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Photo du rédacteurOdelpa

Tenue de la 5ème édition de la foire médicale à l’ODELPA


L’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), a réalisé le samedi 25 mai 2024, en son local, à Delmas, la cinquième édition de la foire de Santé. Cette initiative, organisée en prélude de la fête des mères, s’est déroulée autour du thème : “ yon manman an sante se yon trezò an plis”. Une activité financée par le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (UNCHR), l’ONUFEMMES, l’ONUSIDA et la FOSREF. Elle a pour objectif d’offrir à une centaine de mères en provenance de plusieurs quartiers défavorisés de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et des camps de déplacés, une journée de consultation et de sensibilisation sur les droits humains, le VIH, la Violence basée sur le genre VBG, entre autres.

 

Le local de l’ODELPA s’est transformé en un véritable hôpital, ce jour-là. Il était 8h30, lorsque les mamans ont commencé à défiler. Sur la cour de l’institution, elles sont éparpillées attendant impatiemment leur tour. Au bas des escaliers, est placée la salle de diagnostic, une infirmière contrôle la régulation des signes vitaux et remplit les dossiers médicaux, pour ensuite les acheminer aux médecins. La salle de conférence est fractionnée en plusieurs pièces afin de fournir les services de consultation. Une pharmacie a été également dressée a proximité là où les patientes se procuraient des médicaments qui leur ont été prescrits.


« C’est devenu une tradition pour nous à l’ODELPA, en prélude de la fête des mères en Haïti, d’organiser une journée de consultation et de sensibilisation, en l’honneur de ces femmes vaillantes. Ce rendez-vous déjà vieux de 5 années, où des médecins venus de la polyclinique de Turgeau assurent le bon déroulement de ce clinique mobile. Cette année on avait prévu de recevoir une cinquantaine de mères, mais avec le lot de demande qu’on a reçu, on a dû doubler le chiffre », a confié Ficeline RATEAU, Présidente de l’ODELPA, aux travailleurs de la presse.

 

Selon le numéro 1 de l’organisation, les soins de santé prodigués à ces mères sont totalement gratuits y compris les médicaments. Après chaque consultation, elles ont pu regagner leur demeure avec un kit nutritionnel et hygiénique.

 

Sensibiliser pour une meilleure santé


Au cours de cette journée, une séance de sensibilisation sur le VIH, les droits humains, la VGB, entre autres, a été à l’ordre du jour. Elle a été animée par l’assistante officière de communication de l’ODELPA, Esperancia Jean Noel. D’entrer de jeu, Mme Jean Noel, a fait le point autour de la violence, ses différentes formes et ses principales conséquences. 

 

« Selon les dernières statistiques, les femmes et les filles sont les plus catégories les plus frappées par ce fléau », a fait savoir Mme Jean Noel. « Quand vous êtes victimes de violence, éviter de garder le silence, il faut en parler à votre entourage. Le plus important c’est de vous rendre à l’hôpital dans un délai ne dépassant pas trois jours. De telles dispositions vous empêchera d’être contaminer par une maladie ou une infection sexuellement transmissible », a-t-elle poursuivi.

 

La juriste a enchainé avec la question des droits humains. Elle a clairement fait comprendre que ces droits sont universels, indivisibles et inaliénables à la personne humaine, sans distinction aucune, peu importante le niveau économique et intellectuel, la race, le rang social pour ne citer que ceux-là. Ils permettent de protéger la dignité humaine contre tout arbitrage. 

 

Quel est le bilan ?


« Cette journée est vraiment satisfaisante. Contrairement aux années précédentes, nous avons reçu beaucoup plus de patientes. Elles étaient plus d’une centaine, de tout âge : des jeunes, des femmes âgées et des femmes enceintes. Pour cette édition, nous avons reçu des cas fièvre, de grippe, entres autres, mais l’hypertension artérielle, les céphalées et l’insomnie sont prédominants. Cette montée est due au stress causé par la situation insécuritaire qui sévit dans le pays ces derniers jours », a relaté Dr Jasmine Jean Louis, médecin généraliste.

 

La professionnelle de santé nous a relaté qu’après chaque consultation, des médicaments nécessaires ont été offerts aux patientes. Pour les cas qui exigent des suivis médicaux, elle les a conseillés de se rendre dans un hôpital. Le cas le plus marquant de la journée, selon Dr Jean Louis, est celui d’une adolescente de 15 ans, enceinte de cinq mois et n’a jamais vu un médecin durant sa grossesse.

 

 Cette activité a pris fin vers les 17h30. En dépit de la fatigue, on peut lire sur le visage des membres de l’ODELPA et des bénéficiaires la satisfaction d’une journée réussie. « Ce n’est pas ma première fois et je n’ai pas à me plaindre de la qualité des services. On m’a consulté et donné des médicaments. L’infirmière et les médecins, m’ont donné tout l’accueil que j’espérais. De plus j’ai reçu un kit alimentaire », a raconté Yolaine Paul. « Ici à l’ODELPA, on nous traite bien. Je suis à ma deuxième participation, je ne serais pas retournée si je n’étais pas satisfaite. Je félicite l’organisation pour ce geste assez louable » a répliqué Guirlaine Pierre, une autre bénéficiaire.

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