Ce jeudi 25 juillet 2024, marque la troisième journée de la session de formation réalisée par l’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), au profit de 30 jeunes en provenance de plusieurs quartiers vulnérables de Port-au-Prince. Cette journée est entièrement consacrée à l’entreprenariat. Animée par M. Louiny Fontal, officier de communication de l’ODELPA, elle vise à mieux outiller ces bénéficiaires à faire face aux aléas de la vie.
« Qu’est-ce qu’un business ? », telle a été la question avec laquelle l’intervenant a commencé son exposé. Selon M. Fontal : « business », vient de deux mots anglais : busy =occupation et Ness = action, mouvement. Le mot business fait référence à toutes occupations liées aux affaires commerciales et financières dans le but de générer le maximum de profits ».
Pour continuer avec son intervention, M. Fontal a présenté les différentes raisons devant pousser une personne à se lancer dans le monde de l’entreprenariat : « Avoir votre propre business vous rend indépendant, il vous permet de mettre en valeur votre créativité et votre talent. Il vous permet également de faire quelque chose que vous portez à cœur en saisissant une opportunité générant des revenus », a-t-il déclaré.
Projecteur allumé, plumes et cahiers à la portée des participants, à l’instar d’une salle de classe, l’ambiance est studieuse et très chaleureuse. Ces derniers notent, interrogent et interagissent aux questionnements du Secrétaire Général du Réseau Haïtien des journalistes de la Santé (RHJS).
Bien gérer son business, une obligation
Le passionné du journalisme, a beaucoup insisté sur la différenciation entre une envie et un besoin. Deux concepts, certaines fois, qui peuvent conduire à la faillite d’une entreprise si on les confond « Un bon entrepreneur doit toujours distinguer un besoin d’une envie. Cela lui permettra de faire une bonne gestion de son business. Un besoin peut se définir comme un élément nécessaire à la vie, un élément qu’on ne peut pas s’en passer. Par contre, une envie est le désir ardent de posséder quelque chose mais qui n’est obligatoire », a fait savoir M. Fontal.
Pour mieux asseoir ses propos, l’intervenant a fait allusion à la pyramide des besoins, connue sous le nom de pyramide de Maslow, une représentation de la hiérarchie des besoins. Au bas de l’échelle se trouve les besoins psychologiques, suivis des besoins de sécurité, d’appartenance, d’estime de soi et d’accomplissement. Selon cette figure, tous les besoins sont continuellement présents, mais certains sont plus importants que d’autres certaines fois.
L’officier de communication, pour permettre aux participants de mieux cerner chaque point de son intervention, a adopté la méthode participative. En effet, Ce dernier a utilisé des exemples factuels et quotidiens pour illustrer. Il a aussi demandé à ces jeunes de présenter certains faits dans l’objectif de tester leur niveau de compréhension.
D’une voix résonnante, M. Fontal a également profité de l’occasion pour inculquer quelques conseils aux jeunes. « Une personne voulant se lancer dans un business doit apprendre à saisir les opportunités. Parler d’opportunité, cela désigne un ensemble de possibilités qui prouve qu’il y a lieu de créer un business qui rapporte financièrement. On dénombre trois facteurs d’opportunités. D’une part, la demande ; D’autre part, la capacité ou la volonté des clients de payer les services ou les biens offerts et enfin, la concurrence qui peut être directe ou indirecte ».
Et de poursuivre : « en business, vos actions doivent être rapides. Il faut toujours poser des questions, à partir des différentes réponses, des idées des business feront surface . Toute opportunité de business se base sur une idée. C’est pourquoi il est important de transcrire ces idées dans un carnet pour ne pas les oublier. En business, tout doit être écrit ».
Cette activité est financée par le Haut-Commissariat des Nations Unies. Elle s’inscrit dans le cadre de l’exécution du projet visant à renforcer la capacité des participants pour une diminution de la violence dans les zones sous le poids de ce fléau. À la fin de cet atelier de formation, un concours basé sur l’entreprenariat et les micro-crédits sera lancé. 70 parmi les 120 participants des quatre sessions seront choisis et bénéficieront d’une enveloppe soit pour renforcer leur business soit pour créer leur entreprise.
Esperancia Jean Noel
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