tue La nouvelle frappée du sceau « Amina gen sida » s’est répandue dans le quartier comme une trainée de poudre. Et on ne disait pas que du bien. Ça et là, on racontait à qui voulait l’entendre : Amina sort avec un granmoun. Ragot qui au fil du temps a méchamment progressé. En plus d’être, sans répit, pointée du doigt pour sa relation amoureuse, la rumeur s’amplifiait, laissant entendre qu’Amina serait infectée par le VIH. Les « génies », qui préalablement avaient nargué son amant, vieux coureur de jupons patenté, de PVVIH, déduisaient qu’elle, aussi, serait infectée. Par jalousie ? Peut-être. Comme si les persiflages ne suffisaient pas. Les regards admiratifs d’autrefois étaient troqués contre d’autres plutôt réprobateurs, accusateurs. Désormais son milieu naturel la répugnait. Elle était stigmatisée. Discriminée. La jeune fille attirait le mépris. Comme la peste, on la fuyait. La jeune fleur se fanait aux yeux de ses admirateurs. Pour la petite communauté de Teleco, Amina pourrait transmettre « sa prétendue maladie » d’un simple regard. J’ai vu certains parents pousser leur cynisme jusqu’à interdire leurs enfants à adresser la parole à Amina du jour au lendemain. C’est comme s’ils avaient la certitude de sa séropositivité. Ils croyaient qu’une personne qui avait eu des rapports sexuels avec un coureur de jupes est tout à fait contaminée. Tout le drame était là ! Face à cette vague de discriminations et de stigmatisations, Amina dépérissait tel un crayon sous le poids de l’usure. Par lassitude, elle avait fini par abandonner l’école, son quartier, la maison où elle a vécu depuis toujours. Elle n’en pouvait plus de ces prisons. Sa vie devenait un enfer. L’histoire d’Amina me rappelle tristement le quotidien d’un grand nombre de personnes, notamment celles issues des populations-clé. Au même titre que cette victime, elles subissent continuellement le poids de la stigmatisation et de la discrimination. Deux phénomènes sociaux lourds de conséquences, particulièrement pour la riposte au VIH en Haïti et dans le monde. Wooselande Isnardin

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