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Former les jeunes sur les droits humains, un impératif pour ODELPA


« Les droits Humains sont les droits que nous avons tout simplement car nous existons en tant qu'êtres humains ; ils ne sont conférés par aucun État. Ils sont fondés sur l’idée que toutes les personnes sont égales et en droit d’être traitées avec dignité et respect, quels que soient leur race, leur sexe, leur genre, leur âge, leur religion, leur handicap ou toute autre caractéristique. Ils sont universels et inaliénables inhérents à chacun et ne peuvent donc être transférés ou perdus », a expliqué M. Sadrack Rateau, formateur en droits de la personne humaine.


Il a tenu ses propos lors de son intervention sur les droits humains dans la troisième session de formation, le mardi 6 aout 2024. Cette assise est réalisée par l’Organisation de Développement et de lutte contre la Pauvreté (ODELPA), à Delmas. Elle est financée par le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés au profit d’une trentaine de jeunes issus de plusieurs quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince particulièrement Fort National et Saint Martin.

Projecteur allumé, micro en mains, M. Sadrack a enchainé avec les différentes normes internationales et nationales protégeant les droits humains. Pour illustrer, il a cité la déclaration Universelle des droits de l’homme de 1948, considéré comme étant le premier document juridique en la matière ; le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, deux instruments constituant la Charte internationale des droits de l'homme. Il a également mentionné la Constitution Haïtienne amendée de 1987, entre autres.


« À côté des droits, il existe également les devoirs. Ce sont les obligations particulières et concrètes que chaque citoyen doit remplir. En d’autres termes, on peut dire qu’ils sont ce à quoi chaque individu est tenu de respecter par rapport à une disposition législative et règlementaire, la morale, sa situation personnelle, sa profession, ses responsabilités », a relaté le facilitateur.


A cette phase de la présentation, des questions, des commentaires et des suggestions sont venues de part et d'autre. Les participants ont interrogé les actions silencieuses de la puissance publique face à la montée exorbitante de la violation généralisée orchestrée par les groupes armés dans le pays. On pouvait lire sur certains visages de la frustration, de la colère et sur d’autres de la peur.

« En dépit de tout cet arsenal juridique, pourquoi les droits des haïtiens ne cessent d’être violés au quotidien ? », a lancé un participant.

Pour répondre, M. Rateau a fait savoir que s’il y a autant de violation en matière des droits de la personne humaine, c’est parce que l’État a failli à sa mission. Il ne répond pas à son obligation qui consiste de garantir et de veiller au respect de l'ensemble de ces droits, conformément aux prescrits de l'article 19 de la loi mère haïtienne. Néanmoins, certaines personnes, prennent également le malin plaisir de passer outre de leur limite.


Clin d’œil sur les droits des populations clés


La deuxième partie de l’exposé était particulièrement consacrée aux droits des populations clés et de la communauté LGBTQIA+. Pour permettre à l’assistance de saisir les notions, M. Rateau a pris le soin de définir les concepts essentiels. « Les populations clés sont les personnes les plus exposés aux IST, VIH/MST. Par ailleurs, la communauté LGBTQIA+ composée des lesbiennes, des gays, des bisexuels, transgenres et autres sont également victimes de discriminations et de stigmatisations au sein de la société. Leurs droits sont de plus en plus violés en raison de leur sexe, leur genre, leur âge, leur handicap, leur orientation sexuelle entre autres. Ils n’ont recours qu’aux organisations de la société civile pour les défendre face aux stéréotypes », a déclaré le militant des droits humains.


« Partant du principe de l’universalité des droits humains, ces personnes ont le droit d’être traitées avec respect, dignité, ayant accès aux privilèges accordés à tout être humain, telle : l’alimentation, l’éducation, la santé, les loisirs, pour ne citer que ceux-là. Ils ne doivent être victimes d’aucun acte discriminatoire et stigmatisant », a-t-il poursuivi clore la journée.

Esperancia Jean Noel

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