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Les VBG au cœur de la formation pour les moniteurs et les coordonnateurs


La violence basée sur le genre (VBG), dénommée également violence sexiste, se réfère à l'ensemble des actes nuisibles, dirigés contre un individu ou un groupe d'individus en raison de leur identité de genre. Elle prend racine dans l'inégalité entre les sexes, l'abus de pouvoir et les normes néfastes. Selon le Cluster VBG en Haïti en partenariat avec le Ministère de la Condition Féminine et les Droits de la Femme, entre janvier et mars 2024, sur un échantillon de 1793 cas de violences analysés, dans 6 départements géographiques du pays, 80% de femmes et 14% de jeunes filles ont été les principales victimes. Ce qui explique l’augmentation considérable des cas de viol et la justification de la vulnérabilité de la femme au sein de la société.



Au cours de sa présentation, Madame Leinadine Lucien Maurice, a mis accent sur les différentes formes de violences, notamment le harcèlement sexuel. « En Haïti, les jeunes filles ont souvent tendance à fuir les groupes d'hommes réunis dans un endroit spécifique. Parce souvent les commentaires lancés à leurs égards sont dérangeants », a expliqué la Deputy Director de l'Housing Works.


Parallèlement, une participante a profité de l’occasion pour mettre des mots sur son vécu. « J’avais un compagnon qui contrôlait toutes mes dépenses, même mes rémunérations mensuelles. Dès que je rentrais avec mon chèque de travail, il s'en accaparait. Par amour pour sa personne, je ne comprenais même pas que j’étais victime de violences. Un jour, en discutant avec certaines collègues sur ma situation conjugale, surprises de mon train de vie, ces dernières m'ont conseillé d’ouvrir un compte bancaire. Et c'est là qu’a commencé mon calvaire », a-t-elle raconté.


Et de poursuivre : « Mon conjoint estimait que c’était un manque de respect à son égard. Il était vraiment mécontent. C’était en fréquentant des organisations que j'ai compris la gravité de ma   situation ».


Suite aux regards de certains membres de l’assistance, Mme Maurice en a eu une prompte réaction. « Je vous conseille de rester impartial lors des visites de terrains. Quand vous aurez à questionner les patients assurez-vous de maitriser vos réactions (gestes, regards et paroles). Parce que cela peut faire du mal à la victime, sans vous rendre compte », a-t-elle suggéré.


Cette troisième journée de formation a été particulièrement consacrée à des séances de travaux pratiques. Un peu plus tard dans la journée, Mme Johanne HYPPOLITE ISIDOR, responsable de données à la Surveillance dirigée par la communauté (SDC), a assuré une présentation qui s'est portée sur les techniques d’utilisation du Commecare. L’application servant de base de données des informations collectées lors des visites de terrain.


Dr Eva Marly STEIDE, pour sa part, a animé une causerie sur les techniques de conduite de groupes de discussion et d’entretiens individuels.


La journée a été longue, la semaine de formation sera bouclée ce vendredi 14 Juin 2024, avec d'autres thématiques, telles, les droits humains, les présentations des techniques de plaidoyer, les bonnes pratiques du CLM, entre autres. Des matériels de travaux seront aussi distribués par la même occasion.

Marc-Kerley FONTAL

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