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148 éléments trouvés

  • Des Coordonnateurs et moniteurs de zone en formation sur le Programme: Surveillance dirigée par la communauté (SDC)

    «Doter les nouveaux coordonnateurs et moniteurs des connaissances nécessaires dans le cadre de leur travail de collecte de données dans les sites de prise en charge des PVVIH en d’un meilleur service de soins différenciés.», c’est en substance l’objectif de cette session de formation de 4 jours. Débutée ce mardi 26 décembre 2023, à l'hôtel El Rancho, Pétion-Ville, cette activité se déroule simultanément dans trois départements du pays (Ouest, Nord, Sud). Elle regroupe une soixante de participants et formateurs. L’initiative est de l’Observatoire communautaire des Services VIH (OCSEVIH), un programme mis en œuvre depuis décembre 2020 par le Forum de la société civile de lutte contre le VIH, la Tuberculose et la Malaria. Elle vise à impliquer les communautés dans la surveillance de la qualité de service offert aux PVVIH et aux Populations. Durant la période, les bénéficiaires vont être sensibilisés sur les notions en lien avec le VIH, le Community lead monitoring (CLM), les techniques de collecte de données sur l’outil CommCare et sur le comportement à adopter lors des visites de terrain. La première journée de formation a été animée par l’infirmière Blondine Jean Baptiste Paul, officière de planification, de suivi et évaluation à l’Unité de Coordination des Maladies infectieuses et transmissibles (UCMIT) et le Programme national de lutte contre le SIDA (PNLS) et Dr Eva Marly Steide, directrice pays de Housing works. Miss Paul a articulé son intervention autour du VIH à travers son mode de transmission, les normes de prise en charge des PVVIH en Haïti, la situation du programme VIH dans le pays, entre autres. De son côté, Dr Steide a fait une brève présentation sur le CLM, son histoire, sa raison d’être ainsi que les perspectives poursuivies. Toute suite après la formation, les bénéficiaires vont devoir regagner leurs régions respectives pour continuer ce travail qui vise à donner aux communautés les moyens de surveiller la qualité de la prestation de services liés au VIH/sida. Aussi,  rentre-t-il dans le cadre des activités de plaidoyers en vue de l’amélioration des problèmes identifiés dans ces sites de prises en charge. Esperancia Jean Noel et Louiny Fontal

  • Des leaders de la société civile en atelier de formation sur les services différenciés pour les PVVIH et les PC

    Une quarantaine de leaders de la société civile ont pris part à un atelier de formation sur les services différenciés pour les personnes vivant avec le vih/sida (PVVIH) et les populations clés (PC). Cet atelier de trois s’est déroulé du 18 au 20 décembre 2023,  à l’Hôtel El Rancho, Pétion-ville. Réunis autour d’une même table, des membres d’organisation de PVVIH, de LGBT, des femmes, de jeunes, de personnel médical, de leaders religieux et de médias. L’initiative est de l’Organisation de développement et de lutte contre la pauvreté (ODELPA), à travers le forum de la société civile de lutte contre le VIH, avec le soutien financier du Fonds Mondial. Aussi, participe-t-elle au renforcement des membres du Forum de la société civile impliqués dans la lutte contre le VIH et le respect des droits humains. Présents à cet atelier: des acteurs de la société civile, des OSC/OBC/ PVVIH, PC et des professionnels de la santé. Les participants de cet événement ont pour  tâche d'identifier les multiples insuffisances liées à leur secteur ont largement réfléchi sur les possibilités d’améliorer les services de dépistage différenciés et les stratégies à adopter pour atteindre les personnes à risques de contracter le VIH. Suite à ces réflexions, un cahier de charge sera produit et  soumis à l'attention du Ministère de la Santé Publique et de la Population, aux partenaires financiers, et aux partenaires de mise en œuvre, pour des prises de décision en vue d’une meilleure riposte contre la maladie. Esperancia Jean Noel

  • Le secteur ONG dresse le bilan annuel 2023 de ses activités au sein du CCM-Haïti

    Dans les locaux de l’Organisation de Développement et de lutte contre la Pauvreté (ODELPA), s’est tenue, le vendredi 24 novembre 2023, la présentation du bilan annuel 2023 du secteur ONG au sein du Comité de Coordination Multifactoriel (CCM-Haïti). Cette activité s’est déroulée en présence du Président du Forum de la société civile, Dr Fritz Moïse; un représentant du Programme Commun des Nations Unies sur le VIH/ SIDA en Haïti, M. Weguebert Chéry et des responsables de diverses Organisations non gouvernementales locales. Elle relève de l’obligation faite à tous les secteurs de cet organe de présenter aux leaders de leur groupe constitutif, les différents travaux réalisés au cours de l’année et de recueillir des propositions dans l’objectif de mieux répondre à leur responsabilité, au sein de ce comité. En tant que représentante de ce secteur au CCM-Haïti, la directrice exécutive d’ODELPA, Mme Soeurette Policar, a insisté sur l’importance de cette structure multisectorielle dans la coordination des Fonds mis à la disposition d'Haïti pour lutte contre le VIH, la tuberculose et la malaria.

  • Les droits de l’enfant au cœur des débats à la "Fondation Zanmi Timoun"

    « Selon les différents textes relatifs à la protection de l’enfance, un enfant est un être avec des droits et de la dignité. Ce qui caractérise l'enfant, c'est sa jeunesse et sa vulnérabilité. En effet, il est un être en pleine croissance, un adulte à en devenir et qui n’a pas les moyens de se protéger seul. L’enfant doit faire l’objet d’un intérêt particulier et d’une protection spécifique.», C’est en substance les propos de Maître Marjorie Brutus, spécialiste en population et développement. La Travailleuse sociale a fait cette déclaration dans le cadre d’une conférence-débats, organisée par la fondation « zanmi Timoun », à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant. Cette activité a été accueillie, le lundi 20 novembre 2023, à l’hôtel Montana, autour du thème « Construire une Haïti ou les droits de l’enfant sont respectés : Défis, enjeux et perspectives ». Aux côtés de maître Brutus se trouvaient M. Antonal Mortime, défenseur des droits humains et Jérôme Paul Eddy Lacoste, responsable aux affaires académiques de la Faculté des Sciences Humaines, a assuré le déroulement de cette conférence. Les droits de l’enfant au regard des conventions internationales «Les droits des enfants sont sacrés et ont pour vocation de protéger l’enfant étant qu’être humain. Ils consacrent les garanties fondamentales à tous les enfants. Les droits des enfants, ce sont des droits humains spécifiquement adaptés à l’enfant. Car ils tiennent compte de sa fragilité, de ses spécificités et des besoins propres à son âge. Ils tiennent compte de la nécessité de développement des enfants », a rappelé à l'assistance composée en grande partie de leaders d’organisations de défense des droits humains, Madame Brutus. Elle en a profité pour faire le point sur la violation des droits des enfants par les parents et l’Etat Haïtien. Les droits des enfants sont violés en permanence par des pratiques néfastes ayant des caractéristiques communes les plus anciennes fondées sur la culture, la religion, la tradition ou la superstition. Ces actions de violations sont ouvertement acceptées majoritairement par la communauté voir l'État entier. «Chaque année, des milliers d’enfants meurent dans le monde entier. L’enfance et le développement de plusieurs d’autres sont marqués par des pratiques préjudiciables perpétrées par des parents, des leaders religieux et communautaires et d’autres adultes » a relaté la travailleuse sociale. Cernée de regards, micro en mains, d’une voix assez calme, la professeure d’université a clairement fait comprendre que ces pratiques impliquent une discrimination flagrante contre des groupes spécifiques comme les enfants des rues, les enfants en domesticité et ceux vivant avec un handicap. Ces derniers sont toujours pointés du doigt. D’autres impliquent une extrême violence physique et psychologique chez l’enfant. Ces actions peuvent être considérées comme une atteinte grave à la dignité humaine de l’enfant et une violation des normes internationales relatives aux droits de l’homme universellement reconnues. Dans notre société, en dépit des multiples efforts déployés par les instances concernées, les organismes et les institutions luttant pour le respect des droits des enfants, la situation en matière de protection des droits de l’enfance est alarmante. La présence des groupes armés dans certaines agglomérations du pays, rend le combat encore plus difficile. Certains ont tendance à forcer les enfants vulnérables à rejoindre leurs clans. Comment y remedier? Face à cet état de fait, l’intervenante a proposé un ensemble de stratégies visant à réduire les violations dont sont victimes les enfants. En ce sens, elle a entre autres plaidé pour une implication des enfants dans des activités de développement social, de loisir sain avant leur 18eme anniversaire et une amélioration du système de justice pour mineur et la prévention de la séparation familiale. La construction d’une Haïti respectant les droits des enfants est un impératif car chaque enfant mérite une enfance heureuse et un avenir assuré. Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail.com

  • Matinée de travail entre ODELPA et des leaders d'organisations de Cité Soleil....

    Une matinée de travail a eu lieu le vendredi 10 novembre dernier, entre les responsables de l’Organisation de développement et de lutte contre la pauvreté (ODELPA) et des leaders d’une dizaine d’organisations communautaires de Cité Soleil. Déroulée dans les locaux de l’ODELPA, à Delmas, l’initiative avait eu pour objectif d’impliquer ces leaders dans le processus d’octroie d’un petit fonds de démarrage d’activités génératrices de revenus, à 25 jeunes femmes et hommes issus de l’une des plus grandes bidonvilles du Pays. Aussi, auront-ils pour obligation de se porter garant lors de la remise des chèques aux bénéficiaires. C'est également un impératif qu'ils veillent à ce que ces jeunes utilisent à bon escient ce petit financement. En effet,  les bénéficiaires de cette subvention font partie d’une soixantaine de  jeunes ayant suivi au cours du mois de juillet dernier deux sessions  de formation de quatre jours chacune sur les stratégies de lutte contre la violence basée sur le genre dans les quartiers vulnérables du pays. Chaque bénéficiaire va recevoir une enveloppe de 200 dollars américains soit pour lancer un petit projet ou du moins, renforcer une micro entreprise déjà existante. Financée par le Programme commun des Nations-unies en Haiti (ONUSIDA), l’initiative participe  de la réduction de la VBG par l’autonomisation socio-économique des jeunes. Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail.com

  • Vers le recrutement des moniteurs et coordonnateurs de terrain au CLM...

    Community Led Monitoring (CLM) en anglais ou la Surveillance dirigée par la communauté (SDC) en français, est en phase de recrutement de nouveaux professionnels pour les postes de moniteurs et coordonnateurs de terrain, pour les dix départements géographiques du pays. La deuxième journée dépouillement des dossiers s’est déroulée le lundi 13 novembre 2023, au local de l’Organisation de développement et de lutte contre la pauvreté (ODELPA), à Delmas.  Plus de 500 dossiers  de candidature ont été reçus et vont être analysés   afin d’identifier les meilleurs. Après la  phase  de dépouillement des dossiers,  les candidats sélectionnés vont subir une évaluation écrite et une interview orale. Au final, 30 personnes seront retenues pour occuper ces fonctions: 20 moniteurs/monitrices  et 10 coordonnateurs/coordonnatrices.  Ces jeunes vont être  déployés dans tous les départements géographiques du pays à partir de 2024. Ils auront pour responsabilité de recueillir des données dans les centres de prise en charge du vih/sida, en vue de la documentation des services offerts dans ces Centres. A l’avenir des actions de plaidoyer en faveur de leur amélioration vont être mises en oeuvre, dans la perspective de l’élimination des nouvelles infections à vih dans le pays, d’ici à 2030.

