Regroupés en petits groupes, autour des tables de travail. Avec eux, pour faciliter le boulot, feuilles de papier pour la prise de note, ordinateurs branchés sur l’internet pour faciliter la communication avec les participants qui sont à distance. La situation d’insécurité du pays l’oblige. A l'instar d'une salle de classe, la salle de conférence l'Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA) s'est transformée en un véritable atelier de travail. Nous sommes le mardi 16 avril 2024. Il est 11 heures du matin. L’ambiance est de plus en plus bruyante alors que chaque groupe s’active à préparer les fiches de solutions de l’Observatoire communautaire des services VIH (OCSEVIH). Cette journée d'activité s'ajoute à la semaine de travail réalisée pour remplir lesdites fiches afin de palier aux problèmes identifiés dans les sites de prise en charge des patients VIH et des populations clés.
L’élaboration des fiches de solutions constitue la deuxième étape du cycle de travail de la
surveillance dirigée par la communauté (SDC), en anglais Community Led-Monitoring
(CLM). La première a été réalisée sur le terrain par les coordonnateurs et les moniteurs de
zone, entre janvier et mars 2024. Il s’agit, entre autres, des données collectées sur le paquet de services de santé offerts aux patients VIH et aux populations clés dans les structures de prise en charge. Les informations collectées sont d’abord traitées pour être mises ensuite sous forme de rapport, disponible en tant réel sur le site de de l’OCSEVIH (www.observatoirevih-haiti.org).
Bilan
« 54 sites ont été monitorés à travers les 10 départements géographiques du pays pour 1901 personnes interviewées. Parmi elles, on compte 1358 PVVIH, 54 infirmières et 54 responsables de sites ». C’est en substance le bilan de cette enquête de l’Observatoire communautaire des services VIH, réalisée dans les sites de prises en charge des PVVIH et des populations clés. « Ce rapport concerne les données collectées pour le premier trimestre de l’année 2024, dans 54 sites répartis sur tout le territoire national », confié Jhonny CLERGER, membre du Groupe Communautaire Consultatif de l’Observatoire (GCC).
Pour sa part, la directrice de données et stratégies Housing Works pour OCSEVIH, Joanne Isidor Hyppolite a énuméré certains problèmes rencontrés dans ces sites et qui méritent d’être solutionnés, pour une amélioration de la qualité de services offerts aux PVVIH et aux populations clés, dans les années à venir. Elle site entre autres, longue liste d’attente, lenteur dans les services de prise en charge, stigmatisation et discrimination à l’encontre des PVVIH et des populations, manque de respect de la confidentialité.
En quoi consiste cette semaine de travail ?
« Ici, comme vous voyez, nous avons la responsable de données, Mme Johanne I.
HYPPOLITE, les assistants de données, les coordonnateurs et les moniteurs de zone et les
membres du GCC. Nous travaillons sur les solutions à apporter dans les sites par rapport aux recommandations recueillies » a énuméré Jhonny.
Ce travail d’implémentation s’achèvera jusqu’au vendredi 19 avril 2024 pour ensuite franchir
l’étape des visites de solutions. « Après cette session de travail nous allons passer aux visites de solutions. Dans cette phase nous irons proposer aux responsables des sites les solutions sur lesquelles nous avons travaillé », a-t-il ajouté.
Dès son lancement le 10 décembre 2020, à travers sa mission, L’OCSEVIH est l'une des stratégies les plus utiles pour améliorer la réponse liée au VIH. Un engagement qui consiste à permettre à ce que les PVVIH et les populations clés vivent dans la dignité et dans le respect de leurs droits. « Nous luttons pour un accès équitable du paquet sanitaire pour tous », conclut Jhonny Clerger.
Marc-Kerley FONTAL
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