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Cérémonie de remise des certificats – Une journée de dignité, d’émotion et de renaissance collective

  • Photo du rédacteur: Odelpa
    Odelpa
  • il y a 18 heures
  • 6 min de lecture
Grand plan sur l'assistance
Grand plan sur l'assistance

Ce jeudi 11 décembre 2025, l'Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA) a honoré 102 jeunes en leur remettant un certificat pour boucler sa campagne de sensibilisation et renforcement de capacité, lancée en collaboration avec la FOSREF, l'ONUSIDA et le HCR. Organisée, a l'hotel Montana, cette activité a vu défilé diverses personalités telles que Dr Fritz Moïse, président du Forum de la société civile, M. Paul Lee, émissaire de l’ambassade de Taïwan, Omilty Dorval, eprésentant l’ambassadeur du Canada, Dr Dina Saintilmon, représentant l’ONUSIDA, Mme Morgan Ecollan, représentante du HCR entre autres.



Différentes personalités
Différentes personalités

La salle Frank de l’Hôtel Montana semblait contenir beaucoup plus qu’une simple cérémonie : elle abritait une énergie rare, un souffle vibrant venu de 102 jeunes venus célébrer non seulement une réussite, mais une transformation profonde. Dès les premières minutes, l’atmosphère laissait deviner qu’il ne s’agissait pas d’un événement ordinaire : chaque regard, chaque sourire, chaque respiration portait la marque d’un combat mené et d’un avenir reconquis. L'Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA) n’a pas seulement remis des certificats : elle a mis en lumière des parcours de résilience, des rêves reconstruits, et une jeunesse prête à assumer son rôle dans un pays en quête de renouveau, malgré les difficultés, l’insécurité et les jours sombres qui marquent encore leur quotidien.



Dania Saintelus
Dania Saintelus

La journée s’est ouverte sur la voix forte et émouvante de Dania Saintelus, l’une des 102 bénéficiaires. Elle n’a pas simplement prononcé un discours : elle a livré un fragment de sa propre histoire, un écho de celle des autres jeunes dans la salle.Son intervention, empreinte d’une maturité douloureusement acquise, résume mieux que quiconque l’esprit de cette initiative : une formation qui ne donne pas seulement des connaissances, mais qui rallume une flamme souvent étouffée par l’adversité. « Le certificat que nous recevons n’est pas une fin. C’est une promesse. »Une phrase à la fois simple et saisissante, qui a suspendu le murmure de la salle.Une promesse envers soi-même, envers sa communauté, envers un avenir qui semblait parfois impossible. Dania, en quelques minutes, a transformé la cérémonie en un engagement collectif. Les applaudissements qui ont suivi n’étaient pas seulement destinés à elle : ils saluaient tous ceux qui, comme elle, avaient refusé d’abandonner.

Un projet né de l’urgence, devenu un refuge


Esperancia Jean Noel
Esperancia Jean Noel

La maîtresse de cérémonie a ensuite replacé le projet dans son contexte : une campagne coordonnée par l’ODELPA et la FOSREF pour offrir à des jeunes des quartiers vulnérables des formations essentielles — communication digitale, fabrication de produits, prévention des VBG, marketing, droits humains, entrepreneuriat.Le tout dans un environnement marqué par la violence, les déplacements forcés, l’incertitude quotidienne.


Chaque jeune avait reçu un fonds de démarrage de 200 dollars, un montant modeste en apparence mais colossal dans ses implications. Pour beaucoup, ces 200 dollars représentaient une première étincelle d’autonomie, le début d’une activité, d’un rêve, d’une reconstruction économique. Ce projet, né comme une réponse à l’urgence sociale, est rapidement devenu une bouée, puis un espace structuré, un atelier de transformation humaine.


La cérémonie a pris une dimension hautement symbolique lorsque les récipiendaires eux-mêmes ont décidé d’honorer leurs soutiens avec deux plaques d’honneur : l’une destinée à l’ODELPA, l’autre au HCR.Ce geste, rare et profondément significatif, a bouleversé la salle. Il rappelait que la reconnaissance authentique ne vient pas des institutions, mais des vies transformées.


La voix d’Olivier : le courage comme acte politique


Au micro, Olivier Sébastien Cherfils
Au micro, Olivier Sébastien Cherfils

Olivier Sébastien Cherfils, représentant les jeunes formés sur les questions de VBG, a livré un témoignage puissant. Il a rappelé la densité des modules — plan d’affaires, prévention du VIH, chimie industrielle, communication digitale — autant de compétences destinées non seulement à offrir un métier, mais à redéfinir leur rapport au monde. « Se former dans un tel climat n’est pas un acte banal.C’est un acte de force, un acte d’espoir, un acte de résistance. »


Dans une Haïti fracturée, ses mots ont résonné comme une déclaration politique, un appel à reconnaître la jeunesse non pas comme une vulnérabilité, mais comme une force en mouvement. Il remet ensuite la plaque à Mme Ficeline Rateau.On a entendu des applaudissements longs, chauds, presque soulagés — comme si, à travers lui, c’était toute une génération qui disait enfin merci.