  • Recrutement des coordonnateurs/trices etmoniteurs/trices pour l'OCSEVIH

    L’observatoire communautaire des services VIH (OCSEVIH) a procédé ce lundi 6 novembre 2023 au dépouillement des dossiers d'une centaine de postulants dans le cadre du recrutement des coordonnateurs/trices et moniteurs/trices devant piloter sur le terrain le projet surveillance dirigée par la communauté (SDC). Les candidats qui seront sélectionnés dans le cadre de ce processus de recrutement vont devoir renforcer les différentes équipes départementales de l’Observatoire pour de meilleurs services de monitoring. Cette démarche s’inscrit dans la dynamique d’amélioration de la qualité des services de soins offerts dans les centres de prises en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA. Elle participe d'une stratégie de plaidoyer visant le respect des droits humains, chez les PVVIH, les populations clés et les groupes vulnérables, particulièrement. Un comité de 5 membres issus des organisations du Forum de la société civile de lutte contre le VIH, la tuberculose et la malaria est ainsi constitué en vue de l’analyse de ces dossiers Il est composé de Johnny Lafleur, représentant des PVVIH); Jhonny Clergé, représentant des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HARSAH); Augusta Milien Moise, représentante des professionnels de sexe (PS), Johanne Isidore responsable des données à Housing work et Sadrack Râteau représentant des Organisations Non Gouvernementales(ONG). Selon Mme Augusta Milien Moïse, du 23 au 27 octobre dernier, plus d’une centaine de dossiers en provenance de tous les départements géographiques du pays ont été soumis à la direction de recrutement de l’Organisation de développement et de lutte contre la pauvrete (ODELPA), qui met en oeuvre ce projet. La Militante des droits humains dit constater un fort intérêt des postulants du département de l’Ouest pour cet appel à manifestation d'intérêt, comparé aux autres départements du pays. “Plus, de 50% des dossiers analysés proviennent l’Ouest” constate madame Moïse. Elle souligne que la première phase de travail du comité de sélection se porte sur la complétude des dossiers. “Le comité est en train de vérifier si les dossiers contiennent tous les documents demandés à savoir un curriculum vitae, une lettre de motivation, les diplômes et certificats obtenus », a pour sa part, expliqué madame Joanne Isidore. D’autres départements tels que le Sud, la Grande-Anse, le Nord-ouest, les Nippes et le Sud- est, ont affiché un faible taux de participation. “Pour encourager la participation de plus de candidats dans ces départements, nous nous sommes trouvés dans l’obligation de prolonger pour quelques jours le processus de recrutement. Les intéressés ont jusqu’au jeudi 9 novembre 2023 pour soumettre leurs dossiers à cette adresse email: observatoireodelpa@gmail.com" a poursuivi le bras technique de Housing Works au sein de ce comité. Il est à souligner que face à ce manque accru de dossier pour les cinq départements susmentionnés, le processus d’analyse des dossiers et de sélection des candidats devant suivre les prochaines étapes du processus, est renvoyé pour le lundi 13 novembre prochain. Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail.com

  • Avis de recrutement pour les coordonnateurs et coordonnatrices de l'OCSEVIH

    Observatoire Haïtien pour le Monitoring communautaire des services de soins au regard des droits humains dans le cadre des programmes VIH, L'observatoire communautaire sur des services VIH (OCSEVIH )en Haïti est un dispositif de concertation et de suivi de la prise en charge des personnes infectées et affectées par le VIH, conçu par le Forum de la Société Civile avec le soutien des partenaires nationaux et internationaux dont la mission est de documenter les cas de déviances dans la qualité des services et dans la violation des droits Humains, de les adresser avec les entités concernées et faire pression pour que des solutions appropriées soient mises en œuvre pour lutter contre les facteurs à la base de la morbi-mortalité du groupe cible en question. Son but est de favoriser une meilleure prise en compte des droits à la santé de qualité dans la réponse nationale au VIH, Tuberculose et la Malaria en facilitant l’identification et la prise en charge des cas déviance dans la livraison des services ainsi que de violation des droits des personnes infectées ou affectées par le VIH dans la réponse au VIH, TB et la Malaria. Son intention vise à contribuer aux efforts du Gouvernement Haïtien en créant des conditions favorables à l’atteinte des objectifs 95-95-95 par l’amélioration du système de suivi de la prise en charge du VIH dans les services de prévention, de traitement et le soutien à la société civile. Description de tâches De façon générale, le ou la Coordonnateur/trice de zone doit conduire d’une part toutes les activités liées à la mise en place des plans d’intervention du projet dans les zones prédéfinies. D’autre part, le ou la Coordonnateur/trice de zone aura à superviser, accompagner, rapporter et communiquer avec le Gestionnaire des données de façon continue: 1. Assurer une communication régulière entre les staffs d’ODELPA et de Housing Works et les autres coordonnateurs durant les différentes phases de préparation de mise en œuvre du projet. 2. Participer à toutes les rencontres régulières de suivi et de mise en œuvre du projet qui seront programmées par ODELPA,Housing Works, Oneil’Institute ,Health Gap avec les équipes et les coordonnateurs de zone. 3. Assurer la coordination avec les moniteurs de leurs zones pour la préparation et la mise en place des activités/ interventions du projet. 4. Assurer le suivi à toutes les demandes qui seront faites par le ou la Directrice du projet. 5. Assurer, accompagner et superviser le travail des agents de collecte de données. 6. Jouer un rôle actif dans l'analyse des données et formuler des recommandations aux établissements. 7. Participer dans les visites de solutions aux côtés des membres du Forum de la SociétéCivile de l’Observatoire 8. Préparer et soumettre les rapports mensuels à ODELPA et Housing Works dans les délais impartis. 9. Participer avec les membres de l’Observatoire dans les séances de sensibilisation pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination (contre KP, PVVIH) et des séances de sensibilisation sur les droits de l'homme (droits des patients à la qualité des soins). 10.La candidature des personnes vivant avec le VIH est fortement appréciée. Profil Coordonnateur (trice) ● Un diplôme dans les domaines suivants est souhaitable : Gestion/Administration/Comptabilité, Sciences Humaines et sociales, Sciences Médicales, Gestion de Projet, Gestion des systèmes de Santé Publique ● Avoir une bonne connaissance du programme Santé en Haïti surtout les trois maladies: VIH, Malaria et Tuberculose. ● Avoir une expérience de travail d’au moins 2 ans dans le programme surtout les trois maladies. ● Expérience souhaitable dans la réalisation d'enquêtes dans des établissements de santé ● Avoir une bonne connaissance en Français et en Anglais. ● Avoir une bonne connaissance des Logiciels informatiques ● Avoir une bonne connaissance du système de soin et des services cliniques ayant rapport avec le VIH ● Avoir une bonne connaissance en Droits Humains ● Le Coordonnateur/trice doit disposer de solide expérience dans le système de soin et des services cliniques ayant rapport avec le VIH ● Le Coordonnateur/trice doit avoir de solides expériences dans la conduite de prestations de services envers les PVVIH et les Populations Clés. ● Avoir une bonne compréhension des services de qualité dans un centre ou hôpital. ● Avoir une bonne compréhension des programmes de PEPFAR et du Fonds Mondial. ● Être membre d'une association du Forum de la Société Civile est souhaitable. ● Être disponible et flexible pour aller dans les départements sélectionnés. ● Capable de travailler sous pression. Envoyer votre Curriculum Vitae, vos certificats, diplômes avec une lettre de motivation par mail : observatoireodelpa@gmail.com Date limite de soumission : Le vendredi 27 octobre 2023à 4 hres PM.

  • Le stress, une véritable bombe à retardement chez les enfants

    « Maman, j’aime beaucoup l’école, mais je ne veux plus y aller. J’ai vraiment peur. J’ai peur d’être kidnappée. Voici ce que Rebecca, ma fille de six ans m’a dit un beau jour». Le témoignage de Elida, 32 ans, sur sa fille est poignant. Elle charrie toute la densité du traumatisme causé par le phénomène de l’insécurité qui reste en maitre et seigneur dans le pays. Les enfants de tout âge n’y sont pas exempts. A Madioro, un quartier de Diègue, localité située dans les hauteurs de Pétion-Ville où vit la jeune dame avec sa fille et son mari, la vie n’est pas facile. Elida n’avait jamais pensé un jour vivre un tel enfer dans une zone retirée de la mégapole de Port-au-Prince. Mariée en 2016 avec Rico, la jeune juriste a laissé le toit parental et s’est installée à Madioro pour fonder son foyer avec le plus grand rêve d’élever paisiblement ses futures progénitures. « Mon mari et moi, nous avions pris la décision de construire notre maison dans une zone aussi reculée, c’était pour avoir la quiétude d’esprit et pour sortir du précipice qui règne au centre-ville de Port-au-Prince. Aujourd’hui, avec la prolifération des groupes armés, ce rêve est parti en fumée et est vite oublié. Malheureusement, ma fille est affectée psychologiquement par cette situation», se plaint la jeune femme. Les enfants, les principales victimes La petite Rebecca est dans la grande section. Elle est fille très brillante, elle d’ailleurs partie des élèves les plus intelligents de sa classe, de l’avis de sa maitresse. Elle est toujours tout feu toute flamme dès qu’il s’agit d’activités scolaires. Mais avec la montée spectaculaire du phénomène de l’insécurité occasionné par des groupes armés qui sèment la terreur dans diverses localités de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince et endeuillent des milliers de famille, un matin, ma fille m’a sèchement déclaré qu’elle ne voulait plus aller à l’école, qu’elle avait peur, qu’elle se sentait hors d’elle-même. Des mots qui m’ont démoli.», confie Elida, abasourdie. Consciente de la situation stressante de leur fille, Elida et Rico, ont pris la décision de quitter leur demeure pour partir vivre dans une petite pièce qu’ils ont louée à Juvenat, «Avec l’invasion des caïds dans la zone, c’est comme si je rêvais, jusqu’à présent je ne suis pas consciente de la réalité. En un cillement de regard, je peux détecter cette peur qui envahit l’innocence de ma princesse » a-t-elle expliqué d’une voie remplie de tristesse. « J’ai tout fait pour la protéger mais hélas la situation du pays se détériore de jour en jour. Si nous les adultes elle affecte notre santé, chez les enfants, l’impact est beaucoup plus grave. En dépit de cela, je ne pouvais pas la garder à la maison», a poursuivi la mère de Rebecca. Quels sont les conséquences du stress chez un enfant ? Selon Jouselie Faurestal, spécialiste en pédiatrie, le stress est un poison pour les enfants. Un enfant qui est toujours stressé ne peut ni écouter ni apprendre voire se concentrer et capter, car sa mémoire est fragilisée. Son hippocampe, cette région du cerveau jouant un rôle essentiel dans la mémoire et l’apprentissage, n’enregistre plus rien. « Sous l’effet d’un stress continu, cette partie du cerveau qui est l’hippocampe diminue de volume et peut entrainer des troubles de mémoire, des difficultés d’apprentissage et des symptômes de dépression. Je dois rappeler que pendant les premières années de vie d’une personne, son cerveau est en phase de construction et donc très fragile et particulièrement vulnérable au stress. Face à de pareils cas, les hormones tels que l’adrénaline, la noradrénaline et le cortisol occupent le cerveau des enfants et bloquent leur apprentissage à plusieurs niveaux», a expliqué la pédiatre. De son côté, Dr. Paul Pierre Louis, généraliste, affirme qu’au-delà des troubles d’apprentissages, il peut y avoir des modifications psychologiques et comportementales chez l’enfant. Il souligne alors qu’une consultation psychologique est obligatoire durant ces moments. Car, l’enfant concerné, d’après lui, peut perdre confiance en lui et considérer tout le monde comme une menace. Il devient alors méfiant ou peut-être même agressif. Il peut être également plongé dans un état de prostration. «S’il n’y a personne qui le soutient, le comprendre, ce sentiment de peur peut lui hanter pendant toute sa vie et peut lui pousser à fuir ou à se replier sur lui-même. Dans un pareil état, les activités scolaires ne vont plus l’intéresser », a souligné Dr Pierre Louis. Les vœux d’Elida Pour la paix d’esprit de sa fille, Elida nourrit l’idée de laisser le pays mais hélas, les moyens lui manquent et n’a personne pour l’aider en ce sens. Etant chrétienne, elle se tourne vers la prière tout en espérant une intervention divine dans cette situation infrahumaine que vit le pays et qui n’épargne personne. Espérancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail.com

