«L’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA) a pris naissance en 2007, avec une reconnaissance du ministère des affaires sociales. Six ans plus tard, soit en 2013, elle s’est transformée en ONG locale et est désormais reconnue par le Ministère des affaires de la planification et de coopération externe. Ses domaines d’interventions: Éducation, santé, agriculture, environnement, développement et droits humains. A ce jour, Odelpa tisse des liens de collaboration avec plusieurs institutions gouvernementales et des institutions nationales et internationales, en vue de répondre à sa mission sacro sainte : contribuer au développement de la personne humaine par la formation, l’éducation », C’est en ces termes que la directrice exécutive de l’ODELPA, Madame Sœurette Policar, a brossé le portrait de l’institution.
Madame Policar a fait cette déclaration devant une assistance composée d’une centaine de jeunes, dans le cadre d’une journée de réflexion sur l’intégration des jeunes dans la lutte contre le VIH/SIDA et la réalisation des Objectifs de développement durable ODD. L’initiative était de la Fédération des Organisations pour le renforcement et l’émancipation des jeunes (FOREJ), en partenariat avec l’ONUSIDA et la FOSREF. Organisée le 12 septembre dernier, cette activité a réuni de façon simultanée des jeunes des départements de l’Ouest, du Sud et de la Grand ‘Anse, dans trois endroits différents. Objectif: inciter ces jeunes à s’intégrer dans la riposte contre le VIH/SIDA et la réalisation des ODD en Haïti, d’ici 2030
ODELPA dans ses œuvres
Dans son intervention, Mme Policar a mis sur le tapis les différentes réalisations de l’ODELPA. Ces interventions visent notamment à former et à renforcer la capacité des jeunes des différents départements géographiques du pays.
La défenseure des droits humains précise que dans le cadre de la concrétisation de ces activités, plusieurs institutions nationales et internationales ont porté mains fortes à l’Odelpa. Elle cite entre autres le Fonds des Nations-Unies pour la population UNFPA) dans le cadre du projet VDAY/Potofanm, qui a soutenu de 2010 à 2013, une série de foras à l’intention des jeunes des départements de l’Ouest, du Nord, du Nord-est, du Centre, des Nippes et du Sud-est. Ces initiatives participent de la stratégie de renforcement des capacités de ces jeunes filles et femmes, pour qu’à l’avenir elles puissent devenir financièrement autonomes, en vue de mieux négocier leur sexualité.
Cet organisme de développement qui participe également dans les efforts de lutte contre la pauvreté dans le pays, fait de l’éducation et de la communication pour le changement de comportement son cheval de bataille. Dans sa présentation, Madame Policar revient sur des activités de sensibilisation et de plaidoyer sur le VIH, la violence basée sur le genre et la création et la gestion de petites entreprises, réalisées avec le support du Ministère de la santé publique et de la population (MSPP) et de la Fondation pour la santé reproductrice et l’éducation familiale (FOSREF). Dans le cadre de ce projet, environ 120 jeunes ont été formés sur une période d’un an.
Plus récemment, avec le soutien du Programme commun des Nations-Unies sur le Sida (ONUSIDA), 60 jeunes en provenance de cité soleil, ont suivi une session de formation sur les violences basées sur le genre et son impact dans les communautés vulnérables. « Nous avions choisi Cité soleil, pour nous c’est stratégique. Ce vaste bidonville situé à l’entrée Nord de Port-au-Prince, constitue depuis toujours un foyer où recèle l’insécurité sous toutes ses formes. Cette situation augmente considérablement les cas de violences basées sur le genre (VBG), manifestés en particulier par des viols sur des femmes et des filles », a-t-elle souligné.
Elle en a profité pour indiquer que dans le cadre de la mise en œuvre dudit projet, 25 parmi les 60 jeunes vont bénéficier d’un soutien financier en vue de, soit renforcer leurs petites activités génératrices de revenus, soit lancer leurs propres startup, en vue de leur autonomisation financière.
Pour la responsable de l’ODELPA, le changement tant espéré du pays doit d’abord et avant tout passer par l’émancipation des jeunes qui constituent l’avenir de la nation. « Les encadrer, les former, les sensibiliser et renforcer leur capacité pour faire face aux aléas de la vie, doit être un impératif », a insisté Sœurette Policar.
Esperancia Jean Noel
esperanciajeannoel@gmail.com
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