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Les droits humains au centre des débats à l’ODELPA

" Tous les êtres humains naissent libres et demeurent égaux en droit et en dignité ".  Article premier de la déclaration universelle des droits de l'homme.


À l'Organisation de développement et de lutte contre la Pauvreté (ODELPA), le jeudi 24 août 2023, devant une trentaine de participants, le défenseur des droits humains, Sadrack Râteau, a déclaré : " Les droits Humains sont des droits que nous avons tout simplement car nous existons en tant qu'êtres humains. Ils ne sont conférés par aucun État. Ces droits sont universels et inhérents à nous tous. Ils sont fondés sur l'idée que toutes personnes sont égales en droit et doivent être traitées avec dignité et respect, quels que soient leur race, leur sexe, leur genre, leur âge, leur religion, leur orientation sexuelle ou toute autre caractéristique ".


À la deuxième session de sensibilisation sur la violence basée sur le genre et ses corollaires, Sadrack Râteau a mis en relief les communautés vulnérables de Cité Soleil. Cette commune située au nord de Port-au-Prince illustre les informations qu'il a puisées dans plusieurs documents relatifs aux droits humains.


Les caractéristiques des droits humains


 Pour cet activiste, " On ne saurait parler de droits humains sans le respect de ces valeurs et principes fondamentaux ". Aussi a-t-il noté que les différents principes qui caractérisent les droits de la personne humaine sont : " Universalité et inaliénabilité - indivisibilité - interdépendance et interaction - égalité et non-discrimination - participation et inclusion-responsabilité et primauté du droit de précision ". En ce sens, a-t-il reconnu, ces principes découlent des valeurs communes comme la dignité, la liberté, l'égalité, la solidarité, la sécurité et la justice.


Au regard de ces principes et valeurs, l'orientation sexuelle de quelqu'un ne fait pas entorse à la loi, souligne ce pair éducateur. Dans un tel élan, il a invité les bénéficiaires de ces assises à cultiver la tolérance, le respect et la dignité envers toute personne. Par ailleurs, il a présenté les droits humains comme des droits inaliénables n'ayant rien à voir avec les notions de race, de nationalité, de classe, de niveau intellectuel, d'appartenance sociale, religieuse, d'orientation sexuelle. Pour lui, les droits humains nous mettent sur pied d'égalité et sans discrimination devant la loi.


Il a clairement fait comprendre aux jeunes que l'État a l'impérieuse obligation de garantir et de veiller au respect de l'ensemble de ces droits, sans oublier les dispositions de l'article 19 de la Constitution haïtienne amendée de 1987.


Interventions des bénéficiaires au regard des  droits humains


Les participants n'ont pas caché leur satisfaction eu égard à ces données jugées utiles pour leur développement personnel et celui de leurs communautés. On notera qu'une bonne animation a régné dans la salle, particulièrement au moment de l'intervention consacrée aux droits de la femme et des populations clés. Des questions, des commentaires et des suggestions sont venues de part et d'autre où chaque participant a voulu placer son petit mot. Des témoignages personnels ont fusé de toute part sur des questions ayant rapport aux droits humains.


 " La femme est un dérivé de l'homme. Cette dernière a été créée à partir de nous ", a lancé un jeune homme sur un ton amusant. La réaction ne s'est pas fait attendre.

 " Si elle est un dérivé mais sa présence est marquante, elle est la pièce principale du puzzle ", a réagi une autre participante. Les filles ont plaidé en faveur de l'égalité des sexes et pour le respect de leur droit. Elles ont défendu du bec et des ongles leur point de vue.


Robenson Saint-Vil, de son côté, a avancé : " J'avais un profond respect pour les femmes mais avec la présentation de M. Râteau, j'ai trouvé que c'est  un impératif de les respecter davantage. J'ai aussi compris que je dois respecter les gens ayant une orientation sexuelle différente de la mienne ". Ce participant a jugé qu'il est important que d'autres jeunes des communautés vulnérables puissent bénéficier de ces ateliers.


«  Cette formation a un grand impact sur ma personne. Elle m'a permis d'avoir une meilleure compréhension des droits humains. Elle va me permettre d'éviter de discriminer les gens, surtout ceux qui vivent avec le VIH. Autrefois, j'avais peur de ces gens mais avec ODELPA, j'ai appris les modes de transmission de ce virus. Je sais dorénavant que ces gens ont des droits comme tout être humain ", a témoigné Benda Louis.

Sous le regard bienveillant du père éducateur, Sadrack Râteau, chaque intervention des participants à cette session de sensibilisation sur la violence basée sur le genre et ses corollaires, a fait avancer le débat à l'ODELPA.


 

Esperancia Jean Noel

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