  • Avis de recrutement pour les Moniteurs et Monitrices de l’OCSEVIH

    L'observatoire communautaire sur des services VIH (OCSEVIH) en Haïti est un dispositif de concertation et de suivi de la prise en charge des personnes infectées et affectées par le VIH, conçu par le Forum de la Société Civile avec le soutien des partenaires nationaux et internationaux. Il a pour mission de documenter les cas de déviances dans la qualité des services et dans la violation des droits Humains, de les adresser avec les entités concernées et faire pression pour que des solutions appropriées soient mises en œuvre pour lutter contre les facteurs à la base de la morbi- mortalité du groupe cible en question. Son but est de favoriser une meilleure prise en compte des droits à la santé de qualité dans la réponse nationale au VIH et TB en facilitant l’identification et la prise en charge des cas déviance dans la livraison des services ainsi que de violation des droits des personnes infectées ou affectées par le VIH dans la réponse au VIH, TB et Malaria. Son intention vise à contribuer aux efforts du Gouvernement Haïtien en créant des conditions favorables à l’atteinte des objectifs 95-95-95 par l’amélioration du système de suivi de la prise en charge du VIH dans les services de prévention, de traitement et le soutien à la société civile. Description de tâches De façon générale, le moniteur /monitrice de terrain doit monitorer les sites de livraison de services et documenter objectivement, la qualité des services de soins, par l’analyse, l’observation et l’enquête dans les zones prédéfinies. D’autre part, le moniteur/monitrice de terrain aura à rapporter et communiquer avec le coordonateur ou la coordonnatrice de sa zone d’intervention de façon continue. Le moniteur est disponible à temps plein, pour être continuellement formé et s’investit dans une perspective d’enquêteur ou enquêtrice scientifique professionnel.le en collaboration avec ODELPA, Oneil’Institute , Housing Works et Heath Gap. La candidature des personnes vivant avec le VIH est fortement appréciée. Proposition des critères de sélection pour des Moniteurs/Monitrices. ⮚ Niveau Académique Bac + II ⮚ L'appartenance à une association membre du Forum de la société civile travaillant avec des personnes vivant avec le VIH ou la tuberculose et le paludisme est souhaitable. ⮚ Âgé de plus de 18 ans pour être Moniteur/ Monitrice ⮚ Bonne connaissance en informatique. ⮚ Capable de parler couramment le créole et le français, avoir une bonne capacité de s’exprimer et de rédaction. ⮚ Avoir une expérience de participation dans les enquêtes de terrain. ⮚ Avoir une bonne connaissance des services de soins dans un centre de santé ou Hôpital. ⮚ Avoir une bonne connaissance des programmes de PEPFAR et du Fonds Mondial est souhaitable. ⮚ Être disponible et flexible pour aller dans les régions sélectionnées. ⮚ Capable de travailler sous pression. Envoyer votre Curriculum Vitae, vos certificats, diplômes avec une lettre de motivation par mail: observatoireodelpa@gmail.com Date limite de soumission : Le vendredi 27 Octobre 2023 à 4 hres PM.

  • Vers le renforcement des capacités des jeunes, ODELPA s’implique

    «L’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA) a pris naissance en 2007, avec une reconnaissance du ministère des affaires sociales. Six ans plus tard, soit en 2013, elle s’est transformée en ONG locale et est désormais reconnue par le Ministère des affaires de la planification et de coopération externe. Ses domaines d’interventions: Éducation, santé, agriculture, environnement, développement et droits humains. A ce jour, Odelpa tisse des liens de collaboration avec plusieurs institutions gouvernementales et des institutions nationales et internationales, en vue de répondre à sa mission sacro sainte : contribuer au développement de la personne humaine par la formation, l’éducation », C’est en ces termes que la directrice exécutive de l’ODELPA, Madame Sœurette Policar, a brossé le portrait de l’institution. Madame Policar a fait cette déclaration devant une assistance composée d’une centaine de jeunes, dans le cadre d’une journée de réflexion sur l’intégration des jeunes dans la lutte contre le VIH/SIDA et la réalisation des Objectifs de développement durable ODD. L’initiative était de la Fédération des Organisations pour le renforcement et l’émancipation des jeunes (FOREJ), en partenariat avec l’ONUSIDA et la FOSREF. Organisée le 12 septembre dernier, cette activité a réuni de façon simultanée des jeunes des départements de l’Ouest, du Sud et de la Grand ‘Anse, dans trois endroits différents. Objectif: inciter ces jeunes à s’intégrer dans la riposte contre le VIH/SIDA et la réalisation des ODD en Haïti, d’ici 2030 ODELPA dans ses œuvres Dans son intervention, Mme Policar a mis sur le tapis les différentes réalisations de l’ODELPA. Ces interventions visent notamment à former et à renforcer la capacité des jeunes des différents départements géographiques du pays. La défenseure des droits humains précise que dans le cadre de la concrétisation de ces activités, plusieurs institutions nationales et internationales ont porté mains fortes à l’Odelpa. Elle cite entre autres le Fonds des Nations-Unies pour la population UNFPA) dans le cadre du projet VDAY/Potofanm, qui a soutenu de 2010 à 2013, une série de foras à l’intention des jeunes des départements de l’Ouest, du Nord, du Nord-est, du Centre, des Nippes et du Sud-est. Ces initiatives participent de la stratégie de renforcement des capacités de ces jeunes filles et femmes, pour qu’à l’avenir elles puissent devenir financièrement autonomes, en vue de mieux négocier leur sexualité. Cet organisme de développement qui participe également dans les efforts de lutte contre la pauvreté dans le pays, fait de l’éducation et de la communication pour le changement de comportement son cheval de bataille. Dans sa présentation, Madame Policar revient sur des activités de sensibilisation et de plaidoyer sur le VIH, la violence basée sur le genre et la création et la gestion de petites entreprises, réalisées avec le support du Ministère de la santé publique et de la population (MSPP) et de la Fondation pour la santé reproductrice et l’éducation familiale (FOSREF). Dans le cadre de ce projet, environ 120 jeunes ont été formés sur une période d’un an. Plus récemment, avec le soutien du Programme commun des Nations-Unies sur le Sida (ONUSIDA), 60 jeunes en provenance de cité soleil, ont suivi une session de formation sur les violences basées sur le genre et son impact dans les communautés vulnérables. « Nous avions choisi Cité soleil, pour nous c’est stratégique. Ce vaste bidonville situé à l’entrée Nord de Port-au-Prince, constitue depuis toujours un foyer où recèle l’insécurité sous toutes ses formes. Cette situation augmente considérablement les cas de violences basées sur le genre (VBG), manifestés en particulier par des viols sur des femmes et des filles », a-t-elle souligné. Elle en a profité pour indiquer que dans le cadre de la mise en œuvre dudit projet, 25 parmi les 60 jeunes vont bénéficier d’un soutien financier en vue de, soit renforcer leurs petites activités génératrices de revenus, soit lancer leurs propres startup, en vue de leur autonomisation financière. Pour la responsable de l’ODELPA, le changement tant espéré du pays doit d’abord et avant tout passer par l’émancipation des jeunes qui constituent l’avenir de la nation. « Les encadrer, les former, les sensibiliser et renforcer leur capacité pour faire face aux aléas de la vie, doit être un impératif », a insisté Sœurette Policar. Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail.com

  • Fructueuse rencontre entre l’Ambassade de Taiwan en Haïti et l’ODELPA

    Ce lundi 2 octobre 2023, dans la commune de Pétion-ville, s’est tenue une réunion de travail entre l’Ambassade de Taiwan en Haïti et l’Organisation de développement et de lutte contre la pauvreté (ODELPA). Dans cette rencontre, étaient entre autres présents, L’ambassadeur de Taiwan en Haïti, Richard wen-Jiann Ku et la présidente de l’ODELPA, Mme Ficeline Râteau. Dans une ambiance amicale, les représentants des deux institutions avaient eu l’occasion de discuter sur les différents domaines d’interventions des unes et des autres. L’éducation, la santé, l’agriculture, l’infrastructure demeurent les principaux champs prioritaires de la coopération taiwanaise en Haïti. Des activités qui font également partie des axes d’interventions de l’ODELPA. En marge de cette rencontre, les deux institutions ont pris l’initiative de réfléchir sur une possibilité partenariale dans l’objectif de décerner de meilleurs services à la population haïtienne, dans ces différents domaines.

