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Les douleurs menstruelles : un fardeau silencieux pour des millions de femmes 

  • Photo du rédacteur: Odelpa
    Odelpa
  • 28 juil.
  • 4 min de lecture

Elles sont des millions à se plaindre tous les mois des douleurs menstruelles. Ces maux, qu’on tend à normaliser, sont en réalité un véritable problème de santé qui peut impacter la qualité de vie, la santé mentale, la scolarité ou même la fertilité. Trop souvent banalisées, les douleurs des règles méritent pourtant d’être comprises, prises au sérieux et soulagées avec des solutions adaptées. Car avoir ses règles ne devrait jamais rimer avec souffrance chronique. 

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Les douleurs menstruelles, aussi appelées dysménorrhées, touchent une majorité de femmes à travers le monde. En Haïti comme ailleurs, elles sont souvent banalisées, perçues comme une fatalité du cycle féminin. Pourtant, ces douleurs peuvent être intenses, handicapantes, et révélatrices de troubles gynécologiques sous-jacentes. Comprendre les douleurs menstruelles, leurs causes, leurs manifestations et les solutions possibles, c’est non seulement mieux vivre ses règles, mais aussi protéger sa santé reproductive et mentale. 


La dysménorrhée se manifeste par des douleurs dans le bas-ventre, survenant généralement juste avant ou pendant les règles. Elle peut s’accompagner de maux de dos, de nausées, de vomissements, de diarrhées, de fatigue, de maux de tête et parfois même de vertiges. Ces douleurs sont causées par des contractions de l’utérus, liées à la libération de substances appelées prostaglandines. Lorsque leur taux est élevé, les contractions deviennent plus fortes, réduisent l’apport sanguin à l’utérus, et provoquent une douleur parfois très vive. 



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On distingue, selon le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français deux types de dysménorrhée : La dysménorrhée primaire, qui n’est pas liée à une maladie particulière. Elle apparaît souvent chez les adolescentes, quelques mois après les premières règles, et tend à diminuer avec l’âge ou après une grossesse. 


La dysménorrhée secondaire, liée à une pathologie gynécologique comme l’endométriose, les fibromes utérins, les infections pelviennes chroniques ou encore l’adénomyose. Ce type de douleur apparaît généralement plus tard dans la vie et nécessite une attention médicale particulière. 


Malgré l’intensité que ces douleurs peuvent atteindre, elles sont trop souvent minimisées par l’entourage, les professionnels de santé, et même par les femmes elles-mêmes. Beaucoup pensent que souffrir pendant les règles est normal. Ce manque de reconnaissance sociale et médicale peut entraîner une grande détresse psychologique caractérisée par l’isolement, voire de l’absentéisme scolaire ou professionnel. Dans certains cas, des jeunes filles sont contraints de sécher les cours chaque mois à cause de douleurs si intenses qu’elles les empêchent de se concentrer ou de marcher. 


Comment y remédier ? 


Le diagnostic repose sur une écoute attentive des symptômes et, en cas de doute, sur des examens médicaux comme l’échographie pelvienne ou l’IRM et des bilans hormonaux. Il est essentiel de ne pas ignorer une douleur intense, persistante ou qui empire avec le temps, car elle pourrait cacher une pathologie grave. 



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Selon les professionnels sanitaires, pour soulager les douleurs menstruelles, plusieurs options existent. Les antalgiques (comme le paracétamol) et surtout les anti-inflammatoires non stéroïdiens (comme l’ibuprofène) sont les traitements les plus courants. Ils réduisent la production de prostaglandines, diminuant ainsi les contractions utérines. Certaines femmes trouvent aussi un soulagement avec les contraceptifs hormonaux, qui régulent ou suppriment le cycle menstruel, et donc les douleurs associées. 


En dehors des traitements médicaux, plusieurs méthodes naturelles ou alternatives peuvent aider : La chaleur, sous forme de bouillotte sur le bas-ventre, détend les muscles utérins ; L’activité physique régulière, qui améliore la circulation sanguine et diminue les tensions musculaires ; Le yoga, la respiration profonde et la méditation, pour gérer la douleur et réduire le stress ; Les tisanes de plantes médicinales (comme le gingembre, la camomille ou la menthe poivrée), souvent utilisées dans les pratiques traditionnelles. 



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Toutefois, L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui reconnaît l’impact des troubles menstruels sur la santé des femmes, notamment la dysménorrhée et l’endométriose recommande de consulter un professionnel de santé si les douleurs menstruelles, d’une part, deviennent ingérables ou si elles apparaissent soudainement après des années de règles sans douleur. D’autre part, ou si elles s’accompagnent de saignements abondants, de douleurs pendant les rapports sexuels ou d’infertilité. Ce sont parfois les premiers signes de maladies gynécologiques comme l’endométriose, une affection souvent méconnue et sous-diagnostiquée, mais qui peut gravement affecter la vie des femmes. 


Il est aussi crucial de briser les tabous qui entourent les règles. Dans beaucoup de sociétés, y compris dans la culture haïtienne, les menstruations restent un sujet gênant ou honteux. Ce silence pousse les femmes à souffrir seules, à ne pas chercher de solutions, et à cacher leur douleur. En parler ouvertement, à l’école, dans les médias, dans les foyers et chez les professionnels de santé, c’est déjà un premier pas vers une meilleure prise en charge.

 

Les douleurs menstruelles, à en croire l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM, France), ne doivent plus être prises à la légère. Bien qu’elles soient fréquentes, elles ne sont pas toujours normales. Lorsqu’elles perturbent la vie quotidienne, elles doivent être considérées comme un signal d’alerte, et non comme une simple étape du cycle féminin. En favorisant l’éducation menstruelle, l’écoute et un meilleur accès aux soins, on peut améliorer la qualité de vie de millions de femmes et filles et garantir à chacune le droit de vivre ses règles dans la dignité, sans douleur excessive, ni honte, ni silence.  


Jobenson Andou 

 

 
 
 

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