Dyline Bernard : la couture comme thérapie sociale et renaissance collective

Puis vint la voix de Dyline Bernard, porte-parole de la promotion Coupe et Couture Niveau 1, surnommée “Aiguille Royale”.Elle a décrit leur parcours avec une précision poétique :

« Le fil a tissé bien plus que des tissus : il a tissé des liens sociaux. » Pour ces jeunes, apprendre à coudre signifiait reprendre le contrôle, repriser des morceaux de vie déchirés, reconstruire patiemment ce que la crise avait effiloché. Sa promotion remet une plaque au HCR :« Vous n’avez pas simplement formé des couturières et des couturiers. Vous avez reconstruit des rêves. » Ce moment a déclenché une vague d’émotion, comme si chacun prenait conscience que derrière chaque robe, chaque chemise, chaque point de couture, il y avait une histoire de survie.



Dyline Bernard
Dyline Bernard

Puis la cérémonie est entrée dans une phase rare : celle où les partenaires, habituellement protocolairement réservés, ont laissé parler l’émotion. Le Dr Fritz Moïse a salué l’ODELPA comme l’une des organisations les plus actives du réseau. Son discours, ponctué d’exemples concrets, a montré que ce projet dépasse largement son périmètre initial : il influence durablement les dynamiques communautaires. « De ce que j’ai vu et entendu, cela valait vraiment la peine d’être ici ce matin. » Un constat honnête, spontané, qui soulignait la profondeur de ce qu’ils venaient d’observer.


L’émissaire taïwanais a rappelé la valeur du partenariat avec l’ODELPA, soulignant le sérieux du programme et son efficacité dans l’autonomisation économique. « Ce modèle doit être soutenu, étendu, multiplié. »


Le HCR a salué les jeunes pour leur créativité, leur courage, et leur capacité à devenir des piliers dans leurs communautés. Jamais une telle unanimité n’avait été observée. La salle tremblait presque sous la force de ces déclarations convergentes.


Le discours de Mme Ficeline Rateau : une vision, une exigence, un horizon


Mme Ficeline Rateau, présidente de l'ODELPA
Mme Ficeline Rateau, présidente de l'ODELPA

Lorsque Mme Ficeline Rateau s’est avancée, la salle s’est tue comme si l’on tirait un rideau invisible.Son discours n’était pas qu’institutionnel : il portait la fatigue, la force, la passion et la gravité d’une femme qui travaille au plus près de la souffrance sociale. Elle félicite les 102 jeunes : 50 en coupe et couture, 52 en VBG, droits humains, communication, marketing, plans d’affaires. Elle rappelle la crise nationale, la fragilité des communautés, la violence quotidienne.Puis elle affirme avec conviction : « Ce que nous faisons ici fonctionne. Les résultats sont concrets, mesurables, visibles. » Elle trace ensuite une feuille de route ambitieuse : étendre les zones couvertes, renforcer l’accompagnement post-certification, créer des passerelles vers des activités génératrices de revenus, institutionnaliser les formations.


Ses mots n’étaient pas seulement un discours : c’était un appel à l’action, un contrat moral lancé aux partenaires.


Quand les maîtresses de cérémonie appellent le premier nom sur les notes familières de “Mesi Lavi”, un frisson parcourt la salle.L’air devient dense, chargé de fierté.

Un à un, les jeunes avancent. Certains tremblent. D’autres sourient.Tous traversent l’allée comme on traverse une frontière intérieure : celle qui sépare l’hier de ce qu’ils choisiront demain.

Les formateurs prennent des photos.Les parents essuient des larmes qu’ils croyaient ne plus pouvoir verser.Les partenaires observent, silencieux, mais profondément touchés. La scène ressemble à un défilé de victoires individuelles, cousues ensemble en une immense réussite collective — un patchwork humain d’une beauté rare.


La chute parfaite : le discours de Rose Melissa Jacques


Rose Melissa Jacques
Rose Melissa Jacques

Alors que les lumières se tamisent, Rose Melissa Jacques s’avance. Dans ses mains, son certificat.Dans sa voix, une émotion qui soulève la salle. « Ce fut une expérience de transformation personnelle et collective. » Elle remercie les formateurs, les organisateurs, les partenaires.Puis elle rappelle : « Nous repartons non pas avec un papier, mais avec un pouvoir nouveau : Nous sommes des porteurs de savoir, des agents de changement. » Elle conclut, debout, fière, en citant Mandela : « L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde.Aujourd’hui, nous sommes désormais armés. » La salle explose en applaudissements.C’est le son du renouveau, de la fierté retrouvée, de la vie qui insiste.


Cette cérémonie n’était pas seulement une célébration.Elle fut un rappel urgent : quand l’État vacille, la société civile peut bâtir des ponts puissants vers l’avenir.

En formant, accompagnant et finançant la jeunesse, l’ODELPA crée des alternatives à la violence, des micro-économies locales, des leaders communautaires, et surtout une génération qui se sait capable.


La cérémonie de l’Hôtel Montana l’a prouvé : la lumière existe encore — et aujourd’hui, elle brille dans les mains de 102 jeunes prêts à la porter plus loin.


La rédaction

 
 
 

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