  • A New-York, Dr Ariel Henry dresse un bilan positif d’Haïti dans la lutte contre le VIH/SIDA

    « Haïti fait des progrès considérables dans la lutte contre le VIH et le Sida, au cours de ces dernières années». C’est ce qu’a révélé le premier ministre haïtien. Dr Ariel Henry a fait cette déclaration ce mercredi 20 septembre 2023, dans le cadre de son intervention en tant que conférencier principal, à un panel consacré à la célébration des progrès mondiaux dans la lutte contre le VIH. L’activité s’est tenue au siège des Nations-Unies, à New-York, à l’occasion de la 78e Assemblée générale de l’Organisation. « Des résultats positifs ont été enregistrés, notamment dans la stabilisation de l’épidémie au niveau de la chute de l’incidence du VIH (25%), de la diminution du nombre de décès, du large accès des PVVIH (80%) au traitement et de la suppression (66%) de la charge virale », a reconnu le chef du gouvernement haïtien, devant des spécialistes et des activistes du SIDA ainsi que des responsables des droits humains, venus de par le monde. Au vu de ces résultats positifs atteints par l’Etat haïtien, le Premier ministre croit «qu’Haïti peut mettre fin à l’épidémie d'ici 2030 ». Pour y parvenir, a-t-il souligné, « il faut: un financement adapté et fiable ; la disponibilité de données fondées sur des preuves ; la réduction des inégalités et des discriminations; la reconnaissance et l’intégration des efforts menés par les communautés et, enfin, la paix et la sécurité nationale ». Ce spécialiste en neurologie, devenu Homme politique, a affirmé que pour éradiquer l’épidémie à l’échelle mondiale, il s'agit bien de passer de la parole aux actes et d'avoir la volonté de vivre dans un monde équitable. Louiny FONTAL, Fontallouiny1980@gmail.com

  • ODELPA promet de rester aux côtés des participants des deux sessions de sensibilisation sur la VBG

    L’organisation de développement et de lutte contre la pauvreté (ODELPA) promet de toujours rester aux côtés des participants des deux sessions de sensibilisation autour de la VBG. C’est la directrice exécutive de l’organisation qui en a fait l’annonce. «Votre mission est de partager les informations reçues. Votre mission, c’est de devenir de véritables agents de sensibilisation sur les impacts de la violence basée sur le genre dans les communautés vulnérables du pays », c’est en substance, le message fort adressé par la directrice exécutive de l’ODELPA, aux participants des deux sessions de formation sur la violence basée sur le genre et ses corolaires. Madame Sœurette Policar a fait cette déclaration lors du lancement des deux sessions de formation à l’intention de 60 jeunes issus de Cité Soleil, le 16 août dernier. Elle en a profité pour promettre à ces jeunes l’appui total de l’ODELPA, dans cette noble démarche visant le respect des droits des groupes les plus vulnérables du pays, les femmes et les filles, en particulier.

  • Cérémonie de remise de certificats à des jeunes de Cité Soleil

    Une soixantaine de jeunes issus de Cité Soleil ont reçu, le mardi 5 aout 2023, lors d'une cérémonie organisée au local de l'Organisation de développement et de lutte contre la pauvreté, leur certificat de participation. Ces jeunes ont suivi, au cours du mois du septembre de septembre passé deux sessions de formation de 4 jours chacune, sur la violence basée sur le genre et ses corollaires dans les communautés vulnérables du pays. L’initiative est de l’organisation de développement et de lutte contre la pauvreté (ODELPA). Elle rentre dans le cadre des activités de mise en œuvre du projet de sensibilisation, d’éducation, d’appui psychologique et de renforcement économique des jeunes de Cité Soleil, soutenu par le Programme commun des Nations-Unies sur le Sida en Haïti (ONUSIDA). Vivez en image le déroulement de la Cérémonie.

  • Poursuite de l’atelier du CLM sur les visites de solutions dans les sites de soins aux PVVIH

    Pour la deuxième journée de l’atelier sur les visites de solutions et d’amélioration des sites de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA dans les départements de l’Ouest, du Nord et de l’Artibonite, organisé du 6 au 8 septembre 2023, les participants ont travaillé sur les sites de solutions du département de l’Artibonite. Trois groupes de travail avec chacun dix participants (Coordonateurs, moniteurs de sites et les membres de l’Observatoires communautaires des services VIH). Les travaux en atelier de ce jeudi concernent 6 sites repartis dans diverses communes du département de l’Artibonite. Dans ces démarches, les participants vont définir les problèmes identifiés dans les différents sites visités, selon les résultats de l’enquête réalisée au cours de la période juillet-août 2023. En effet, les fiches qui sont en phase d’élaboration dans le cadre de cet atelier, seront utilisées pour les visites de solution avec les responsables des sites pour leur prise d’engagements. Ces engagements visent l’amélioration de la qualité de services offerts dans ces sites. Contexte de travail des superviseurs et moniteurs communautaires Les activités de collecte des données dans les sites de prise en charge exigent d’énormes sacrifices. Elles permettent néanmoins de mieux comprendre les conditions de fonctionnement des sites touchés par cette enquête. Doly Robens est le coordonateur Nord du programme: Surveillance dirigée par la communauté (CLM en anglais). Pour le jeune homme qui frôle à peine la trentaine, participer à la mise en œuvre d’un tel programme visant l’amélioration des conditions de vie et de traitement des personnes vivant avec le vih/sida et les populations clés, est un véritable challenge. «Cette enquête dirigée par la communauté me permet d’identifier les problèmes confrontés par les patients dans les sites. Elle me permet également de recueillir des témoignages poignants sur les cas de violation des droits des patients dans les sites. », raconte, avec un bien de tristesse, le psychologue. Il en a profité pour expliquer que la stigmatisation et la discrimination constituent l’un des phénomènes les observés dans les sites. Ce phénomène est manifesté de différentes manières. Accueil – relation prestataire/client – isolement du service de prise en charge des PVVIH par rapport aux autres patients – traitement particulier – manque d’éducation thérapeutique des patients. Doly Robens dit constater une pénurie de personnel soignant et un manque de moyens et d’outil de travail. Cette situation augmente énormément le temps d’attente des patients, affecte la régularité des patients au traitement et entravent le processus d’indétectabilité des patients sous médicaments antirétroviraux (ARV). « Les engagements qui seront pris par les responsables de ces sites suite aux visites de solutions des membres de l’Observatoires, vont grandement aider à renverser la tendance. », a-t-il conclu. Pour la dernière journée de l’atelier, les participants vont cette fois-ci travailler sur les fiches de solution pour le département du Nord. Seize sites au total, sur trois départements (Ouest, Nord et Artibonite) sont concernés dans le cadre de ces visites de solutions. Louiny FONTAL fontallouiny1980@gmail.com

  • Déroulement de la 3e journée de la formation pour les jeunes de Cité Soleil, à l’ODELPA

    Dans les locaux de l'Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), ce vendredi 25 août 2023, se déroule la 3e journée de formation pour une trentaine de jeunes issus de la commune de Cité Soleil. Cette journée est exclusivement consacrée à l’entrepreneuriat. Dans une ambiance participative, le formateur en création d’entreprise, Jeune Jean Rameau, intervient sur les techniques de rédaction d’un plan d’affaires. Tout au cours de sa présentation le jeune entrepreneur a insisté sur l’importance d’un plan d’affaires. Pour lui, le business plan est un outil indispensable pour concrétiser tout projet de création d'entreprise. Il permet de définir à tête reposée la stratégie et le plan d'actions de son projet. « C'est donc une étape qu'il ne faut pas prendre à la légère », a-t-il fait savoir. Cette campagne d’éducation mise en œuvre par l’ODELPA avec le support financier de l’ONUSIDA, vise entre autres à sensibiliser les bénéficiaires sur les impacts de la violence basée sur le genre dans les communautés vulnérables et les moyens de prévenir ces violences. La deuxième session de formation qui a débuté le mercredi 23 aout doit prendre fin le samedi 26 du mois en cours, avec une présentation sur les techniques de gestion de microcrédits, animée par Mme Charline Joseph, qui a une expertise en gestion des microfinances. Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail.com

  • Poursuite des sessions de formation pour les jeunes de Cité Soleil

    Ce mercredi 23 Août 2023 marque le début de la deuxième session de formation de quatre jours que réalise l'Organisation de développement et lutte contre la pauvreté (ODELPA), avec le support financier de l'ONUSIDA et de la FOSREF. Cette session, tout comme la première, vise une trentaine de jeunes issus de plusieurs quartiers de la commune de Cité Soleil. Elle se déroule dans l’enceinte de l'organisation et s’inscrit dans le cadre du projet de sensibilisation, d'éducation, d’appui psychologique et de renforcement économique. Aussi, participe-t-elle de la formation de ces jeunes sur le VIH, les droits humains, l’utilisation des technologies de l'information et de la communication, les PME, les violences basées sur le genre, entre autres. Dans ses propos de circonstances, la présidente d’ODELPA, Mme Ficeline Rateau, qui a donné le coup d’envoi de la formation, invite les jeunes à porter une attention soutenue aux différentes interventions pendant le cours des ateliers. «Vous devez être très attentifs, très aptes tout au long des présentations, car après le déroulement de cette formation, il y aura un concours et les gagnants seront gratifiés" a-t-elle fait savoir. Pour sa part, le représentant de l'ONUSIDA à la cérémonie de lancement de cette activité, Wegbert Chéry, a mis l’emphase sur la présentation de l'institution dont il joue le rôle de conseiller égalité – droit pour tous. «L’ONUSIDA est une institution spéciale au niveau du système des Nation-Unies. Créée par 11 agences au sein des Nations-Unies, elle fait office de secretariat du programme commun des Nations-Unies pour la lutte contre le VIH/SIDA». Aussi, en a-t-il profité pour faire le point autour des différentes formes de violences basées sur le genre et leurs conséquences au sein des communautés. «La violence à l’égard des femmes et des filles, qu’elle soit physique – sexuelle – psychologique – économique – émotionnelle, est l’une des atteintes aux droits de la personne les plus fréquentes dans le monde. Elle entraîne pour celles qui en sont victimes de graves conséquences physiques et psychologiques, à court et à long terme, entravant leur participation pleine et égalitaire à la vie en société. », a-t-il déploré. Pour sortir de ce cycle de violence basée sur le genre, le jeune défenseur des droits humains, invite les participants à ces assises, qu’il soit homme ou femme, à devenir de véritables ambassadeurs en faveur de l’égalité de genre. «Après cette formation, vous devez vous comporter comme des ambassadeurs. Votre mission serait d’aider d’autres jeunes qui n’ont pas cette opportunité, à mieux comprendre et à identifier les différentes formes de violences particulièrement les violences basées sur le genre et leurs impacts dans la société», a déclaré M Chéry. Il invite en ce sens les participants à développer un comportement responsable et aussi à partager les différentes connaissances acquises pendant la formation avec leurs proches. Visage détendu et serein esquissant un léger sourire, la directrice exécutive de L'ODELPA, Mme Sœurette Policar, dans sa mise en contexte, fait le point sur l’égalité de genre. Selon elle, les femmes ne sont pas les seules à être victimes de violence, les hommes le sont aussi. Fort de ce constat, les hommes tout comme les femmes doivent être sensibilisés sur les impacts de ce phénomène. Cela les évitera à commettre de tels actes et à conseiller leurs pairs à ne pas continuer dans cette voie. «Si nous voulons éradiquer la violence dans la société, il nous faut travailler avec les deux genres. Nous devons finir une fois pour toutes les stéréotypes, les préjugés et les discriminations à l’égard des autres. Dans le cas contraire, la violence va continuer à suivre son cycle infernal dans la société et on continuera à compter encore et toujours des victimes », Cette session de formation qui a débuté ce mercredi 23 aout 2023, prendra fin le samedi 26 du mois en cours. Plusieurs thématiques seront traitées durant ces 4 jours. On citera notamment « Droits humains, populations clés et groupes vulnérables –VIH et populations clés – PTME – Violence basée sur le genre – Techniques de communication sur les réseaux sociaux - Entrepreneuriat social ». Ces trente nouveaux participants vont devoir ainsi compléter une cohorte de 60 jeunes issus de Cité Soleil devant être formés dans le cadre de ce projet. Esperancia JEAN NOEL Esperanciajeannoel@gmail.com

  • Vers l’intensification du projet de plaidoyer en faveur des PVVIH, des populations clés et ...

