
« Le cancer est une maladie caractérisée par la croissance anormale et incontrôlée de cellules dans le corps. Normalement, les cellules se divisent et meurent de manière régulée, mais dans le cas du cancer, ce processus est perturbé. Les cellules cancéreuses peuvent se multiplier rapidement, former des tumeurs (boule raide) et envahir les tissus environnants », a informé Dr. JOSEPH BERNARD JUNIOR lors d’une interview donnée le 10 octobre 2024, pour sensibiliser la population sur le cancer du sein.
Le responsable de la Clinique cancer Saint François de Sales a dressé un parallèle entre cancer et tumeur : « On entend souvent parler cancer et tumeur. Tout cancer est tumeur mais l’inverse est différent. Les fibromes dans la matrice ou dans les seins par exemple sont des tumeurs. Le cancer est une tumeur maligne, c’est-à-dire, la masse qui s’est formée (la tumeur) ne se contente pas de rester à un seul endroit mais a tendance à prendre le large. Ce processus qu’on appelle la métastase. C’est exactement la raison pour laquelle le cancer est mortelle », a-t-il explique
Que disent les statistiques ?

99% des cas de cancer du sein sont découverts chez les femmes. Cela explique que celle-ci sont plus concernées que les hommes qui ne représentent que 1%. Les premiers signes révélateurs sont une masse dure indolore, repérée dans les seins, près des aisselles. Cette masse se développe très rarement dans les deux seins et plus souvent à celui du gauche.
« Le cancer du sein a souvent tendance à envahir les poumons, le foie, les os et même le cerveau. Suite à ces complications, il est possible au sujet de perdre la vie », a confié le medecin. « Heureusement il y a des gestes à poser pour éviter toute catastrophe. Différents facteurs peuvent causer la multiplication anormale des cellules, allant des facteurs génétiques à des facteurs environnementaux », a-t-il-ppoursuivi.
On retiendra le tabac : l'un des principaux facteurs de risque de nombreux cancers, notamment du poumon, de la bouche, de la gorge et de la vessie. Une consommation excessive d'alcool augmente le risque de cancers du foie, de la bouche, de l'œsophage et du sein. Une alimentation pauvre en fruits et légumes, riche en graisses saturées, peut accroître le risque de certains cancers, comme ceux du côlon et de l'estomac. Le manque d'activité physique est lié à un risque accru de cancers du côlon, du sein et de l'utérus. Un excès de poids est associé à des cancers tels que ceux du sein (chez les femmes post-ménopausées), du côlon, de l'utérus, et du rein.
L'exposition aux rayons UV (provenant du soleil ou des lits de bronzage) peut provoquer des cancers de la peau, notamment le mélanome. Certains produits chimiques comme l'amiante, le benzène, et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont connus pour augmenter le risque de cancer. Une exposition prolongée à la pollution de l'air est également liée à certains types de cancers, notamment les cancers du poumon.

Le risque de cancer augmente avec l'âge, car les cellules deviennent plus vulnérables aux
mutations avec le temps. Certaines personnes héritent de mutations génétiques qui augmentent leur risque de cancer, comme les mutations BRCA1 et BRCA2, associées au cancer du sein et des ovaires. Une exposition prolongée aux hormones (œstrogènes et progestérone), par exemple via une ménopause tardive ou une thérapie hormonale, peut accroître le risque de cancers hormonodépendants (sein, utérus). Le papillomavirus humain (HPV) est associé aux cancers du col de l'utérus, et le virus de l'hépatite B ou C est lié aux cancers du foie.
Les personnes avec un système immunitaire affaibli, comme celles atteintes du VIH/SIDA ousous traitement immunosuppresseur, ont un risque accru de développer certains cancers, commeles lymphomes.
Les femmes qui n'ont pas eu d'enfants ou qui ont eu leur premier enfant tardivement peuvent avoir un risque accru de cancers du sein et de l'utérus.
Plus tôt, mieux ce sera

De par son expérience, l’oncologue déduit qu’il est préférable de commencer son traitement au plus vite : « Sur les cinq stades du cancer, 90% des cas qui arrivent à l’hôpital, en Haïti, sont au stade 3. Pourtant, la prise en charge du cancer est simple : « Plus tôt, mieux ce sera. » Souvent les femmes négligent les signes, se désole l’oncologue, surtout la petite masse qui se développe dans les seins qui ne causent pas de douleurs. C’est tout ça à l’avenir qui va causer les complications comme des glandes un peu partout sur le corps. »
Le traitement du cancer dépend de son type et de son stade, et peut inclure la chirurgie, la
radiothérapie, la chimiothérapie ou des thérapies ciblées. Plus le cancer est détecté tôt, meilleures sont les chances de guérison.
Jobenson ANDOU,
Comments