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  • Photo du rédacteurOdelpa

Bilan de la collecte des données de l’OCSEVIH pour le premier trimestre de 2024



De janvier à mars 2024, l’Observatoire communautaire des services VIH (OCSEVIH) a procédé à la collecte de données sur la situation des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et des populations-clé dans les sites de prise en charge des services VIH sur tout le territoire national. Cette démarche vise à donner aux communautés les moyens de surveiller de part elles même la qualité de la prestation de services liés au VIH/sida et de résoudre les problèmes identifiés. Financé par le PEPFAR et le Fonds Mondial, Ce travail de terrain s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de la riposte du VIH en Haïti et de permettre aux PVVIH et aux populations clés de mener une vie saine et digne au sein de la société.


Que disent les chiffres ?


« Pour réaliser ce travail, notre équipe de terrain composée de 26 moniteurs et 12 coordonnateurs de zone a pris le soin de visiter 54 sites de prise en charge répartis dans tous les départements géographiques du pays. En dépit de la situation sécuritaire actuelle du pays, les jeunes n’ont pas ménagé leurs efforts pour collecter des données quantitatives et qualitatives dans les différents sites qu’ils ont visité. Je peux les considérer comme des héros », a fait savoir l’Assistant de données au programme de la Surveillance dirigée par la communauté (SDC), Sadrack Rateau.


 Selon M. Rateau, ces enquêtes ont été menées auprès des responsables des sites, du personnel médical ainsi que des patients. Une telle procédure leur a permis d’obtenir des informations fiables afin d’apporter des propositions de solution pour de meilleures qualités de services offertes aux PVVIH et aux populations clés.


« Au cours des visites de terrain, 54 formulaires d’observation ont été soumis à l’intention de 54 responsables de sites. Ils sont en fait 54 infirmiers et infirmières qui offrent leur service dans ces établissements sanitaires.  Dans ces différents sites 1 901 patients ont été interrogés, parmi lesquels on compte 1 358 personnes vivant avec virus de l’immunodéficience humain, soit un pourcentage de 71,44% », a énuméré M. Râteau. 




« Parmi ces patients, on compte également 1 249 femmes, 542 hommes, 9 transgenres. Il faut tout au moins préciser que 2 d’entre eux n’ont voulu communiquer des informations relatives à leur genre » poursuit-il. Il a par ailleurs souligné que les visites de terrain sont surtout centrées autour de plusieurs indicateurs permettant d’avoir une large connaissance au sujet des services offerts aux PVVIH et aux populations clés. Il a cité entre autres : le soutien psychosocial, l’acceptabilité des services, l’accès au médicament, le diagnostic et l’accès au traitement, la prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME), les services adaptés aux populations clés, le temps d’attente et d’infrastructure. 


Résultats de l’enquête


« Mise à part des multiples difficultés rencontrées dans ces établissements, la montée de l’insécurité ces derniers jours ne fait qu’aggraver le sort des PVVIH. Elle occasionne, d’une part, une rupture ou une pénurie de stock dans certains établissements de santé. D’autre part, elle empêche les patients PVVIH d’être réguliers à leur rendez-vous.

 

 En effet, les conflits des groupes armés constituent un véritable obstacle à la livraison des antirétroviraux, dans certains départements du pays, dans le délai prévu. Nombreux sont les PVVIH qui sont contraints d’abandonner leur traitement au cours de route. Ils ont abordé ce comportement soit à cause que le centre dans lequel ils ont été enrôlés est passé sous la colère des hors la loi ou en raison de la hausse des prix de transport, car la majorité d’entre eux 0reçoivent des soins et services dans des zones très éloignées de leur demeure. Une technique employée pour échapper au poids de la stigmatisation et à la discrimination », avoue tristement l’Assistant des données.


Pour continuer avec les résultats de l’enquête, M. Râteau a rappelé qu’il y a des sites qui n’offrent aucun service relatif à la PTME.  L’absence dudit service constitue une entrave à la réussite des 95-95-95 d’ici 2030. Selon ce dernier, tous les sites devraient offrir aux femmes enceintes vivant avec le VIH la possibilité d’accoucher leur bébé sans être infectés par le virus. Or, sur un échantillon de 46 personnels d’établissements interrogés, 39 confirment avoir la possibilité d’offrir la PTME aux futures mères ; 32 peuvent présenter ou proposer un plan d’accouchement ; 23 d’entre eux offrent des services spécifiques pour les femmes enceintes à haut risque.  


Suite à la collecte des données pour ce premier trimestre de l’année 2024, le travail de l’OCSEVIH, cette structure d’observation, poursuit son chemin. Une semaine de travail est déjà lancée dans le but d’élaborer des fiches de solution afin d’aider dans l’amélioration de la qualité des services dans les centres de prise en charge des patients VIH positifs et des populations clés aux côtés des implémentateurs des programmes (IP) et le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP). 


Esperancia JEAN NOEL


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