    En prélude au lancement de la troisième phase des activités de Plaidoyer du projet: Surveillance Dirigée par la Communauté (SDC), une vingtaine de leaders du Forum de la société civile ont pris part ce lundi 31 juillet 2023, au local de l’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), à Delmas 54, à une séance de mise à niveau autour du développement des activités du projet. Cette initiative est mise en œuvre par l’ODELPA, qui fait office de coordination, pour le Forum de la société civile de lutte contre le VIH, la Tuberculose et la Malaria, à travers l’Observatoire communautaire des services VIH (OCSEVIH). Cette action participe de la stratégie de plaidoyer en faveur d’une meilleure qualité de prise en charge des PVVIH dans les institutions haïtiennes de santé et du respect des droits humains. Aussi, vise-t-elle à outiller, d’une part, les membres des 13 associations partenaires du Forum de la société civile qui vont mener les visites de solution dans des centres de santé des départements de l’Ouest, du Nord et de l’Artibonite, concernés par l’enquête sur la Surveillance Dirigée par la Communauté. Elle ambitionne d’autre part, à renforcer la capacité technique des officiers de projets au sein des organisations membres de l’Observatoire, sur le rapportage programmatique et financier. Visite de solution Une visite de solution dans le cadre de ce projet, est en fait une deuxième étape après la collecte des données dans les institutions de santé. À la suite de l’analyse des données recueillies, des fiches de solution sont alors proposées. Elles prennent d’abord en compte les problèmes identifiés et formulent ensuite, de concert avec les responsables des sites, des pistes de solution. Marie Malia Jean est la présidente de l’Association des femmes haïtiennes infectées et affectées par le VIH (AFHIAVIH), membre du Comité directoire de l’OCSEVIH. Elle est parmi les leaders de la société civile ayant pris part à cette journée d’information. Pourquoi sa participation à une telle activité ? «La participation de AFHIAVIH à cette rencontre revêt d’une importance capitale. C’était pour nous l’occasion de passer en revue les actions déjà entreprises en termes de plaidoyer en faveur du respect des droits des PVVIH, des Populations clés et des groupes vulnérables, au niveau des institutions de santé du pays. », a déclaré cette activiste du sida qui milite depuis près de 30 ans pour le respect des droits de tous les groupes vulnérables, à la santé, à la protection, à l’épanouissement et à la dignité. Après avoir passé en revue le dernier rapport de l’enquête de terrain réalisée en 2022, madame Marie Malia Jean pense qu’il est essentiel de proposer, pour l’instant, des solutions durables pour que « désormais les PVVIH, n’auront plus à subir des préjugés voire des discriminations, dans les centres de prise en charge, en raison de leur statut sérologique ». De son côté, le secrétaire général de l’Organisation Arc-en-ciel d’Haïti (ORAH), Johnny Clergé, qui a également pris part à cette journée d’orientation, a fait l’éloge de la qualité de travail réalisé jusque-là par les membres du Forum de la société civile, à travers l’Observatoire communautaire des services VIH, dans la lutte contre le virus de l’immunodéficience humaine. «2030 est une date charnière pour nous autres en Haïti, dans les stratégies qui tendent vers l’élimination des nouvelles infections à vih dans le pays. L’Observatoire représente actuellement la voie idéale vers l’atteinte de cet objectif.», a indiqué celui qui fait également office de vice président du Comité national de plaidoyer des populations clés. Il en a profité pour préconiser une participation effective de toutes les couches de la population, surtout celles les plus vulnérables, dans cette stratégie développée par et pour les communautés. A noter que la situation sociopolitique et sécuritaire du pays a retardé de plus de 6 mois le processus de collecte des données dans les centres de santé et les visites de solutions, avec les responsables de ces institutions. Toutefois, la directrice exécutive de l’Odelpa donne la garantie que tout est déjà mis en branle en vue de toucher tous les sites identifiés dans les trois départements concernés (Ouest, Nord et Artibonite). Aussi, Madame Sœurette Policar a-t-elle informé aux participants que « d’ici 2024, le projet :Surveillance dirigée par la communauté (SDC), va couvrir tous les dix départements géographiques du pays. Ces actions donneront une vision plus globale des conditions de prise en charge des patients pvvih et les efforts à mettre en œuvre, en vue du respect et de la protection des droits de tout un chacun, dans les sites de santé». Louiny FONTAL Fontallouiny1980@gmail.com Œuvre a mettre en œuvre

  • VIH/SIDA / Stigmatisation et discriminationLa rumeur : « Yo bay Amina bèt la »

    Alors qu’elle est encore en Rhéto, Amina, jeune native de la commune de Cabaret, est victime de stigmatisation. Les gens de son village, notamment ses camarades, colportent sous tous les toits « Amina gen sida. » Cette nouvelle fait fuir les jeunes et les hommes entre-deux âges qui tournaient autour d’elle. On raconte qu’un artiste très populaire d’un jazz de Port-au-Prince « bay Amina bèt la. » L’aventure qu’elle a eue avec cet homme beaucoup plus âgé qu’elle remonte à une soirée durant les vacances d’été, disent les langues qui veulent en finir avec cette jeune fille dont les parents misaient gros sur elle. Amina. C’est un nom d’emprunt pour raconter cette histoire qui a marqué mon adolescence à Cabaret, commune située à 35 kilomètres au nord de Port-au-Prince. Teint clair, taille fine, cheveux bouclés, elle avait de beaux attraits physiques pour captiver au tout premier regard. Il suffisait d’un coup d’œil pour être subjugué par sa grâce et sa beauté. Amina n’avait pas encore 17 ans. Mais n’empêche, par la générosité de la nature, elle présentait l’allure d’une belle jeune femme. Byen kanpe. Belle prestance. Ce don de la vie lui valait toute l’admiration des jeunes gens du quartier. Les moins jeunes aussi. La scène met l’eau à la bouche : lorsque, pour une raison ou une autre, Amina doit sortir de chez elle, s’incruster dans le décor verdoyant de « Teleco », quartier populaire de Cabaret, il se joue un spectacle à ne pas rater. Elle défile. Elle pavane. Elle exhibe toute sa jeunesse, sa beauté. Pour le plus grand bonheur des passants. Les jeunes oisifs du quartier prennent un plaisir fou à la draguer. A tort ou à raison, Delourdes, la maman d’Amina, souhaiterait bien tirer profit des atouts physiques de sa progéniture. On ignore par quel artifice. Mais elle mise sur elle pour l’élever socialement. « Se pitit fi m lan k ap leve m atè a », répète-t-elle à longueur de journée. Les fleurs attirent toujours les abeilles. Amina, cette jeune plante attisait les désirs irrésistiblement. Les beaux parleurs du quartier lui promettaient monts et merveilles. A tout prix, ils voulaient gagner son affection. La rumeur qui tue La nouvelle frappée du sceau « Amina gen sida » s’est répandue dans le quartier comme une trainée de poudre. Et on ne disait pas que du bien. Ça et là, on racontait à qui voulait l’entendre : Amina sort avec un granmoun. Ragot qui au fil du temps a méchamment progressé. En plus d’être, sans répit, pointée du doigt pour sa relation amoureuse, la rumeur s’amplifiait, laissant entendre qu’Amina serait infectée par le VIH. Les « génies », qui préalablement avaient nargué son amant, vieux coureur de jupons patenté, de PVVIH, déduisaient qu’elle, aussi, serait infectée. Par jalousie ? Peut-être. Comme si les persiflages ne suffisaient pas. Les regards admiratifs d’autrefois étaient troqués contre d’autres plutôt réprobateurs, accusateurs. Désormais son milieu naturel la répugnait. Elle était stigmatisée. Discriminée. La jeune fille attirait le mépris. Comme la peste, on la fuyait. La jeune fleur se fanait aux yeux de ses admirateurs. Pour la petite communauté de Teleco, Amina pourrait transmettre « sa prétendue maladie » d’un simple regard. J’ai vu certains parents pousser leur cynisme jusqu’à interdire leurs enfants à adresser la parole à Amina du jour au lendemain. C’est comme s’ils avaient la certitude de sa séropositivité. Ils croyaient qu’une personne qui avait eu des rapports sexuels avec un coureur de jupes est tout à fait contaminée. Tout le drame était là ! Face à cette vague de discriminations et de stigmatisations, Amina dépérissait tel un crayon sous le poids de l’usure. Par lassitude, elle avait fini par abandonner l’école, son quartier, la maison où elle a vécu depuis toujours. Elle n’en pouvait plus de ces prisons. Sa vie devenait un enfer. L’histoire d’Amina me rappelle tristement le quotidien d’un grand nombre de personnes, notamment celles issues des populations-clé. Au même titre que cette victime, elles subissent continuellement le poids de la stigmatisation et de la discrimination. Deux phénomènes sociaux lourds de conséquences, particulièrement pour la riposte au VIH en Haïti et dans le monde. Wooselande Isnardin

  • ODELPA : une organisation qui prône le respect des droits humains dans tout l’acception du terme

    Située à Delmas 54 au numéro 16, l'organisation de développement et de lutte contre la pauvreté ODELPA est une jeune structure de 15 ans d’existence. Constatant la pauvreté existant dans le pays, le manque d’éducation pour les enfants, le non- respect des droits humains et l'augmentation de la violence faite aux jeunes filles et aux femmes, le manque de Soin de santé et de qualité dans les sites, un groupe d’amis a pris l'initiative de créer cette organisation en 2007 dans l’objectif d’apporter une réponse d’emblée à tous ces maux. « Avec les amis nous avons pensé qu’il était bon d’avoir une organisation qui sera tant à l’écoute des personnes mais aussi pour servir les autres », a relaté la présidente de l’ODELPA, Madame Ficeline Rateau. Luttant pour le respect des droits de la personne humaine et croyant à une égalité pour tous et chacun sans distinction, de par sa mission, l'organisation de développement et de lutte contre la pauvreté se fait toujours un plaisir de collaborer avec tous les secteurs sans exception (Jeunes, Femmes, PVVIH, Population Clés, LGBTQI+, entres autres.) Organisation locale, ODELPA est membre fondateur de l’observatoire des services VIH (OCSEVIH) et aussi une des organisations aux cotés de ACESH qui plaide pour la création d’un outil capable de recueillir des données et de veiller sur les différents services offerts dans les sites sanitaires et par la suite d'effectuer des démarches pouvant mener à un changement au sein desdits sites afin de mieux servir les PVVIH et les Populations Clés tout en respectant leurs droits. « ODELPA apporte un support administratif à l’OCSEVIH aux côtés de Housing Works et du Comité de Direction. ODELPA coordonne aussi les activités de plaidoyer qui sont menés par les 11 organisations membres du Forum de la Société Civile », a confié le numéro 1 de l’association. Par ailleurs, Mme Rateau souligne que « ODELPA souhaite voir OCSEVIH grandir de jour en jour dans la défense des droits des PVVIH et des Populations Clés. » Avec ses 15 bougies, malgré les crises socio-politiques qui règnent dans le pays depuis des années, le manque de matériels, de ressources financières et logistiques, Odelpa a réalisé une batterie de projets. Citons en autres, la Sensibilisation sur VIH/sida, sur la discrimination, la stigmatisation, sur la violence, sur les Droits Humains ; le renforcement de Capacité des organisations membres du Forum de la Société Civile et de l’Observatoire ; la production d’émissions éducatives sur les VIH et les Droits Humains ; la rédaction et la publication de Newsletter sur le VIH, et les Droits Humains ; des Plaidoyers à travers l’Observatoire ; la construction d’Etablissement scolaire ; support financier aux élèves dans les quartiers défavorisés ; formation des jeunes filles de 10 à 24 dans le programme de DREAMS. Cependant, même avec un bilan aussi étoffé, d’autres projets sont en cours comme la poursuite des séances de formation et d’infirmation avec les leaders communautaires, religieux, PVVIH, Jeunes, Femmes et Populations Clés ; la recherche des fonds pour réaliser le projet relatif à la ferme agropastoral sur les 50 hectares de terre représentant un actif pour ODELPA ; perpétuer avec la coordination des activités de l’Observatoire. « Depuis la création d’ODELPA, le Conseil de Direction et le staff exécutif sont fiers et heureux de dire que le bilan est positif. Mais nous n’allons pas nous assoir sur nos lauriers car l’institution dans la cadre de sa mission et plan d’action a beaucoup d’autres activités à accomplir et a besoin aussi de continuer à s’améliorer pour atteindre des autres objectifs », s’est réjouie la Présidente. Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail.coms

  • CEDREF : Des jeunes au service de la cause des PVVIH

    La riposte au VIH/Sida en Haïti n’est pas seulement l’affaire des adultes, les jeunes s’impliquent largement dans cette lutte permanente. C’est le cas du Centre de débats, de recherches et de formation (CEDREF). Cette association de jeunes est actuellement l’un des maillons qui permettent à la chaîne de l’Observatoire des services VIH en Haïti (OCSEVIH) d’être complète. Membre du Forum de la société civile, cette organisation s’engage amplement dans les travaux de l’OCSEVIH. Cet engagement, soutient John Joseph, membre fondateur et directeur exécutif de CEDREF, est un devoir. Pour lui, « contribuer au travail de l’Observatoire est une manière de prendre part à la lutte pour atteindre les objectifs 95-95-95* d’ici 2030 ». Une lutte qui, selon lui, doit concerner tout en chacun. L’apport de CEDREF à l’OCSEVIH passe par plusieurs actions. « CEDREF s’implique dans tous les détails de l’Observatoire », pour paraphraser le directeur exécutif de ladite institution. Implication « Nous participons dans les visites de solution. Au cours des tournées, les résultats des enquêtes sont présentés aux responsables des hôpitaux afin de les mettre au courant de la perception des patients face à la qualité des services de soins que leurs institutions fournissent et en faire des plaidoyers », indique John Joseph. Par ailleurs, souligne-t-il, « les plaidoyers que nous faisons concernent le plus les soins relatifs aux PVVIH*. Stigmatisées, discriminées, ces personnes ont moins accès aux services de santé alors qu’elles nécessitent beaucoup plus d’attention de la part du personnel médical en raison de leur santé fragile ». Difficultés Malgré la fougue et la motivation des jeunes du CEDREF, ceci n’empêche pas certaines difficultés. « Fort souvent, nous sommes frappés par un manque de ressources, ce qui rend le travail stressant, mais nos leaders trouvent toujours un moyen pour s’en sortir », confie John Joseph. Ainsi, poursuit-il, « pour contourner ces difficultés, nous faisons en sorte d’utiliser tous les moyens possibles mis à notre disposition, et parfois, nous sollicitons même l’aide de nos partenaires techniques et financiers ». Fondé le 14 décembre 2014, CEDREF est une organisation de jeunes qui lutte pour un équilibre social en Haïti. Son objectif premier est de donner aux jeunes une nouvelle orientation pour mieux servir leur pays tout en leur permettant d’avoir une autre vision du monde dans lequel ils évoluent. Aujourd’hui, CEDREF représente l’organisation lead pour jeunes du Forum de la société civile. Avec le soutien de ces partenaires techniques et financiers dont la Fondation pour la santé reproductive et l’éducation familiale (FOSREF), le Forum de la société civile, le Comité de coordination multisectorielle des subventions du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme en Haïti (CCM-Haïti), le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), CEDREF organise, entre autres, des séances de formation pour les jeunes sur le VIH/sida, la violence basée sur le genre, la stigmatisation et la discrimination. Le président de la Fédération des organisations pour le renforcement et l'émancipation des jeunes (FOREJ), John Joseph, est l’actuel directeur exécutif de ladite institution dont le siège social se trouve au # 6, Fragneau ville 18, Delmas 75, Delmas, Haïti. Marie Juliane DAVID mj.david@rhjs.ht Objectifs 95-95-95* : D’ici à 2025, 95% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 95% des personnes qui savent qu’elles sont séropositives au VIH ont accès à un traitement et 95 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable. PVVIH * : Personnes vivant avec le VIH/Sida

  • OCSEVIH : Atelier de travail sur les objectifs de plaidoyer pour 2023

    L’observatoire communautaire des services VIH en Haïti (OCSEVIH) a inauguré, le lundi 12 décembre 2022, à l’Hôtel Montana, « l’Atelier de travail sur les objectifs de plaidoyer et la révision des outils de collecte de données pour 2023 ». Cet atelier qui s’est étendu sur trois journées consécutives, du 12 au 14 décembre 2022, est à sa deuxième édition. Réunis à la salle Acajou, plusieurs représentants d’organisations membres et partenaires de l’OCSEVIH, une vingtaine environ, ont pris part à cette activité. La rencontre s’est déroulée à la fois en ligne et en présentiel. Pour la coordonnatrice de l’Observatoire, Sœurette Policar Montjoie, cet atelier est un moyen pour les membres de l’OCSEVIH de réviser les travaux effectués pendant la deuxième année et aussi de prendre connaissance des différentes requêtes recueillies par l’équipe de terrain pendant la collecte des données avant d’entamer la troisième année en janvier. En outre, reconnait-elle : « nous avons fait un travail de titan et aujourd’hui, nous pouvons en être fière. Notre Observatoire est le premier CLM* qui utilise la plateforme COMCARE pour faire la collecte de données qualitatives ». Dans leur allocution de circonstance, les représentants d’organisations partenaires présents à l’atelier ont tour à tour félicité l’OCSEVIH pour sa détermination et le travail accompli tout en renouvelant, à côté de leurs attentes, leur support pour la troisième année. Une réponse communautaire au VIH Le directeur pays du Programme commun des nations Unis sur le VIH/Sida (ONUSIDA) en Haïti, Dr Christian Mouala, dans son discours, a insisté sur la nécessité d’une réponse communautaire au VIH pleinement reconnue, habilitée et dotée de ressources assistées, mais aussi durables. Par ailleurs, la directrice pays de Housing Works, Dr Eva Stéïde, plaide pour des actions pertinentes visant à présenter nos compatriotes résidant à l’étranger, surtout les PVVIH, sous un autre jour. Selon ses dires, dans plusieurs pays étrangers, les communautés haïtiennes sont souvent vus comme les plus infectés par le VIH/Sida. Pour sa part, le président du Forum de la Société civile, Dr Fritz Moïse, réitère une fois de plus son engagement à accompagner l’Observatoire jusqu’au bout dans sa démarche visant à obtenir des meilleurs soins de santé pour les PVVIH dans les sites de prise en charge. Des membres de l’équipe de terrain de l’OCSEVIH dont Sadrack Rateau, le représentant du département du Nord, et Jacques Georges Casimir, le coordonnateur de terrain pour l’Ouest, ont également pris part à l’atelier. Les objectifs phares de ces trois journées de travail ont été d’abord de trouver un accord sur les priorités de plaidoyer pour 2023 qui guidera, selon Mme Montjoie, le programme de la Surveillance dirigée par la communauté (SDC) et la rédaction du People’s Cop ; ensuite de faire la révision des outils de données qualitatives et quantitatives de la collecte de données afin d’apporter des solutions et de pousser les responsables à s’engager formellement ; et enfin de créer un comité de suivi pour le partage des trouvailles urgentes avec les parties prenantes. La deuxième édition de l’atelier de travail sur les objectifs de plaidoyer de l’OCSEVIH est possible grâce au support technique et financier de plusieurs partenaires, entre autres, Housing Works, ONUSIDA, le Forum de la Société civile, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Fondation panaméricaine de développement (PADF), l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), O’Neill Institute for National and Global Health Law. Marie Juliane DAVID mj.david@rhjs.ht

  • L’OCSEVIH continue son plaidoyer pour améliorer la qualité des services au PVVIH

    L’observatoire communautaire des services VIH s’est encore entretenu avec plusieurs représentants d’organisations membres et partenaires à travers un atelier organisé durant trois journées consécutives dans un hôtel à Pétion-Ville soit du 12 au 14 décembre 2022. Cet atelier vient renforcer le travail de communication nécessaire pour continuer à informer les institutions associées sur les données collectées sur le terrain. Cette rencontre a été l’occasion aussi pour les partenaires de réviser les outils toujours dans la perspective d’améliorer la qualité des services aux PVVIH dans les cliniques et les hôpitaux partenaires. Apporter des solutions immédiates aux problèmes rencontrés lors des prestations de services reste un élément fondamental pour lutter efficacement contre la propagation du VIH. Ce Travail de Titan réalisé par l’Observatoire montre une fois de plus la détermination de la communauté en général à garantir le droit à la vie des personnes infectées et affectées par le VIH. Ces données collectées dans plusieurs régions du pays où les services sont disponibles aux PVVIH devraient aider à augmenter le taux de rétention des Personnes vivant avec le virus aux médicaments et aux soins. Plusieurs PVVIH ont menacé d’abandonner les visites compte tenu de la discrimination et la stigmatisation dont elles sont victimes par ceux-là mêmes qui sont chargés de les accompagner. L’efficacité dont fait montre l’OCSEVIH est essentielle pour la survie des PVVIH et le plaidoyer doit continuer en faveur des minorités qui ont besoin de soins de qualité mais encore d’une tranquillité d’esprit sans être victimes d’agression de toute forme à cause de leur choix. Pour ce mois de décembre, la Rédaction de notre Newsletter garde les projecteurs fixés sur le travail de l’observatoire communautaire des services au VIH et son plaidoyer en faveur des minorités. ET/ Rédacteur en chef

  • A La découverte de l'ACESH, membre de l'OCSEVIH

    Le secteur LGBTI (lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre et intersexe) fait l'objet de de stigmatisation et de discrimination de tout genre en raison de l'orientation sexuelle de ses adhérents. Certains membres de ce groupe subissent également des actes de violences physiques et verbales allant jusqu'à l'expulsion au sein de leurs propres familles. Cette forme d'exclusion est malheureusement remarquée même dans les centres de santé pendant les prestations de services, ce qui limite énormément l'accès aux soins aux personnes vivant avec le VIH (PVVIH) particulièrement. Ces inégalités renforcent la vulnérabilité de ce secteur qui, pourtant, constitue une catégorie importante au sein de la population clé dans la lutte contre le VIH. Consciente de la situation, l'Association Action Citoyenne pour l'Égalité Sociale (ACESH), se lance dans un plaidoyer permanent pour une société plus juste et plus équilibrée. Pour l'Edition du mois de Novembre, notre newsletter reçoit Gerald Marie ALFRED, Président du Comité exécutif de cette association. Notre invité répond aux questions de Marc-Kerley FONTAL. Attitude Santé (AS): Gerald Marie ALFRED, L'Action Citoyenne pour l'Égalité Sociale (ACESH), c'est quoi? Gerald Marie ALFRED (GMA) : L'Action Citoyenne pour l'Égalité Sociale en Haïti (ACESH) est une organisation dont le but est de contribuer à l'amélioration de la qualité de vie de la communauté LGBTI à travers des stratégies de plaidoyer visant à sensibiliser les différentes composantes de la société Haïtienne. Nous sommes une organisation engagée dans la lutte contre toute forme de discrimination et de stigmatisation basée sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre et le statut sérologique. Nous nous sommes donnés comme mission de faire respecter la dignité des personnes homosexuelles, bisexuelles, Transgenres, intersexes et PVVIH à travers un ensemble d'activités publiques en faveur des droits de ces communautés dans le cadre et dans l'éthique des luttes liées à la promotion des droits humains et des libertés fondamentales. AS: Pouvez-vous nous expliquer le contexte dans lequel l'ACESH a pris naissance? GMA : Après le séisme de 2010 qui a mis à jour les grandes vulnérabilités et la précarité de la communauté LGBTI, on a assisté à l'émergence d'un mouvement en faveur des droits de cette catégorie grâce aux efforts conjugués de certains groupes tels que KOURAJ - Pou Pwoteje Dwa Moun - et la Fondation Sérovie. Aujourd'hui presqu'une dizaine de groupes et d'organisations sont recensés dans ce mouvement. Si la dynamique de protection des LGBTI a commencé à s'établir, elle reste fragile, isolée et très divisée. De plus, ces groupes sont non seulement en perpétuelle rivalité mais aussi accusent des faiblesses énormes alors que l'homophobie commence à regagner du terrain si l'on se réfère au tollé du festival Massi-mardi qui a occupé les esprits pendant plus de deux mois dans la presse. C'est dans ce climat d'incertitude relatif au respect des droits des personnes LGBTI et personnes PVVIH qu'a vu le jour l'Action Citoyenne pour l'Égalité Sociale(ACESH) en Haïti le 17 Mai 2016 dont le but est de contribuer à l'amélioration de la qualité de vie de la communauté LGBTI et PVVIH à travers des stratégies de plaidoyer visant à sensibiliser les différentes composantes de la société Haïtienne. AS: Depuis votre création à ce jour, est ce que le mouvement a évolué? GMA: Pour parler d'évolution on peut considérer multiples aspects. Nous sommes une organisation LGBTI et PVVIH de référence au niveau d'Haïti, un partenaire premium de la FOSREF - Fondation Serovie - Georgetown University - Housing Works - Programme national de Lutte contre le VIH (PNLS). Nous sommes membres du conseil d'Administration de CVC de la Jamaïque (Caribbean Vulnérable Communities. On représente les communautés LGBT/PVVIH d'Haïti dans les grandes conférences internationales, au COUNTRY OPERATIONAL PLAN de PEPFAR(COP) en vue de guider les décisions relatives à la communauté LGBTI/PVVIH d'HAITI. Actuellement, on compte un siège social à Dessalines. Une branche à Desdunes (La maison du Bonheur) et un mini bureau à Saint Marc et prochainement, un centre d'hébergement et une clinique à Dessalines avec la FOSREF. AS: Quand vous parlez de réalisations de l'ACESH M. ALFRED, vous faites référence à quoi exactement et quels sont vos objectifs? GMA: En termes d'objectif, nous menons une campagne de plaidoyer visant à modifier les politiques, les pratiques et les mentalités visant à déshumaniser les personnes LGBTI et PVVIH. Ce travail de plaidoyer se traduit par : des activités publiques conçues pour attirer l'attention des médias, comme des mobilisations éclair (flashmobs), des manifestations ou des défilés ;forger des alliances avec des organisations alliées, des activités non publiques telles que des rencontres avec des personnalités politiques, des ateliers et des formations à l'intention des décideurs de premier plan et des responsables des communautés ; un travail de pression lors des forums internationaux ; un travail de campagne de grande ampleur à travers l'écriture de lettres, les réseaux sociaux ou des réunions publiques. Nous travaillons pour faire évoluer les mentalités, à influencer la couverture médiatique, à réformer les politiques gouvernementales et les pratiques en matière de santé publique, à sensibiliser les enseignants ou à convaincre les fondamentalistes religieux. Nous sommes aussi engagés dans la prévention du VIH/SIDA, le dépistage et l'accompagnement psycho-social des personnes LGBTI séropositives. Nous faisons aussi la formation pour nos pairs éducateurs et l'accompagnement juridico-légal pour les survivants de violences. Nous intervenons au niveau de l'Artibonite, du Nord et du Nord-Ouest. Le travail que fait l'association au sein de cette communauté en termes d'assistance est nombreux. Ce sont des activités génératrices de revenus (AGR), supportpour le logement, support agricole, support psycho-social pour les personnes LGBTI/PVVIH. Nous faisons également des séances de formation sur les Droits humains, VIH/IST, COVID, des dépistages communautaires et on apporte aussi une assistance technique à d'autres organisations de base au niveau de l'Artibonite. AS: Après toutes ces réalisations, est ce que le Feedback est positif pour l'ACESH M. Alfred? Comment est le bilan ? GMA: Ah, en termes de bilan pour l'ACESH, on peut dire que près de 150 personnes PVVIH sont enrôlées au centre de la FOSREF de Saint Marc et la Clinique H. Bastien de la Fondation Sérovie des Gonaïves par nos activités de dépistage communautaire. 22 personnes personnes PVVIH/LGBTI ont bénéficié de nos activités génératrices de revenus. 15 personnes LGBTI/PVVIH ont bénéficié de notre support agricole en termes d'engrais. On a un siège social et deux branches (Desdunes et Saint Marc). On aide à définir les politiques et stratégies de santé non-discriminatoires en Haïti relatives aux personnes LGBTI/PVVIH. Plus de 10000 personnes sensibilisées au VIH, plus de 2000 tests de dépistage communautaires, 1000 personnes sensibilisées au droits Humains, 10000 autres sensibilisées sur la COVID-19... Sans oublier, le projet CDC PDEPFAR avec FOSREF, le projet ECP2 avec la Fondation Serovie et l'Observatoire des services VIH en Haïti. AS: Merci d'avoir répondu à notre invitation M. ALFRED. GMA: Tout le plaisir a été pour moi. Marc-Kerley Fontal marckerleyfontal@gmail.com

  • ASDE/KONESANS FANMI, une organisation locale fortement engagée dans la riposte au VIH/SIDA en Haïti

    Depuis vingt (20) ans, l'Alliance pour la Survie et le Développement de l'Enfant (ASDE) / Konesans Fanmi se Lespwa Timoun, mieux connu sous le nom de " Konesans Fanmi ", s'engage dans la lutte pour l'éradication du VIH/SIDA en Haïti à côté de ses objectifs premiers qui sont : assurer l'éducation des parents avec une mobilisation sociale pour la survie et le développement de l'enfant haïtien ; fournir un appui aux institutions de santé pour des interventions structurées tant au niveau institutionnel que communautaire. Organisation locale, ADSE/Konesans Fanmi est membre fondateur de l'Observatoire des services VIH en Haïti (OCSEVIH). D'ailleurs, " elle a été l'une des quatre organisations choisies par l'Assemblée du Forum pour représenter la société civile au COP 20, organisé par le PEPFAR, à Johannesburg en Afrique du Sud, en vue de plaider pour le financement de l'Observatoire et le développement des activités de services dirigés par la Communauté dans les programmes et interventions de VIH ", rapporte la directrice exécutive, Marie Antoinette Toureau. Aujourd'hui, en termes d'années d'existence, ADSE/Konesans Fanmi est considérée comme la " doyenne des institutions de santé membres de l'OCSEVIH ". Une organisation reconnue d'utilité publique par l'État haïtien Du haut de ses trente-trois (33) ans, ADSE/Konesans Fanmi a mené à bien et exécuté plusieurs projets d'envergure nationale, départementale et communale afin de répondre aux besoins des populations vulnérables, notamment les enfants, les femmes, les jeunes, les hommes, les populations-clés, communautés affectées et infectés par le VIH/Sida. Parmi ces projets, citons, entre autres, " Éducation et mobilisation sociale en Survie et Développement de l'enfant ",dont le succès lui a valu une reconnaissance d'utilité publique de l'État Haïtien en 1995 ; le projet de constitution de cellules d'animation communautaire (CAC) issues des membres des organisations communautaires de base (OCB) de concert avec les Agents de santé communautaire polyvalents (ASCP) pour la mise en place des communautés de services de santé materno-infantile et la pénétration des zones non-accessibles au personnel de santé. Pour ce dernier, le Ministère de la santé Publique et de la Population (MSPP) lui a attribué un certificat d'honneur et Mérite, à en croire Mme Toureau, Directrice de cette structure. Ajoutée à ceux-là, la prestation de services de Santé de la reproduction incluant le dépistage du VIH en stratégies avancées, instaurée en 2003 par Konesans Fanmi avec le support des infrastructures de la caravane d'éducation et de services de santé (CARES), a permis, selon Mme Toureau, à des milliers de personnes, à travers huit (8) départements géographiques du pays, d'être mieux informées sur l'infection et de connaître leur statut sérologique au VIH. Ce projet, relate-t-elle, a été désignée par la Fondation Sogebank comme étant un succès story du FONDS Mondial en Haïti. Par ailleurs, souligne Mme Toureau, " l'intégration de la prévention du VIH dans les projets de construction routière du Ministère des travaux publics, transports et communication dans le cadre de l'approche Multisectorielle du plan stratégique de lutte contre le Sida a été une innovation très appréciée ". Ainsi, poursuit-elle, " les retombées tant pour les institutions de santé que les communautés de femmes des chantiers de construction en termes de prévention du VIH ont été particulièrement satisfaisantes ". Ces projets, reconnait la directrice exécutive, ont pu être réalisés grâce à l'apport de nos partenaires techniques et financiers dont l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS/OMS), le Programme commun des Nations-Unies sur le VIH (ONUSIDA), l'Agence canadienne de développement international (ACDI), le Bureau international du travail (BIT), Futurs Group International/USAID, CEDAC, Policy Project/USAID, l'Union Européenne, le Plan International, Fonds Mondial de lutte contre le sida, le Ministère des Travaux Publics, Transports et communications - Banque interaméricaine de développement (MTPTC-BID), le Ministère de la santé publique et de la population (MSPP), le Ministère de la jeunesse, des Sports et de l'action civique (MJSAC), CDC. PEPFAR-Columbia University. Autres domaines d'intervention ADSE/Konesans Fanmi contribue également à la promotion de l'emploi pour des jeunes diplômés de l'Université d'État d'Haïti. Les établissements concernés par ces interventions, selon les dires de Mme Toureau, sont l'Institut National de Gestion et de Hautes Études Internationales, la Faculté de Droit et des Sciences Économiques et la Faculté des sciences humaines, la Faculté d'Ethnologie. " Ces jeunes sont, d'abord, encadrés par des experts travaillant pour Konesans Fanmi et après un stage, ils peuvent être retenus pour un emploi ", indique Mme Toureau. Créée en février 1988, l'Alliance pour la Survie et le Développement de l'Enfant (ASDE) / Konesans Fanmi se Lespwa Timoun est le résultat d'un plaidoyer initié par le Fonds des nations unies pour l'enfance (UNICEF), le Ministère de la Santé publique et de la population (MSPP) et le Ministère de l'Éducation Nationale et de la formation professionnelle (MENFP). Depuis tantôt six (6) ans, elle intervient dans cinq (5) départements du pays: l'Ouest, le Centre, le Nord, l'Artibonite, le Nord-Est. Son bureau central se trouve au #1, rue Magua 2, Delmas 31, Delmas, Haïti. Marie Juliane David mj.david@rhjs.ht

  • APIA-VS : une figure emblématique de la riposte au VIH dans le milieu chrétien

    Fondée le 24 Juillet 2004, dans la commune de Carrefour, à l'initiative du Pasteur Joël Sainton, l'Association des personnes infectées et affectées par le VIH-SIDA (APIA-VS) est une organisation à but non lucratif regroupant des PVVIH du secteur protestant. Elle se donne pour mission d'œuvrer pour l'encadrement de promouvoir la santé et l'éducation des PVVIH, de lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH-SIDA et de plaider pour un mieux-être des Personnes infectées et affectées par le VIH. Selon pasteur Joël Sainton, directeur exécutif de l'APIA-VS aujourd'hui, l'organisation regroupe 327 familles dont 177 filles, 150 garçons et 517 enfants affectés et infectés par le VIH. Et du point de vue administratif, APIA-VS est dirigée par un conseil d'administration de neuf(9) membres et d'un bureau de trois techniciens financiers chargés de la gestion des affaires de l'organisation. En droite ligne de sa mission, APIA-VS a intégré l'Observatoire des services VIH (OSCEVIH) depuis février 2021. Pour pasteur Sainton, l'intégration de son organisation au niveau de l'Observation est justifiée par les différentes formes de discrimination et de stigmatisation qui terrassent les personnes vivant avec le VIH dans les églises protestantes. " Nous avons intégré l'observatoire des services VIH à travers FEDAP+ par la voie des urnes. Une démarche qui s'inscrit dans le cadre des plaidoyers visant de meilleures qualités de soins et un mieux-être pour les PVVIH ", explique une fois de plus le directeur exécutif de l'APIA-VS. Quel bilan ? De sa création à nos jours, APIA-VS détient un répertoire d'activités déjà bien rempli. Durant les années 2006 à 2008, plus de 15 000 jeunes de 13 à 30 ans de la commune de Carrefour ont bénéficié de séances de sensibilisation et d'éducation sur le VIH. 53 pasteurs ont été formés sur la problématique du VIH-SIDA et leur rôle dans la prévention et la lutte contre la stigmatisation et la discrimination. 19 couples de PVVIH ont été unis par les liens sacrés du mariage. Au sein de ce regroupement, la santé mentale de ses membres est aussi importante que leur santé physique. À cet effet, " en Avril 2008, grâce à l'appui financier de World Concern, 195 PVVIH ont pu jouir d'un support psychologique, 119 autres ont été référés dans des centres de santé (pour l'obtention de meilleurs soins palliatifs et d'ARV), 564 visites ont été effectuées. Des conseils ont été prodigués à près de 340 personnes affectées par ce virus destructeur. En dépit de multiples soucis, l'organisation ne compte pas lâcher prise, l'association se fixe de nouveaux défis. " Notre perspective c'est d'accompagner les PVVIH ayant une mobilité réduite dans le pays ", confie l'homme d'église. Esperancia Jean Noël

  • AOPS : un pionnier dans la mobilisation communautaire pour la résolution de problèmes de santé

    Fondé en avril 1982, dans le cadre du partenariat secteur public/secteur mixte et privé, l'Association des œuvres privées de santé (AOPS) est l'un des pionniers de la stratégie de mobilisation de la communauté pour la résolution des problèmes de santé en Haïti. Une approche qui, selon le directeur général de l'AOPS, Dr Philippe Hirsch, a permis une amélioration considérable de l'accès des populations rurales et des bidonvilles aux services de santé. Quarante (40) ans plus tard, l'AOPS reste debout et s'active encore dans la mobilisation communautaire continuant de faire peau neuve dans le secteur de santé en Haïti. " Malgré les difficultés que nous rencontrons actuellement (pas d'appel à projets depuis près de cinq ans à six ans ; auquel viennent s'ajouter les troubles socio-politiques et économiques du pays), l'AOPS continue de travailler pour l'amélioration de l'accès de la population haïtienne aux services de santé de qualité ", assure Dr Hirsch. Par ailleurs, Dr Hirsch souligne : " plusieurs milliers d'enfants, de femmes et d'hommes, à travers le pays, ont déjà bénéficié des activités réalisées à travers les différents projets mis en œuvre par AOPS avec le financement des bailleurs de fonds internationaux ". Ces projets concernent notamment la santé de la mère et de l'enfant. Lutte contre la propagation des infections sexuellement transmissibles À la fois membre du Forum de la société civile et de l'Observatoire des services VIH en Haïti (OCSEVIH), l'AOPS s'implique également dans la lutte contre la propagation des Infections sexuellement transmissibles (IST) et pour l'éradication du VIH/Sida en Haïti. " À travers divers projets comme : Formation des policiers nationaux en PF*/MST/SIDA (1998-1999), Formation des formateurs des agents de santé (2000), PVVIH* (2007-2008) ; nous formons, informons et sensibilisons directement ou indirectement la population sur des comportements à adopter pour se protéger des IST", fait savoir Dr Hirsch. " Nous formons aussi des pairs éducateurs. Actuellement, l'institution compte une vingtaine de pairs éducateurs qui vont dans des quartiers de Port-au-Prince et parfois à la Croix-des-Bouquets pour informer et sensibiliser la population ", ajoute-t-il. Organisation à but non lucratif, autonome et autosuffisante créée sur l'instigation du Ministère de la santé publique et de la population (MSPP) avec le support de l'USAID, AOPS regroupe actuellement une centaine d'institutions du secteur mixte et privé philanthropique de santé réparties à travers les dix départements du pays. À en croire son directeur général, l'institution est engagée dans la défense des intérêts et le renforcement institutionnel de ses membres. L'organisation sise au 41, rue Borno, Bois Moquette, à Pétion-Ville compte l'USAID, le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS/OMS), le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), les Sciences de gestion pour la santé (MSH), la Fondation Sogebank, le Ministère de la Santé publique et de la population (MSPP) parmi ses partenaires financiers et techniques. Marie Juliane David mj.david@rhjs.ht PF * : Planification familiale PVVIH * : Personnes vivant avec le VIH

  • L'OCSEVIH : des leaders départementaux lient connaissance avec l'Observatoire

    L'initiative baptisée Observatoire Communautaire sur des services VIH (OCSEVIH) a été présentée à des dizaines de responsables départementaux et des membres de la société civile lors d'une séance de plaidoyer organisée le 11 novembre 2022 à l'hôtel Kinam, à Pétion-Ville. Une démarche qui participe de la dynamique de sensibilisation et d'information des personnels soignants et des leaders communautaires autour de la nécessité d'offrir de meilleurs services dans les centres de santé. " Le Community Led monitoring (CLM) se donne pour mission de collecter des données en les traduisant en rapport basé sur les établissements ", souligne Johnny Clergé, secrétaire général de l'Organisation Arc-en-ciel d'Haïti (ORAH) et vice- président du comité de plaidoyer. À la suite de ces collectes, des réunions de solutions sont programmées avec les responsables des sites dans l'objectif de faire des plaidoyers pour le changement. A en croire M. Clergé, par principe, le CLM est indépendant, " c'est-à-dire, il doit être mené par des organisations communautaires locales, indépendantes et exécuté indépendamment des systèmes gouvernementaux, de PEPFAR, et des partenaires de PEPFAR ". La propriété des données, y compris les décisions concernant le moment et la manière de partager les données, appartient exclusivement à la communauté, précise-t-il. " Il est orienté vers l'action, il met l'accent sur la génération de volonté politique et de responsabilité ". Le cycle complet du CLM doit inclure le développement de solutions aux problèmes et le plaidoyer (au niveau des établissements, du gouvernement et de l'international) pour que les problèmes soient résolus, ajoute-t-il. " Routine régulière, il doit renforcer la capacité des organisations de mise en œuvre à mener la collecte de données et le plaidoyer ", conclut le leader d'ORAH. Selon Sœurette Policar Montjoie, directrice exécutive de l'organisation de développement et de lutte contre la pauvreté (ODELPA) et représentante du secteur ONG local au Comité de coordination multisectoriel (CCM-Haïti) : " Pour réaliser ses enquêtes, l'Observatoire utilise quatre types de formulaire : un formulaire d'enquête pour les patients, un formulaire d'enquête pour les responsables des sites, un formulaire d'enquête pour les infirmières et un formulaire d'observation ", explique-t-elle. En utilisant des formulaires différents pour chaque catégorie, l'OSCEVIH vise à obtenir des données de meilleure qualité, estime Mme Montjoie. " Il se peut qu'un patient ait peur de s'exprimer, d'étaler des griefs en présence d'un personnel soignant. Lui parler en privé c'est lui permettre de s'exprimer librement ". Pour Mme Montjoie qui fait également office de coordonnatrice de l'OCSEVIH, " les résultats des différents travaux prouvent clairement qu'à travers les sites il y a des problèmes presqu'à tous les niveaux : non-respect des règles d'hygiène, pas d'infrastructures entre autres ". Pour permettre au public d'avoir une idée de la situation, des images montrant l'état délabrant de certains centres de santé et le changement opéré après des séances de plaidoyer ont été projetées en présence des leaders départementaux. Une démonstration qui a laissé l'assistance sans voix. On pouvait lire sur le visage de certains participants de la colère, un sentiment de dégoût et sur d'autres la satisfaction. Esperancia Jean Noel

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